Depuis la mi-mai, la Nouvelle-Calédonie est secouée par des émeutes. Les tensions entre les indépendantistes kanaks et le gouvernement français sont telles que l’état d’urgence a été décrété le 16 mai. « La démocratie et l’État de droit sont en danger en Europe », alerte le collectif Solidarité Kanaky 67. L’organisation invite donc les députés européens à un rassemblement devant le Parlement à Strasbourg le jeudi 18 juillet, de 11h à 14h. L’objectif : présenter aux eurodéputés les enjeux de la situation en Kanaky et défendre la cause des habitants autochtones.
Une répression toujours en cours
C’est une révision constitutionnelle qui a suscité la colère des indépendantistes kanaks. Le vote du 15 mai à l’Assemblée nationale de cette réforme du corps électoral a suscité une vive contestation locale. Car le texte approuvé par une majorité de députés doit élargir le droit de vote à tous les citoyens résidant en Kanaky depuis dix ans. Les indépendantistes ont ainsi dénoncé une perte de poids électoral des Kanaks. Des affrontements avec les forces de l’ordre ont rapidement éclaté. Le collectif Solidarité Kanaky 67 déplore ainsi « de nombreux blessés et une dizaine de morts dont le dernier en date, le neveu du président du congrès de la Nouvelle-Calédonie, Chef Kanak et leader indépendantiste, monsieur Rock Wamytan« .
L’organisation alerte sur les atteintes à la liberté des Kanaks. La dernière en date : la suspension le 11 juillet de l’aide médicale aux plus démunis, empêchant l’accès aux soins à de nombreux habitants de la province Sud de la Nouvelle-Calédonie. Plusieurs manifestations de soutiens aux indépendantistes kanaks ont déjà eu lieu en Alsace. En effet, l’un des leaders du mouvement de contestation a été incarcéré dans le centre de détention de Lutterbach fin juin.
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