« On a pleuré à la prise d’Alep en 2016, on va maintenant exprimer notre joie pour sa libération. » Au téléphone, la voix de Nazih Kussaibi, président de l’association Alsace Syrie est enjouée. Dimanche 15 décembre, il organise un rassemblement pour la communauté syrienne de Strasbourg afin de célébrer la chute du gouvernement al-Assad. La place de la gare est symbolique, c’est là que s’est tenu un rassemblement fin 2016 alors que l’armée syrienne, aidée par l’aviation russe, reprenait les bombardements sur la ville d’Alep.
Alors que le parti Baas, au pouvoir en Syrie depuis 1963, a annoncé mercredi 11 décembre suspendre toutes ses activités jusqu’à nouvel ordre, le rassemblement de dimanche entend aussi évoquer le futur du pays. « Il est important de parler de l’avenir », souligne Nazih Kussaibi.
Le nouveau chef du gouvernement, Mohammed al-Bachir, mis en place par les rebelles qui ont pris le pouvoir à Damas, est en charge de la transition politique du pays. Il appelle notamment les Syriens et Syriennes en exil à revenir et s’engage à respecter toutes les minorités religieuses.
Depuis 2011, les révoltes contre Bachar al-Assad se sont multipliées et ont été réprimées violemment. Avec l’implication de nombreux pays, tels que la Russie, l’Iran, la Turquie, les États-Unis ou encore Israël, le conflit a suscité l’exil de quelques huit millions de personnes, en plus des déplacés à l’intérieur du pays.
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