L’Union européenne mérite-t-elle encore d’être défendue ? Oui, pense le nouveau collectif Pulse of Europe, qui appelle à un rassemblement place Kléber à Strasbourg dimanche 5 mars à 15h, comme dans d’autres villes françaises (Paris, Montpellier, Toulouse).
Le mouvement Pulse of Europe (le pouls de l’Europe) est né en novembre en 2016. Suite à l’élection de Donald Trump aux États-Unis et le vote pour la sortie du l’Union européenne au Royaume-Uni, Daniel et Sabine Röder, avocat et juriste à Francfort se sont décidés à lancer un mouvement pro-européen « avant qu’il ne soit trop tard » dans d’autres pays européens, en référence notamment aux élections en 2017 aux Pays-Bas, en France, en Italie ou en Allemagne.
Reportage d’Arte sur Pulse of Europe à Francfort
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Un collectif de plus
Les associations, groupements, collectifs ou partis qui défendent la construction européenne ne manquent pas (citons par exemple l’Union des Fédéralistes Européens, les Jeunes Européens Fédéralistes, le Mouvement Européen, The 48%, March For Europe, Europa neu begründen, le Parti Fédéraliste Européen, etc.), mais peinent à vraiment peser dans le débat.
L’équilibre entre défense des actions de l’Union des 28 pays (bientôt 27), mais aussi critique des décisions de dirigeants qui torpillent l’idéal européen, comme l’optimisation fiscale des grands groupes, la privatisation de secteurs rentables des services publics, des efforts minimum sur les enjeux de santé (pesticides, perturbateurs endocriniens), des engagements non-tenus sur l’accueil de réfugiés, etc. demeure difficile à trouver.
Rendez-vous tous les dimanches
Pulse of Europe qui manifeste « pour » un projet et non « contre » celui-ci, saura-t-il se démarquer ? Pour cette première ce dimanche, les organisateurs proposent d’amener des drapeaux européens, des ballons européens, « de la bonne humeur », des témoignages, de la musique et pour former une chaîne humaine.
Des sympathisants de Pulse of Europe sont appelés à se retrouver tous les dimanches en Allemagne et à Amsterdam. L’idée est de faire de même en France. Strasbourg est certes le siège du Parlement européen, mais il va falloir beaucoup de motivation pour mobiliser sur le long terme, alors que les élections présidentielles approchent.
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