Depuis une sept jours, la communauté turque a l’œil rivé sur les images de télévision montrant les manifestations monstres en Turquie. Tout s’est embrasé mercredi 19 mars, lors de l’arrestation d’Ekrem Imamoglu, maire d’Istanbul et candidat du principal parti d’opposition, le Parti républicain du peuple (CHP) à l’élection présidentielle turque. Il sera incarcéré quelques jours plus tard. « J’étais à Istanbul le soir de son arrestation, mon cousin a été incarcéré le même jour », raconte Brice Özkuzusu. En tant que représentant local du parti kémaliste CHP, il souhaite également alerter depuis Strasbourg sur la situation du maire d’Istanbul.
Jeudi 27 mars à 13h15, un rassemblement suivi d’une conférence de presse sera organisée devant le Conseil de l’Europe à Strasbourg. Elle rassemblera des organisations politiques dont le parti de gauche Dem, le Parti turc des travailleurs et plusieurs maires venus de Turquie. Avant cela, des étudiants turcs partiront ensemble la faculté de droit à midi pour rejoindre à pied le lieu du rassemblement.
« Le Conseil de l’Europe va examiner le sort d’Ekrem Imamoglu le matin même », explique Brice Özkuzusu. « On veut alerter au maximum le Conseil et les autres institutions européennes. » En parallèle, des rassemblements se tiennent tous les soirs à 19h à la place Kléber pour exiger la libération d’Ekrem Imamoglu et des milliers de prisonniers politiques qui l’ont précédé.
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