Elles ont été nommées par leurs initiales pendant les trois heures d’audience. Et si le représentant du gouvernement français a dérapé et laissé échapper un nom et un prénom pendant quelques minutes, il s’est vite vu rappelé à l’ordre par le président de la Cour européenne des droits de l’Homme, l’Islandais Robert Spano. « Leur anonymat doit être garanti et absolu, ces femmes s’exposent à des violences dans ces camps si leur identité est révélée », explique d’emblée Marie Dosé, l’une des avocates des deux familles requérantes. L’audience de mercredi 29 septembre, devant la plus haute institution juridique européenne à Strasbourg, était en tous points de vue, exceptionnelle.
Il s’agissait pour les 17 juges européens de statuer sur l’obligation de protection et donc de rapatriement – ou non – par l’État français, de deux de ses ressortissantes, parties en Syrie en 2014 et 2015 rejoindre Daesh. Elle sont détenues depuis 2019 dans les camps de Al-Hol puis Roj, au nord-est du pays, administrés par les Forces démocratiques syriennes, (combattants Kurdes qui dirigent le nord-est de la Syrie). Elles y vivent avec leurs enfants, âgés de 2 à 7 ans.
« C’est un principe de juridiction : la France n’a pas compétence à intervenir »
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