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Quatre buts au fond des caisses, pas encore un festival

Auteur d’une bonne seconde mi-temps, le Racing s’est imposé 4-0 hier à la Meinau, face à Villefranche. Au classement la situation est néanmoins toujours délicate pour les Strasbourgeois, à cinq unités de la tête. Arriveront-t-ils à gagner leur objectif de monter en National ? Au regard des dernières prestations, on est loin d’être rassuré mais au moins, il y a du suspense.

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Quatre buts au fond des caisses, pas encore un festival

L'attaquant du Racing Julien Perrin, auteur d'un doublé hier (Photo : Racingstub)

BlogAprès avoir amorcé 2013 avec une victoire poussive face à Lyon-Duchère (05/01) et un succès semi-convainquant contre Grenoble (12/01), le RCS est retombé dans ses vices : un jeu en berne, peu de buts et une défaite la semaine dernière à Nancy. L’équipe B de Nancy, pour être précis. Je l’avoue, je n’y étais pas, saoulé par le manque d’ambition et par le déficit en combativité. En l’occurrence, comment justifier de perdre face à une bande d’ados (19 ans de moyenne d’âge) sans lutter ou presque ? Sur les forums, ledit revers avait logiquement provoqué la stupéfaction et fait grincer les dents des plus acerbes, dont j’assume faire partie.

Une concurrence qui se neutralise

Les rois de l’optimisme (béat ?) pourront toujours prétendre que le Racing est parfaitement en lice pour terminer champion de son groupe de CFA. Seul le premier monte et il faut finir en tête. Il est vrai que les Strasbourgeois ne sont qu’à cinq points du nouveau leader grenoblois, avec toutefois deux matches à rattraper. Oui mais voilà, il y a aussi une flopée de concurrents qui se pressent au portillon : Mulhouse, Lyon-Duchère et Moulins devancent actuellement le RCS.

Numériquement, pas de quoi nécessairement imaginer le pire, sauf que le bilan intermédiaire n’est pour l’heure pas si fameux : 9 victoires, 4 nuls, pour 4 défaites. Si champion le Racing devient, ce sera immanquablement par défaut tant la concurrence semble se neutraliser. Aucun épouvantail ne survole le championnat qui pourrait être d’ores et déjà plié le cas échéant.

Capables de mieux faire

Sur le fond, l’absence d’un réel projet de jeu me contrarie. Cette équipe peine à se définir une identité tactique et souffre de son manque de personnalité. Si le bilan défensif est satisfaisant (15 buts encaissés), il tient surtout à la stratégie frileuse de François Keller, dont la prudence excessive n’est pas adaptée à un Racing qui aurait les moyens de partir plus souvent à l’abordage, notamment hors de ses bases (deux victoires seulement). L’animation dans l’entrejeu est en conséquence toujours aussi laborieuse et le bilan offensif très insuffisant : 26 pions seulement en 20 matches (dont quatre hier face à Villefranche).

Villefranche, j’y viens justement. La première mi-temps fut à l’image de ce que je viens d’écrire : morne, déprimante, terne, tout ce que vous voulez. Trop de longs ballons, pas assez de jeu au sol, pas assez de pressing, peu d’esprit d’initiative. Et puis il y eut la seconde période où le Racing a montré qu’il avait naturellement les capacités de (beaucoup) mieux faire. 0-0 à la mi-temps, 4-0 au terme de la rencontre. Face à un adversaire il faut dire modeste, le RCS s’est décidé à prendre les choses à bras-le-corps après la pause et s’est au final bien diverti. Pourquoi diantre attendre la 46e minute ?

Vaincre et surtout convaincre

Hier nous jouions à domicile où le bilan comptable est plutôt positif. Invariablement, le problème se situe surtout à l’extérieur, contre ces petites équipes qui jouent leur va-tout devant leur public et qu’il faut savoir maîtriser avec sang-froid. Le Racing possède le talent et les joueurs d’expérience pour faire bien mieux que les piteuses prestations de Sarre-Union ou de Nancy B, pour ne citer que les plus atroces.

Les deux prochaines rencontres – à Montceau puis à Jura-Sud – seront peut-être décisives. Il faut les huit points. Il peut arriver de tomber sur une formation survoltée qui fait le match de sa vie et la défaite n’est jamais une honte, sauf que pareil scénario ne s’est pas jamais produit cette saison. Si le Racing est toujours en chasse-patate à l’orée du printemps, il ne peut s’en prendre qu’à lui-même. Aux Strasbourgeois à présent d’honorer leur statut, de vaincre et surtout de convaincre.


Le football est ma religion, le Racing ma confession. Je ne suis pas baptisé, si ce n’est à la sueur de mes premières émotions de supporter. Déjà 20 ans que ça dure et ce n’est pas prêt de s’arrêter…

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