Dans un article sur la polémique causée par la subvention de 2,5 millions d’euros qui pourrait être accordée à l’association Milli Görüş du Grand Est par la municipalité écologiste de Strasbourg pour la construction de l’énorme mosquée Eyyub Sultan (voir tous nos articles), Libération révèle que l’État a plusieurs fois traité avec cette association. La préfète du Bas-Rhin a assuré avoir mis en garde la maire de Strasbourg au sujet de cette association, que le ministre de l’Intérieur accuse d’être « non conforme aux valeurs républicaines. »
Selon le quotidien, la préfecture du Bas-Rhin a autorisé en 2019 l’association Vision, une composante de Millî Görüş Grand Est, à ouvrir une école élémentaire privée hors contrat. Les deux associations sont présidées par Eyup Sahin et l’école est installée à la même adresse que la mosquée, à la Meinau. Dans un arrêté du 18 février 2019, la préfecture du Bas-Rhin constate que « les conditions […] sont remplies » pour l’ouverture d’une l’école.
Libération pointe également que l’État a conclu fin septembre avec le Conseil régional du culte musulman (CRCM) d’Alsace, alors présidé par Eyup Sahin, une convention de partenariat pour des actions de sécurité routière à destination des jeunes.
De leur côté, les Dernières Nouvelles d’Alsace ont aussi exhumé une subvention de 2 500€ à Millî Görüş Grand Est, en provenance cette fois de la Direction régionale et départementale de la jeunesse, des sports, et de la cohésion sociale. Le refus par Millî Görüş France de signer signer la « charte des valeurs républicaines », avec deux autres fédérations musulmanes, a eu lieu deux semaines plus tard.
Mercredi 31 mars, le Canard enchaîné en a rajouté une couche, en déterrant une subvention à Millî Görüs en 2019 de 22 400€ par le ministère de l’Intérieur, pour des opérations de « prévention de la délinquance. »
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