Ils sont Kings mais n’en restent pas moins simples ! Pas de protocole avec ces quatre Strasbourgeois pour lesquels la musique électronique est l’incontestable ADN écrit dans leur sang bleu. Pas de musique de chambre ni de cour, ils préfèrent de bons vieux jacks pour amplifier les beats et faire cracher les watts sur une sono qui dépote. On pourrait dire des Kings Love Jacks (KLJ) qu’ils donnent dans l’électro, étiquette fourre-tout au sens malheureusement galvaudé par tout ce qu’on y accole.
Non, les KLJ font du rocktronic plutôt que de l’électro-rock. Marque de coquetterie ? Point du tout car si la nuance s’avère on ne peut plus subtile, la différence, elle, est considérable. Chez les Kings, on tourne aux beats, aux basses et aux fûts, sans guitare électrique. Voilà le carburant qui permet l’explosion du moteur des quatre Alsaciens aux influences et origines musicales bien variées, entre hip hop, jazz, électro, disco, funk etc. Un seul additif, permanent : le groove.
Dans cette usine à gaz euphorisant, Fred Traverso officie aux synthés, Ben Watts s’affiche comme DJ et producteur, Niko Picard donne le tempo à la batterie et Jérôme Le Madec confère à sa basse une coloration funky. Les quatre hyperactifs atomiques offrent une balade exaltée, survoltée, sur des sentiers escarpés aux courbes imprévisibles, où le rock acide côtoie une disco étoilée, un bop fébrile sur le fil, des beats énerg(ét)iques à la puissance nucléaire en barre pour, peut-être, sortir des tubes.
Racines en 1978
Ce remix de l’illustre Chase, originellement composé par Giorgio Moroder pour la bande originale du film Midnight Express d’Alan Parker en 1978, s’inscrit dans cette veine :
Déjà auteurs d’un EP publié fin 2012 (à écouter ici) ainsi que de quatre autres singles, les KLJ travaillent actuellement à la sortie d’un nouveau mini-album prévu pour l’automne prochain, en digital et en vinyle. Un clip tout neuf et une release party feront également partie de la livraison. Né en 2011, KLJ a progressivement acquis une solide reconnaissance passant aussi par la qualité de ses concerts, énergiques et pêchus, toujours à la confluence des cultures musicales.
Preuve en fut récemment donnée avec la 4è place française accrochée par les Kings Love Jacks lors de l’édition 2014 de EuroMusic Contest, grande compétition musicale numérique européenne à laquelle ont pris part groupes et artistes de 40 pays. Et après le vote, désormais clos, des internautes, un jury de professionnels européens (maisons de disques, tourneurs, presse spécialisée, etc) aura la lourde tâche de retenir 10 artistes ou groupes parmi les 40 pré-finalistes afin qu’ils se produisent en live à Paris.
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