Alors que la crise de l’automobile fait rage en France et en Europe et inquiète le secteur à la veille de l’ouverture du Mondial de l’Auto, un nouveau plan social chez PSA Mulhouse vient s’ajouter à la longue liste déjà existante dans l’Hexagone.
Lors d’un comité d’établissement, qui s’est tenu aujourd’hui dans les bureaux alsaciens du groupe tricolore, les responsables de l’usine de Mulhouse ont décidé l’arrêt, à partir du 19 novembre, d’une demi-équipe de nuit qui produit actuellement les Citroën C4 et DS4.
Conséquence : 380 salariés seront reclassés en interne, et les contrats de 170 intérimaires ne seront pas reconduits entre aujourd’hui vendredi et la fin 2012. La direction va de plus recourir à près de deux semaines de chômage partiel, en novembre et décembre. La totalité des unités de fabrication des C4 et DS4 sera touchée, celles des Peugeot 208 et 206+ plus partiellement.
Philippe Kalb, responsable communication du site PSA de Mulhouse, explique l’origine de ces décisions :
« C’est une question d’adaptation au marché européen, qui est en baisse de 12 % en terme de ventes. Nous avons décidé de supprimer la demi-équipe de nuit car elle n’était pas rentable économiquement. Nous allons concentrer notre effort sur le système de production en journée, où les 380 salariés concernés seront réaffectés. Afin de répondre à la demande, nous visons une augmentation de la productivité-horaire, avec pour objectif de passer de 42 à 50 voitures. »
De plus, selon Philippe Kalb, l’usine alsacienne est plutôt épargnée par rapport aux autres sites de production français :
« Si l’on examine la situation de Mulhouse par rapport à Aulnay, où 3 000 emplois ont été supprimés, ou à Rennes, où 1 400 postes sont menacés, celle-ci est fort heureusement moins critique. L’ »effort de guerre », si je puis dire, fourni en Alsace, avec 273 emplois supprimés en juillet, est finalement peu important au regard du plan de redressement national de PSA, qui en prévoit lui plus de 8 000. »
Il n’en reste pas moins que la situation de PSA est difficile en France comme en Alsace. Au premier semestre, le site de Mulhouse a connu une succession de jours de chômage technique et 800 intérimaires ont été licenciés depuis janvier. L’usine emploie actuellement près de 8100 salariés permanents et 560 intérimaires.
Chargement des commentaires…