Suite à la pression médiatique, les demandeurs d’asile sur le trottoir au Neuhof mis à l’abri
La Ville de Strasbourg met une nouvelle fois un gymnase à disposition pour mettre à l’abri la trentaine de demandeurs d’asile qui se trouvaient sur le trottoir dans le quartier du Neuhof, le temps de leur orientation par l’État.
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Jean-François Gérard
Publié le ·
Imprimé le 21 novembre 2024 à 14h50 ·
3 minutes
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Une trentaine de demandeurs d’asile, dont une moitié d’enfants, venus de Serbie et de Macédoine n’ont pas trouvé de place d’hébergement dans les structures dédiées de l’État. Ils se sont installés sur un trottoir dans le quartier du Neuhof, devant l’ancien hôpital militaire Lyautey qui dispose de quelques places pour les sans-abris.
Sur place, les habitants du quartier et des associations de solidarité ont tant bien que mal aidé avec des dons de tentes, d’habits, d’argent voire pour les premiers soins. Mais avec les températures négatives et un campement de fortune qui grandissait, la situation était difficilement tenable.
Les médias réagissent
Les premières personnes sont arrivées durant la première semaine de novembre. Puis d’autres les ont rejoint au fur et à mesure. Mais l’information a mis quelques jours à remonter jusqu’aux oreilles des médias locaux, notamment grâce aux appels aux dons relayés sur les réseaux sociaux.
Dimanche 12 novembre, une brève parait dans les DNA et lundi un premier reportage dans le journal l’Alsace. De notre côté, nous avions décidé lundi matin de nous rendre sur place le jour-même, après avoir aperçu ce campement la veille en passant devant. D’autres médias locaux se sont aussi emparés du sujet le même jour.
Pression citoyenne
La pression des habitants commençait aussi à se faire sentir. Une pétition pour un accueil digne récoltait des signatures lundi. L’emplacement le long d’une rue passante et sous les fenêtres d’habitants a déclenché une forte prise de conscience.
Mercredi 15 novembre en fin de matinée, la Ville de Strasbourg annonce dans un communiqué commun avec la Préfecture mettre une nouvelle fois un gymnase à disposition pour accueillir ces personnes.
Cette fois, les autorités ont été plus rapides à réagir. L’avocate des familles Me Sophie Schweitzer avait indiqué à Rue89 Strasbourg son intention de déposer de nouveaux recours au Tribunal administratif, pour obliger l’État à fournir un hébergement. Il avait été condamné cet été pour des cas similaires.
Alors que le système d’accueil et d’instruction des demandes semble engorgé à Strasbourg, il est possible que ce type de situation se reproduise s’il n’y a pas de changement majeur.
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