Le préfet du Bas-Rhin passe à la menace. Suite aux violences urbaines de la fin d’année 2024 à Strasbourg et environs, Jacques Witkowski a adressé aux parents de mineurs interpellés un courrier dont l’AFP et les Dernières Nouvelles d’Alsace se sont fait l’écho. Elles s’inscrivent dans la continuité d’une communication préfectorale menaçante initiée quelques jours avant le réveillon. Auprès de France Bleu Alsace, le 30 décembre, le préfet avait ainsi prévenu :
« Des mesures complémentaires de répression seront prises et je ne m’interdis pas de m’intéresser à la situation individuelle de parents, voire même également à la situation locative dans ces quartiers. Je peux, dans des cas de situations assez graves où il y aurait défaut de parentalité, m’interroger évidemment en saisissant la justice, pour voir s’il y a matière à regarder les conditions dans lesquelles l’habitat est délivré aux parents. »
Menace sur le droit au séjour
Rue89 Strasbourg a pu consulter deux courriers type envoyés aux parents d’enfants interpellés pour des dégradations ou des violences commises. La première lettre émane du bureau de l’admission au séjour de la direction des migrations et de l’intégration. Il mentionne une interpellation pour des faits de violences urbaines le 26 décembre 2024. À cette date, deux jeunes de 15 et 17 ans ont été placés en garde à vue suite à des tirs de mortier en direction des policiers dans le quartier de Koenigshoffen à Strasbourg.
S’ensuit une menace d’expulsion sous-entendue par le préfet du Bas-Rhin qui s’appuie notamment sur la loi asile et immigration :
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