En décembre, le président du Conseil régional Philippe Richert avait indiqué que la campagne du référendum sur le Conseil unique d’Alsace prévu le 7 avril coûterait 140 000€, soit environ 9 centimes par électeur alsacien. Mais pour les socialistes, ce chiffrage est grandement sous-estimé et ils pointent les dépenses à prévoir par ailleurs pour l’organisation du scrutin.
Selon Pernelle Richardot, conseillère régionale PS et adjointe au maire de Strasbourg, l’organisation rien qu’à Strasbourg coûterait 224 613 euros selon une estimation faite par les services de la ville (voir ci-dessous) : personnel mobilisés, matériel mis à disposition, envois, etc. pour 143 bureaux de vote répartis dans 75 lieux différents.
Le groupe socialiste a donc écrit à Philippe Richert pour lui demander des explications sur ce coût. Dans la lettre, Antoine Homé, président du groupe socialiste au Conseil régional, demande que soit précisé par les services du Conseil régional les dépenses obligatoires pour l’organisation matérielle des opérations de vote, l’impression et la diffusion de la propagande électorale, les frais de campagne, etc. Les socialistes aimeraient aussi savoir quels sont les plafonds de dépenses alloués pour cette campagne qui pourrait démarrer dès le 28 janvier.
Philippe Richert répondra demain aux sollicitations des socialistes et promet une « transparence totale » sur les dépenses liées à l’organisation du référendum et à la campagne électorale. Il faudra bien ça puisque les socialistes s’agacent déjà que les cérémonies de voeux soient parfois transformés en meetings pour le « oui » au référendum :
Les socialistes ont indiqué qu’ils s’opposeraient au projet de Conseil unique « en l’état », c’est à dire sans garantie pour Strasbourg comme capitale et l’empilement d’assemblées prévues. Pour d’autres, aucune simplification lisible ne se dégage du Conseil unique, donc aucun intérêt. La campagne risque donc d’être tendue, d’autant qu’il faudra surtout lutter contre l’abstention pour que le référendum soit déclaré valide. Philippe Richert l’a bien senti et a axé son discours de lundi sur la mobilisation, il a fustigé les timorés et ceux qui attendraient un meilleur projet…
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