À l’occasion de la COP 24 sur le climat, Le Monde se mobilise et interroge les solutions existantes ou à explorer pour faire face au défi du changement climatique. Dans un article publié mercredi 12 décembre, le quotidien note l’engagement de l’Eurométropole de Strasbourg dans la géothermie profonde, une source d’énergie renouvelable qui consiste à puiser le l’eau souterraine à 200° C pour en utiliser la chaleur.
Interrogé par Le Monde, le président de l’Eurométropole Robert Herrmann avoue qu’il a pris conscience de l’urgence climatique au moment de la COP 21. L’objectif de l’agglomération est de parvenir à tirer 20% de ses besoins en énergie de la géothermie. En 2050, l’ensemble de l’alimentation énergétique de l’agglomération doit provenir de sources renouvelables…
Trois projets de centrale de géothermie ont été lancés à Vendenheim (voir ici notre article), Eckbolsheim (malgré une opposition locale) et à Illkirch-Graffenstaden.
Un sous-sol favorable
Le Monde rappelle que l’Alsace profite d’un sous-sol favorable au développement de la géothermie :
« La région a sous ses pieds une eau dont la température approche les 140 °C dès 2 000 m de profondeur et une roche chaude déjà fracturée qui permet l’extraction de cette eau par l’intermédiaire de deux puits. Le premier fait remonter l’eau à haute température, qui est ensuite transformée, via un échangeur thermique, en chaleur ou en électricité. Le second puits réinjecte dans le sous-sol l’eau refroidie en surface pour qu’elle se réchauffe de nouveau grâce aux roches chaudes. »
Pour apaiser les craintes, de mini-séismes notamment, les élus ont dû organiser de nombreuses réunions publiques. Un projet de centrale était prévu au Port aux pétroles de Strasbourg mais il a été abandonné devant l’opposition des riverains. À Illkirch-Graffenstaden précise Le Monde, il a fallu beaucoup de travail pour faire accepter la centrale de géothermie qui surplombe les champs en périphérie de la ville.
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