« Cette épreuve doit nous rendre plus forts et plus conquérants », assure Jean Rottner, le président du Conseil régional du Grand Est, lundi 22 juin à la Brasserie des Haras à Strasbourg. Après trois mois d’arrêt, l’économie du secteur touristique a été durement touchée par la crise sanitaire du coronavirus. Hôtels, restaurants, agences de voyages, parcs naturels, thermes… Toutes les activités ont subi d’importantes pertes d’exploitation.
Ainsi le restaurant de la Brasserie des Haras à Strasbourg a repris du service le 5 juin mais les 45 chambres de l’hôtel restent fermées. En outre, entre le réapprovisionnement et l’application du protocole sanitaire, les contraintes se multiplient. La règle de distanciation a fait perdre à la brasserie 30% de sa capacité d’accueil.
#Strongtogether, un « plan Marshall » pour le tourisme
La réponse est le dispositif #Strongtogether (forts ensemble, ndlr) qui regroupe un fonds de solidarité pouvant apporter jusqu’à 10 000€ à des entreprises qui comptent jusqu’à 20 salariés et un plan d’investissement de 1,3 milliard d’euros, porté par la Caisse des dépôts et BPI France.
Les charges sociales sont exonérées pendant la période de fermeture et les entreprises du tourisme et de l’événementiel pourront continuer de recourir à l’activité partielle dans les mêmes conditions qu’au début de la crise sanitaire et jusqu’à la fin du mois de septembre.
536 millions d’euros ont d’ores et déjà été investis, le Bas-Rhin ayant reçu la plus grosse part (167 millions d’euros). Le Haut-Rhin se place en seconde position (93 millions), puis la Moselle (79 millions). Pour Jean Rottner, cette répartition se base sur les demandes des entreprises. « L’Alsace contribue le plus à l’attractivité de la région », déclare-t-il.
En rassemblant toutes les aides et les dispositifs existants dans un guichet unique, avec un site web, la Région Grand Est espère que les entreprises, et notamment les plus modestes, y auront recours plus facilement. L’Agence régionale du tourisme promet un délai de réponse de deux heures à partir de sa plateforme d’assistance !
Malgré ce dispositif prometteur, Jean Rottner reste prudent : « Il faut être réaliste, l’économie repartira petit à petit. » L’échéance est fixée à 2023.
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