Philippe Richert favorable à un « big bang territorial »

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LE MONDE.FR

Dans une interview pour le journal Le Monde, le président (UMP) du Conseil régional, Philippe Richert, approuve la suppression des conseils généraux, piste étudiée par le gouvernement, et le transfert de leurs compétences vers l’échelon régional. Philippe Richert indique que c’est le projet qu’il avait initié dans le cadre d’une fusion des collectivités en Alsace avant que le référendum du 7 avril 2013 n’y mette fin.

Celui qui a été ministre des collectivités territoriales du gouvernement Fillon pense que « les exécutifs successifs faisaient l’un après l’autre leur petite réforme, car cela faisait bien dans le paysage de leurs bilans » et espère que cette fois, avec une réforme portée par le président de la République et le Premier ministre, ce sera enfin « une réforme profonde et indispensable pour accéder à un niveau supérieur d’efficacité, de rapidité de décisions, d’économie dans l’utilisation d’argent public. »

Philippe Richert continue de soutenir le projet de réforme institutionnelle menée par le gouvernement, en l’enjoignant à aller plus loin qu’une simple fusion des collectivités :

« Les ressources des régions sont en moyenne de 400 euros par habitant. En fusionnant deux régions pour en créer une plus grande, vous aurez toujours un budget moyen de 400 euros par habitant. En Allemagne, le niveau moyen par région est de 3500 euros, en Autriche 4000. Ce n’est donc pas tant la taille des régions qui importe que les moyens dont elles disposent pour mettre en place des politiques. »

Quant à un rapprochement de l’Alsace avec la Lorraine, Philippe Richert n’y voit aucun problème :

« Pour faire du populisme en Alsace, il suffit de se poser en défenseur de l’identité alsacienne et le tour est joué. Quand la région Rhône-Alpes a été créée, cela n’a rien enlevé à l’identité de la Savoie et l’Alsace existait bien avant la création du conseil régional alsacien, elle lui survivra. Réduire l’identité d’une région à une assemblée d’élus ou à un mode de scrutin, c’est se fourvoyer. »