Réunion de crise à la fondation Saint-Vincent-de-Paul en début d’après-midi du jeudi 7 septembre. Depuis la veille au soir, « une intrustion a été détectée sur les systèmes d’information » du groupe hospitalier. Ses quatre cliniques alsaciennes continuent d’accueillir, pour le moment, les patients.
Dans une note interne communiquée à tout son personnel et envoyée à 15 heures, que Rue89 Strasbourg a pu consulter, la fondation Saint-Vincent-de-Paul précise sa décision « de déconnecter toutes les applications et de basculer dans un mode dégradé ».
Selon la note, il n’y aurait « aucune exfiltration de donnée » et un « signalement évènement indésirable grave » a été envoyé à l’Agence Régionale de Santé du Grand Est jeudi 7 septembre. « Une plainte sera déposée dans les prochaines heures ». Selon nos informations, le système devrait être rétabli d’ici le 18 septembre.
« Tout le groupe hospitalier » est impacté, confirme la communication de la fondation Saint-Vincent-de-Paul. Ainsi, ce sont plus de trente établissements qui sont victimes d’une intrusion informatique : les cliniques Sainte-Barbe, de la Toussaint et Sainte-Anne à Strasbourg, la clinique Saint-Luc à Schirmeck, mais également « le secteur enfant qui compte une quinzaine d’établissements dans le Grand Est ainsi que le secteur personnes âgées qui concerne quinze Ehpad ».
« Toutes les activités ont été maintenues »
À l’heure de publier cet article, « toutes les activités ont été maintenues et les patients sont pris en charge », assure le service communication de la fondation. Au comptoir d’accueil de la clinique Sainte-Barbe, ce jeudi 7 septembre à 13h, les patients sont invités à remplir un formulaire papier. Sur place, la secrétaire les remercie pour leur patience. Les médicaments sont prescrits sur papier. Les sauvegardes des dossiers médicaux sont utilisées pour assurer le suivi des personnes déjà connues de l’établissement.
Pour le moment, les boîtes mails ne fonctionnent plus tout comme les imprimantes par exemple. Mais ce jeudi soir, il n’est pas question de transférer des patients.
Investigation en cours
« Sans l’outil numérique la prise en charge sera plus longue mais ça ne change rien pour nos résidents », assure la communication de la fondation, qui estime que ce seront surtout les soignants qui pâtiront d’une charge de travail plus importante du fait de cette panne informatique.
Toujours selon la communication, aucun report de patient n’aurait été effectué vers les Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS). En fin d’après-midi, le groupe confirme que « les urgences et la maternité fonctionnent normalement ». De son côté, le service des urgences des HUS observe depuis le début de la cyberattaque une « saturation inhabituelle avec des délais d’attente peu fréquents ».
Une investigation est en cours pour déterminer l’origine de l’intrusion et de la panne.
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