Face aux bombardements qui ont fait plus de 50 000 morts parmi les Palestiniens de Gaza et plus de 110 000 blessés depuis octobre 2023, deux militants strasbourgeois de la cause palestinienne ont entamé une grève de la faim. Il s’agit de Leila Sihabi, 41 ans, du collectif Strasbourg – Palestine et de Georges Yoram Federmann, 70 ans. Ils ont répondu à l’appel du collectif « Hungry for justice in Palestine », composé notamment de soignants volontaires, qui a appelé à un jeûne afin d’obtenir des pouvoirs publics européens un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
Leila Sihabi, qui milite pour la Palestine depuis ses seize ans, détaille :
« Suite à l’appel de Imane Maarifi (infirmière membre des blouses blanches pour Gaza, NDLR), je n’ai pas trop réfléchi, bouleversée par la gravité des évènements à Gaza, j’ai foncé. Dans ma famille, nous nous sommes toujours battus pour la Palestine. »
« Sentiment d’indifférence »
Georges Yoram Federmann, qui milite également pour la Palestine au sein de plusieurs mouvements, dont l’Union juive française pour la paix (UJFP), partage la même détermination :
« Face au désespoir d’un génocide en cours, l’instrumentalisation de la Shoah par Israël, et le contexte d’une relance de la colonisation dans les territoires occupés, j’ai répondu à l’appel de Pascal André (médecin urgentiste également volontaire à Gaza, NDLR). »
Les deux militants déplorent surtout un « sentiment d’indifférence » à propos de la situation de la Palestine, ils espèrent que cette grève de la faim sera entendue comme un « cri d’alerte et de désespoir » que sauront entendre les autorités françaises et européennes. Ils assurent être déterminés à poursuivre leur grève jusqu’à ce que « le droit international soit respecté » et qu’un « cessez-le-feu soit prononcé » en Palestine.
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