Enquêtes et actualité à Strasbourg et Eurométropole

Vincent Bessières est le nouveau directeur de Jazzdor

Vincent Bessières est le nouveau directeur de Jazzdor
Vincent Bessières en 2022.

Vincent Bessières a été choisi pour diriger l’association Jazzdor, qui produit un festival de jazz en novembre et toute une saison de concerts à Strasbourg. Il succède à Philippe Ochem, qui a fondé la structure en 1986.

Après 36 ans, l’association Jazzdor qui porte deux festivals et une saison de concerts a trouvé un successeur à Philippe Ochem, ce qui n’était pas facile tant cette figure de la vie culturelle strasbourgeoise a réussi à faire évoluer cette structure et à la connecter au jazz européen. Jazzdor est né au café-concert l’Ange d’Or, qui était établi rue des Orphelins dans la Krutenau. Philippe Ochem y a débuté comme pianiste avant que l’équipe du festival ne lui demande d’en prendre la direction artistique.

C’est Vincent Bessières qui a été nommé pour lui succéder à partir du 2 juin 2025, annonce l’association, devenue « Scène des musiques actuelles » en 2013. Dans un communiqué, l’association précise que « Vincent Bessières a été rédacteur en chef adjoint de Jazzman, collaborateur de France Musique et journaliste pour différents médias, dont Classica, La Terrasse et Jazz News ».

Depuis 2012, Vincent Bessières est le directeur artistique de Sorano Jazz à Vincennes et président de Paris Jazz Club, un réseau de lieux de jazz en Île-de-France. Il a fondé « jazz&people », un label participatif dédié au jazz en France.

Trois festivals, une saison et des disques

Jazzdor, c’est d’abord un festival à Strasbourg pendant deux semaines en novembre, proposant généralement une trentaine de concerts avec plusieurs tenants du jazz européen. Jazzdor propose également un festival à Berlin en juin et un autre à Budapest en mars. L’association produit aussi une série de concerts, environ une fois par mois au centre socio-culturel du Fossé-des-Treize. Jazzdor édite enfin les albums des artistes qu’elle préfère, 22 jusqu’à présent, sur le label Jazzdor Series.

En revanche, l’association n’a jamais pu trouver à Strasbourg un espace qui lui serait dédié. En 2014, Philippe Ochem avait tenté en vain de convaincre ses partenaires d’installer une péniche dédiée au jazz sur les docks Malraux. La structure est dotée d’un budget d’environ un million d’euros et emploie cinq salariés, dont le directeur.

Le communiqué de Jazzdor précise que Vincent Bessières « aura à cœur de préserver l’esprit audacieux et exigeant qui a présidé aux destinées de Jazzdor depuis ses origines, avec une programmation inventive et plurielle, ouverte sur les différents courants du jazz contemporain ».

« Imaginez une chambre pour 100 personnes » : logé depuis un mois au gymnase Arp, Hamza témoigne

« Imaginez une chambre pour 100 personnes » : logé depuis un mois au gymnase Arp, Hamza témoigne
Gymnase Has Arp dans le quartier de la Montagne Verte, lundi 10 mars 2025.

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Après la liquidation judiciaire, les financeurs du CSC de l’Elsau sortent du silence

Après la liquidation judiciaire, les financeurs du CSC de l’Elsau sortent du silence
La façade du centre socioculturel de l’Elsau.

Le tribunal judiciaire de Strasbourg a prononcé la dissolution de l’association gestionnaire du centre socioculturel de l’Elsau. Les financeurs de la structure ont communiqué dans la foulée sur l’avenir des activités pour les familles de ce quartier populaire.

Une page se tourne pour le centre socioculturel (CSC) de l’Elsau. Mardi 11 mars, le tribunal judiciaire de Strasbourg a prononcé la liquidation judiciaire de l’association gestionnaire du CSC de ce quartier populaire de l’ouest de Strasbourg. Cette dernière est autorisée à maintenir ses différentes activités jusqu’au 21 mars. Cette décision fait suite au refus des quatre financeurs publics du centre de maintenir les subventions de fonctionnement de l’association.

Soupçons sur l’utilisation des fonds publics

En avril 2024, la Ville de Strasbourg, la Caisse d’allocations familiales du Bas-Rhin, la préfecture du Bas-Rhin et la Collectivité d’Alsace avaient signalé au procureur de la République la gestion du centre. Les financeurs s’appuyaient alors sur deux audits qui ont révélé une gestion opaque et des conflits d’intérêts dans la gouvernance du centre. La brigade financière de la police judiciaire mène une enquête sur cette affaire depuis le début de l’année 2025.

La colère est vive du côté des salariés du CSC de l’Elsau. Vendredi 7 mars, une manifestation a eu lieu pour dénoncer la fin des financements attribués au centre. Lundi 10 mars, dans la salle d’audience du tribunal judiciaire de Strasbourg, plusieurs des 22 salariés de la structure étaient présents, en soutien à l’équipe dirigeante. Face à la liquidation judiciaire de leur employeur, ces derniers restaient dans le flou quant à leur avenir.

L’amorce d’une transition pour le CSC

Prenant acte de la décision du tribunal, les financeurs du CSC de l’Elsau ont publié un communiqué commun dans la soirée du mardi 11 mars. Ce dernier rappelle qu’un second audit, rendus en avril en 2024, a « mis en évidence des éléments ne permettant plus de garantir le bon usage des fonds publics, lesquels représentaient 90% du budget annuel du centre ». La Ville de Strasbourg y indique avoir « échangé dès ce mardi 11 mars avec les associations du quartier de l’Elsau ». Le communiqué évoque qu’une rencontre avec les salariés sera programmée « dès que possible » et qu’une rencontre avec les habitants est « en cours d’organisation ». « Une solution périscolaire est prête à être activée et les modalités d’inscription seront partagées aux parents de l’Elsau sous 24 heures », complète le communiqué.

Dans sa communication, la Ville de Strasbourg décrit aussi les premiers efforts afin de mettre en place « une phase transitoire pour garantir la continuité des services essentiels (accueil des enfants et des familles, soutien aux associations et aux initiatives locales…) » Le conseil municipal du lundi 17 mars doit ainsi valider la création de trois postes qui devraient « mener à la reconstitution d’un CSC associatif ». Un chef de projet animation de la vie sociale, un chargé de mission familles, parentalité et liens intergénérationnels et un chargé d’accueil et de maintenance de l’espace municipal citoyen et d’animation seront recrutés pour une période de trois ans à compter du printemps 2025.

Pourquoi des grandes enseignes sont parties du centre-ville de Strasbourg

Pourquoi des grandes enseignes sont parties du centre-ville de Strasbourg
Après de nombreuses interrogations, la Fnac devrait rester dans le centre-ville de Strasbourg.

Depuis janvier 2024, plusieurs enseignes marquantes ont quitté le centre-ville de Strasbourg. Politiques des marques, changement des habitudes de consommation, les raisons sont diverses et voici le point sur une dizaine de fermetures récentes.

Partira, partira pas ? En février, le propriétaire de la Maison Rouge a fait fuiter que la Fnac pourrait quitter le bâtiment le plus en vue de la place Kléber au centre de Strasbourg. Les interrogations autour de ce départ ont été reprises par de nombreux médias locaux jusqu’à ce que la Ville assure, dans un communiqué jeudi 27 février, que le groupe Fnac-Darty n’avait aucune intention de quitter Strasbourg. Adjoint à la maire en charge du commerce, Joël Steffen avait été chargé de rassurer tout le monde sur BFM Alsace.

Si cette annonce a provoqué autant d’expressions éruptives, c’est parce qu’elle a résonné avec le départ d’au moins six grandes enseignes de Strasbourg depuis janvier 2024. Selon notre pointage, Abry Arnold, Boulanger, Bagel Corner, Odlo, Jules ou Flying Tiger ont quitté un rayon de cent mètres autour de la place Kléber.

Changement des habitudes de consommation

Lorsqu’une grande enseigne part du centre-ville, son départ est d’autant plus visible qu’elle laisse derrière elle des locaux au moins temporairement inutilisés. Installé pendant quatre ans dans la rue du 22-Novembre, Boulanger, magasin d’électroménager et de multimédia, explique ainsi son départ du centre-ville strasbourgeois, par l’intermédiaire d’une chargée de relations publiques :

« L’enseigne Boulanger constate [que le magasin du centre-ville] ne répond pas aux habitudes de consommation locales, tandis que le magasin de Vendenheim s’avère être plus adapté, depuis son ouverture en 2021. »

Le groupe possède en effet deux points de vente en périphérie de Strasbourg. Celui de Vendenheim, dans le complexe commercial « Shopping promenade » et celui de Geispolsheim, au sein de la zone commerciale de la Vigie depuis 2023. Ces adresses sont à proximité des hypermarchés, accessibles en voiture et entourées de parkings.

Boulanger indique par ailleurs que ses autres magasins en centre-ville « se portent bien ». L’enseigne fait partie du groupement Association Famille Mulliez (AFM), au même titre qu’Auchan, Décathlon, Leroy Merlin, ou Flunch.

La boutique Boulanger, rue du 22-Novembre, a définitivement fermé le 31 janvier 2025.Photo : Dorian Mao / Rue89 Strasbourg

Locaux pas si vacants

Une étude de 2022 menée par l’Observatoire AID à la demande de la Ville de Strasbourg met en avant que le taux de locaux commerciaux vacants y est de 7,7% en 2021, contre 8,8% en moyenne dans les villes de plus de 200 000 habitants, hors Paris, en France métropolitaine.

Mais certains bâtiments emblématiques inoccupés depuis plusieurs années participent à l’impression d’un centre-ville de Strasbourg délaissé par les commerces. C’est le cas du Printemps, surplombant la station de tram la plus empruntée, celle de l’Homme-de-Fer. Depuis 2021, l’immense immeuble paré d’une structure de verre et de métal est vide. Mais selon les DNA, un « gestionnaire » est intéressé pour réhabiliter les lieux.

Plus de trois ans après sa fermeture en décembre 2021, le bâtiment du Printemps est toujours inoccupé.Photo : Dorian Mao / Rue89 Strasbourg

Opportunisme commercial

Au numéro 82 de la Grand’Rue, l’enseigne Odlo annonce en vitrine sa liquidation totale. « Dans trois jours, il n’y aura sûrement plus rien », lance Stéphane François, gérant indépendant de la boutique spécialisée dans les vêtements et sous-vêtements sportifs de plein air.

Après dix ans à Strasbourg, l’un des rares magasins de l’enseigne suisse va également fermer mais pour être remplacé par Club Croquette, qui vend des produits canins. Les chiffres d’Odlo sont bons, meilleurs même en 2025 qu’en 2024 sur les premiers mois de l’année. « Nous réfléchissions à partir dans quelques années, mais nous avons reçu une opportunité de vendre maintenant », explique Stéphane François, qui travaille dans la vente depuis 32 ans : « Et il faut reconnaître que les offres ne courent pas les rues. »

Malgré la liquidation de son enseigne, Stéphane François regrette de « n’avoir jamais vu un élu ou le manager de centre-ville dans sa boutique ». Depuis 2019, l’ancien directeur du centre commercial des Halles, Laurent Maennel, occupe ce poste, relié à la direction « développement économique et attractivité » des services de la Ville. Sollicité, il n’a pas souhaité répondre à nos questions.

Odlo s’apprête à laisser son emplacement de la Grand’Rue à une autre affaire…Photo : Dorian Mao / Rue89 Strasbourg

Stéphane François pointe cependant la rude concurrence du commerce en ligne :

« Aujourd’hui, seuls les commerces de niche ou ceux qui sont haut de gamme fonctionnent bien dans les centres-villes. Les achats dans les boutiques « moyenne gamme » sont facilement remplaçables par le commerce en ligne. Si les gens viennent en boutique, c’est pour un conseil, les informations d’une personne connaisseuse. Bref, ils veulent une valeur ajoutée avant d’acheter leur produit. »

Un phénomène national, résumé dans le bilan annuel, présenté le 12 février 2025, du cabinet Procos, spécialisé dans l’analyse des marchés commerciaux. Dans le même document, Procos note également que les surfaces moyennes de vente, tous secteurs confondus, ont considérablement baissé, passant de 14 000 m² en 2016 à 5 000 m² en 2024 par exemple…

Pas de quoi inquiéter Joël Steffen qui, invité sur Ici Alsace le 5 février assurait que le centre-ville était surtout confronté à « un changement des habitudes de consommation » mais qu’il « n’y avait jamais eu autant de personnes dans le centre-ville », citant le chiffre de 90 000 arrivées chaque jour à la gare SNCF.

D’autres enseignes liquidées

D’autres fermetures de rideaux sont liées à la faillite des marques concernées. C’est le cas d’Habitat, magasin de meubles arrivé à Strasbourg en 1990. Après plusieurs années dans le sous-sol de la Maison Rouge, l’enseigne a déménagé rue du 22-Novembre en 2016, puis s’est retrouvée place Kléber à nouveau en 2021. En décembre 2023, le groupe a été placé en liquidation judiciaire. Le magasin strasbourgeois a définitivement fermé en janvier 2024. Plus d’un an plus tard, le local est toujours vacant.

La boutique Abry Arnold, entreprise familiale alsacienne centenaire qui vendait des tapis, des rideaux et des sols, était présente depuis 1938, rue de la Division-Leclerc. En septembre 2024, elle a cessé ses activités. Son directeur Éric Arnold décrit dans les DNA un « appauvrissement de l’offre commerciale avec l’arrivée des mêmes grandes enseignes internationales dans toutes les grandes villes du monde ». Six mois après la fermeture du magasin, le rideau de fer est toujours baissé.

Phénomènes nationaux, visibles localement

L’enseigne Jules située rue des Grandes-Arcades, spécialisée dans l’habillement masculin, a également mis la clé sous la porte en décembre 2024. Son départ pourrait refléter une tendance là aussi sans lien direct avec une quelconque problématique locale. En effet, entre 2014 et 2021, l’Insee relève une forte baisse du nombre de magasins des secteurs de l’habillement (-17,9%) et de la chaussure (-26,4%).

Le baromètre de l’offre commerciale dans les centres-villes confirme cette tendance entre 2014 et 2024. Il note que les magasins de chaussures représentent 2,6% des boutiques en centre-ville en 2024 (contre 4,5% en 2014) et ceux d’habillement sont passés de 17,2% à 12,4%.

À l’inverse, le secteur des cafés, hôtels et restaurants est en plein essor selon ce même baromètre. L’offre commerciale serait passée de 14,8% en 2014 à 18,3% en 2024 dans les centre-villes de France. Une évolution illustrée à Strasbourg par le départ de la boutique Adidas, rue des Grandes-Arcades, en juin 2019 et remplacée par la chaîne de restauration rapide Five Guys un an et demi plus tard. De même, les locaux qui accueillaient la marque de chaussure San Marina, placée en liquidation judiciaire en février 2023, vont être greffés à la boulangerie Dreher, dans cette même rue des Grandes-Arcades.

Partenariat avec l’université Reichman : fin du blocage à Sciences Po Strasbourg

Partenariat avec l’université Reichman : fin du blocage à Sciences Po Strasbourg

Les opposants au partenariat de Sciences Po Strasbourg avec l’université Reichman en Israël annoncent la fin du blocage, en vigueur depuis fin février. La direction a accepté la création d’un comité d’examen du partenariat.

« Première victoire ! » Le communiqué du Comité Palestine de Sciences Po Strasbourg commence par ces deux mots. Il annonce la signature, dimanche 9 mars, d’un accord pour « mettre en place un comité d’examen du partenariat avec l’université Reichman ». Les étudiants et étudiantes accusent l’université privée de tenir des positions « dénuées de toute perspective humaniste, pacifiste et critique au regard de la guerre en cours à Gaza ». Les opposants prennent ce lundi 10 mars acte d’une délégation de signature sur ce partenariat vis-à-vis du « groupe du dimanche » d’enseignants-chercheurs. Remercié par le Comité pour son « action de médiation et de négociation », ce « groupe du dimanche » doit surveiller la constitution du comité d’examen qui rendra son avis au conseil d’administration de l’Institut d’études politiques (IEP) mardi 8 avril.

Une longue période de tension

C’est la fin d’une longue période de blocage et de tension au sein de l’Institut d’études politiques. Signée lors d’un conseil d’administration en juin 2024, la fin du partenariat de Sciences Po Strasbourg avec l’université Reichman a été annoncée fin octobre. Cette mobilisation réussie des membres de la liste Solidarit’Étudiante et de plusieurs enseignants et enseignantes a suscité une réaction politique et médiatique violente. Sur Europe 1, le chroniqueur Philippe Val a profité de l’occasion pour caricaturer les étudiants en complices des islamistes. Les ministres de l’Enseignement supérieur et des Affaires Étrangères de l’époque avaient aussi déploré la décision.

Le directeur de Sciences Po Strasbourg, Jean-Philippe Heurtin, a d’abord refusé de reconnaître la délibération votée en évoquant une responsabilité de la présidence de l’Université de Strasbourg sur le sujet. Une position qui ne l’avait pas empêché de constituer en coulisses une majorité pour rétablir le partenariat lors d’un conseil d’administration extraordinaire. Le responsable de l’IEP avait rendu le dialogue avec les opposants impossible en réduisant l’activisme étudiant à de l’antisémitisme ou en faisant appel aux forces de l’ordre pour mettre fin aux blocages.

Les réserves de la direction

Face à une mobilisation qui n’a pas faibli, la direction de Sciences Po Strasbourg a fini par accepter la création d’un comité d’examen du partenariat. Par un communiqué du 7 mars, elle prend toutefois ses distances vis-à-vis du processus :

« La direction exprime d’importantes réserves sur ce protocole, mais entend, sans en approuver la forme, ni les modalités d’organisation, laisser le processus aller jusqu’à son terme afin de permettre à l’institution de retrouver au plus vite un fonctionnement normal. Elle attire, entre autres, l’attention de ceux qui ont négocié sur la nécessité de se doter d’un calendrier électoral réaliste, de limiter à deux le nombre de procurations par électeurs, et d’éviter qu’il y ait des membres du CA parmi les membres de ce comité. La direction n’entend prendre aucune part ni à l’organisation, ni aux débats de ce comité. À ce titre, elle ne signera pas le protocole mais en laissera le soin au « groupe du dimanche » qui prendra en charge l’organisation du comité. »

Selon le communiqué du comité Palestine Sciences Po Strasbourg, « les termes de l’accord sont clairs. Nous travaillerons de manière constructive et volontaire à sa mise en place et apporterons tous les éléments et témoignages nécessaires à l’examen du partenariat. » La levée du blocage est conditionnée au respect des termes de l’accord, précise le communiqué.

Une assemblée générale aura lieu à Sciences Po Strasbourg ce lundi 10 mars à midi « pour préparer la mise en place du comité d’examen ».

Durant le ramadan, la solidarité de la mosquée de Hautepierre en faveur des plus démunis

Durant le ramadan, la solidarité de la mosquée de Hautepierre en faveur des plus démunis
Près de 300 repas chauds sont servis tous les jours à la mosquée de Hautepierre durant le ramadan.

Durant le mois de ramadan, près de 300 repas sont servis chaque jour à la mosquée Arrahma de Hautepierre par une dizaine de bénévoles. Une importante mobilisation des fidèles à destination d’un public précaire.

L’organisation est millimétrée. Alors que le mois de ramadan a débuté samedi 1er mars, plus d’une dizaine de bénévoles s’activent quotidiennement à la mosquée Arrahma, dans le quartier d’Hautepierre au nord de Strasbourg. Quelques minutes avant le coucher du soleil, les abords de l’édifice religieux se transforment en fourmilière. En à peine plus d’une trentaine de minutes, à l’heure du coucher du soleil, ce sont près de 300 personnes qui vont rompre le jeûne ensemble.

La mosquée de Hautepierre peut accueillir 2 000 personnes mais elle est trop petite en période de ramadan.Photo : Abdesslam Mirdass / Rue89 Strasbourg

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#mosquée Arrahma

À la manifestation du 8-Mars : « Il n’y a pas de lutte plus féministe que celle contre l’extrême droite »

À la manifestation du 8-Mars : « Il n’y a pas de lutte plus féministe que celle contre l’extrême droite »
Des milliers de manifestants à l’occasion de la marche pour la journée internationale des droits des femmes à Strasbourg.

Samedi 8 mars, plus de 3 000 personnes ont défilé à Strasbourg à l’occasion de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Au sein du cortège, la lutte contre l’extrême droite, en France, en Europe et dans le monde, s’impose comme une nécessité féministe.

« Ni patrie ni mari, ni nation ni patron ». « Moins de machos, plus de matchas ». « Ras le viol ». Place Kléber samedi 8 mars, les banderoles et les pancartes fleurissent sous le soleil de mars, à une demi-heure du départ de la manifestation antipatriarcale. Les sections du cortège s’agrègent doucement et Jessy et Yasmine cherchent celle où elles vont choisir de défiler. Étudiantes, les deux amies n’en sont pas à leur première manifestation du 8 mars comme le regrette Jessy :

« On voudrait ne plus avoir besoin de cette journée, parce que cela voudrait dire qu’on a atteint l’égalité des droits. Au lieu de ça, c’est de plus en plus important de venir chaque année, parce qu’il y a des régressions en matières de droits des femmes dans de nombreux pays ».

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Nathalie Tiger-Winterhalter prend la tête du tribunal administratif de Strasbourg

Nathalie Tiger-Winterhalter prend la tête du tribunal administratif de Strasbourg
Nathalie Tiger-Winterhalter, nouvelle magistrate à la tête du tribunal administratif de Strasbourg.

Nathalie Tiger-Winterhalter est la nouvelle présidente du tribunal administratif de Strasbourg. Elle succède à Xavier Faessel qui dirigeait la juridiction depuis 2019.

Depuis le 1er mars, Nathalie Tiger-Winterhalter est la nouvelle présidente du tribunal administratif de Strasbourg. La magistrate, titulaire d’une licence d’allemand, ancienne élève de l’Institut régional d’administration de Metz, diplômée de l’ENA en 1998, a commencé sa carrière à Strasbourg

Dans son communiqué, le tribunal administratif précise qu’elle a ensuite rejoint la juridiction administrative de Caen en 2001. En 2007, elle est devenue présidente suppléante de la chambre régionale de discipline de l’ordre des pharmaciens de la Région Basse-Normandie. Puis en 2011, la magistrate est mutée à la cour administrative d’appel de Nantes.

De 2015 à 2017, Nathalie Tiger-Winterhalter a exercé à Paris, en tant que présidente de section avant de revenir à Nantes en 2017. Elle est devenue la première vice-présidente du TA de Nantes en 2020, et secrétaire générale des tribunaux administratifs et des cours administratives d’appel en 2022. Nathalie Tiger-Winterhalter est également présidente de formation de jugement à la Cour nationale du droit d’asile depuis 2015.

Elle succède à Xavier Faessel, qui présidait le tribunal administratif de Strasbourg depuis 2019 et a fait valoir ses droits à la retraite.

Collège Sophie Germain : l’Académie de Strasbourg se ravise

Collège Sophie Germain : l’Académie de Strasbourg se ravise
L’entrée du collège Sophie Germain à Cronenbourg

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Des millions et des préoccupations à la réunion publique sur le budget de l’Eurométropole

Des millions et des préoccupations à la réunion publique sur le budget de l’Eurométropole
Syamak Agha Babaei et Jeanne Barseghian sont rompus à l’exercice, après cinq éditions.

L’Eurométropole de Strasbourg organisait, jeudi 6 mars, une réunion publique pour présenter ses orientations budgétaires pour 2025. Mais dans la salle, les participants avaient plutôt à cœur de faire remonter leurs déconvenues quotidiennes.

L’exercice est bien connu des deux élus, pourtant jeudi 6 mars vers 18h30 Jeanne Barseghian, maire de Strasbourg (Les Ecologistes) et son premier adjoint Syamak Agha Babaei, semblent concentrés et relisent leurs fiches. Vingt minutes après l’horaire indiqué, la réunion commence enfin. Dans la salle, la majorité du public est déjà arrivée mais quelques retardataires s’installent encore. La salle de la Bourse est comble, environ une centaine de personnes sont présentes, l’assemblée est principalement composée de personnes assez âgées mais aussi de personnels de l’Eurométropole de Strasbourg (EMS).

Les chuchotements peinent à s’amenuiser durant les mots d’introduction présentés par la maire. Dans les rangs, les connaissances se reconnaissent et se saluent, le calme revient au moment où Syamak Agha Babaei prend la parole pour dresser un bilan du budget 2024 de l’Eurométropole, en tant que vice-président chargé des finances. L’audience semble impassible, les chiffres des dépenses de fonctionnement se succèdent dans un silence presque religieux : 85,8 millions d’euros pour les déchets, la propreté, l’environnement, 77,9 millions d’euros pour les mobilités, 56,2 millions pour la culture, la vie sociale, la santé et la jeunesse…

Pourtant, pour la mairie, l’événement se veut concernant : vidéos explicatives, diapositives colorées et un livret résumant l’orientation budgétaire de l’EMS distribué en début de réunion. Cependant, impossible de lire les diapos après le sixième rang et peu de participants ont entre les mains le document de soixante-six pages.

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Dimanche 9 mars, des enfants à vélo pour plus de pistes cyclables

Dimanche 9 mars, des enfants à vélo pour plus de pistes cyclables
Des enfants à vélo lors d’une parade à Molenbeek en Belgique en 2019.

Strasbourg à vélo organise une manifestation cycliste dimanche 9 mars à Schiltigheim. Le cortège intégrera des enfants, afin de mettre en évidence les dangers auxquels ils s’exposent lorsqu’ils se rendent dans leurs écoles.

C’est une première pour l’association Strasbourg à vélo, qui cherche à améliorer la vie des cyclistes dans l’Eurométropole : une « vélorution pour les enfants et avec les enfants ». Cette manifestation prévue dans l’après-midi du dimanche 9 mars, au sud de Schiltigheim, s’inscrit dans la lignée des « Kidical Mass« .

Dans ce courant du mouvement cycliste, il est question de démontrer que les failles dans la sécurité des déplacements des enfants révèlent celles de l’urbanisme dans son ensemble, empêchant de rendre l’espace public vivable.

Pour Strasbourg à vélo, « cette Kidical Mass sera l’occasion de mettre en avant, encore une fois, le retard pris dans les communes du nord de l’Eurométropole de Strasbourg en terme de cyclabilité ». Dans cette portion de l’agglomération, les pistes cyclables sont plus rares et les axes de communication ne font souvent aucune place aux cyclistes, comme la redoutée route de Bischwiller.

Dans son communiqué, l’association se désole à nouveau du report sine die de l’extension du tramway vers le nord, et notamment des nombreux aménagements connexes prévus pour les cyclistes entre le nord de Strasbourg et Schiltigheim.

Le parcours

Une première version du parcours devait passer par la route de Bischwiller et la route du Général-de-Gaulle. Mais ironie de la situation : ces itinéraires ont été jugés trop dangereux par les services de police. Un nouveau parcours par la rue de la Patrie et la rue des Malteries a été publié par l’association.

    Rendez-vous à 15h devant la mairie de Schiltigheim, départ de la Kidical Mass à 15h30, rue de la Mairie, rue de la Patrie, rue Léon-Ungemach, rue du Hohwald, rue Hélène-Schweitzer, rue des Malteries, rue Saint-Charles, place de la mairie vers 16h30.

À noter qu’une crêperie ambulante, la Billiguette, sera présente à l’arrivée.

Violences sexistes : l’association Pelpass en retrait jusqu’au festival

Violences sexistes : l’association Pelpass en retrait jusqu’au festival
Le Pelpass festival en 2022, dans le jardin des Deux Rives.

Dans un communiqué publié jeudi 6 mars l’association Pelpass annonce qu’elle doit gérer le signalement d’une violence sexiste et sexuelle en son sein. En parallèle, elle travaille à maintenir son festival prévu fin mai.

« Un signalement a été fait auprès de la gouvernance de l’association d’une situation de violences sexistes et sexuelles (VSS) qui se serait déroulée en marge de l’un de nos évènements. » Deux slides en story sur Instagram, jeudi 6 mars. L’association Pelpass, qui organise notamment le festival du même nom, traverse un épisode inédit en 18 ans d’existence et tente de le gérer « de la bonne manière ».

Après l’annulation de la présentation de la programmation du Pelpass festival le 26 février, l’association strasbourgeoise avait fait savoir qu’un « évènement interne » leur imposait de prendre du temps loin de la sphère publique. Dix jours plus tard, elle précise que « le témoignage de la “victime présumée” a été entendu » et ses besoins « placés au centre » des actes du collectif.

Dans le dernier communiqué, Pelpass estime qu’il ne lui « appartient pas de caractériser ou de matérialiser les faits » mais que l’association doit « prendre [ses] responsabilités en tant qu’organisateur, employeur et acteur du secteur culturel » :

« Nous avons sollicité des expertises extérieures pour nous accompagner dans les démarches et procédures à suivre dans le respect des valeurs défendues par l’association et des obligations applicables lors de tout signalement de VSS. »

Ainsi, « l’auteur présumé », un membre de l’équipe, a été « entendu par la gouvernance de l’association mi-février » et ce dernier « s’est mis en retrait de l’association ». François-Xavier Laurent, chargé de la communication de Pelpass, indique que la démarche de l’équipe dirigeante de l’association est guidée par la transparence envers leur public. « Lorsqu’ils sont signalés, il ne faut pas invisibiliser les faits [de VSS], car ils arrivent partout dans la société », poursuit-t-il.

Le Pelpass Festival, prévu du 29 mai au 1er juin 2025 au bout du jardin des Deux-Rives, devrait tout de même avoir lieu. La programmation sera dévoilée jeudi 13 mars à la Grenze. En revanche, Pelpass ne participera pas à la soirée Freestyle Connexion, prévue le 22 mars au Molodoï et l’association n’organisera pas d’autre évènement jusqu’à fin mai, indique François-Xavier Laurent.

Grandes manœuvres pour la présidence de l’Université de Strasbourg

Grandes manœuvres pour la présidence de l’Université de Strasbourg
Frédérique Berrod et Mathieu Schneider.

Le conseil d’administration doit élire mardi 18 mars le ou la future présidente de l’Université de Strasbourg. Une campagne intense s’adresse aux administrateurs non alignés, les candidats devant réunir 19 votes sur 36.

Il ne reste plus que deux candidats à la présidence de l’Université de Strasbourg, Frédérique Berrod et Mathieu Schneider. Chacun d’entre eux a jusqu’au mardi 18 mars pour obtenir 19 voix sur les 36 que compte le conseil d’administration de l’Université de Strasbourg (Unistra).

Vice-présidente sortante aux Finances de l’Unistra, Frédérique Berrod veut, avec sa liste nommée Inspire, poursuivre dans la lignée des deux mandats de Michel Deneken, le président sortant. Elle est arrivée en tête des scrutins menés le 7 février, ce qui lui permet de disposer de neuf sièges au conseil d’administration (CA).

Mathieu Schneider est le challenger. Également vice-président sortant, il veut, avec sa liste Au Pluriel, changer le mode de gouvernance à l’Unistra qu’il estime rigide et vertical. Il est arrivé en deuxième position le 7 février, ce qui lui a octroyé quatre sièges au CA. Mais Mathieu Schneider s’est allié avec la troisième liste, celle des enseignants-chercheurs engagés à gauche, Refonder, menée par Pierre Gilliot et qui dispose de trois sièges.

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Le centre social et culturel de l’Elsau demande sa liquidation judiciaire

Le centre social et culturel de l’Elsau demande sa liquidation judiciaire
Entrée du centre socioculturel de l’Elsau.

Plus de six mois après le début d’une enquête de police pour des conflits d’intérêts, l’association gestionnaire du centre socio-culturel de l’Elsau va demander sa liquidation judiciaire.

Dans un communiqué, la Ville de Strasbourg indique jeudi 6 mars avoir pris « connaissance de la décision de l’administratrice provisoire et mandataire judiciaire de demander la liquidation de l’association qui gérait le centre de l’Elsau ».

Cette décision n’est pas une surprise. L’association Centre culturel de l’Elsau avait perdu l’agrément qui permettait à la Caisse d’allocations familiales, à l’État, à la Ville de Strasbourg et à la Collectivité d’Alsace de la subventionner pour ses activités en faveur des familles du quartier. Cette méfiance des financeurs s’est matérialisée après que deux audits réalisés en 2023 ont mis en évidence une gestion « clanique » dans l’association, les dirigeants employant des membres de leurs familles notamment.

Lundi 3 mars, ces mêmes financeurs ont informé le directeur du centre socio-culturel que l’agrément ne serait pas renouvelé et que les subventions suspendues ne seraient pas versées, selon une information des DNA. L’association est donc en cessation de paiements.

Ses services aux familles devraient s’arrêter progressivement dès la semaine du 10 mars. Un choc pour celles et ceux qui dépendent du centre socio-culturel pour l’accueil périscolaire ou pour les activités du mercredi et qui n’ont pas suivi les déboires de l’équipe gestionnaire du centre socio-culturel (CSC – voir tous nos articles).

Sur la page Facebook du CSC, un message appelle à une mobilisation vendredi 7 mars à 16h devant le bâtiment principal. Le message signé du conseil d’administration (CA) indique que « derrière des prétextes fallacieux, des associations importées sur le quartier avec le concours de certains élus tentent de renverser le CA actuel. » Mais il se garde bien d’évoquer que depuis plusieurs mois, la brigade financière de la police judiciaire enquête sur des conflits d’intérêts parmi les dirigeants du CSC.

Dans son communiqué, la Ville de Strasbourg assure que « les partenaires [du CSC de l’Elsau] mettront les moyens nécessaires pour garantir la continuité des services de proximité et des emplois concernés. » L’association emploie une vingtaine de personnes pour un budget d’environ un million d’euros.

Devant la préfecture du Bas-Rhin, des étrangers risquent l’expulsion par lenteur administrative

Devant la préfecture du Bas-Rhin, des étrangers risquent l’expulsion par lenteur administrative
Tous les jours, des dizaines d’étrangers patientent devant la préfecture car ils n’ont pas pu obtenir de rendez-vous.

Le délai de traitement des dossiers à la préfecture du Bas-Rhin devient un véritable calvaire pour les étrangers en attente d’une régularisation de leur situation. Tous les jours, des dizaines d’entre eux patientent des heures dans une file d’attente, sans certitude d’être reçu ou de voir leur demande progresser.

Les yeux rougis par un mélange de fatigue, d’émotion, et de colère, Rafik ne semble pas nous voir. « Vous croyez que j’ai envie de répondre à vos questions, là ? Je suis ici depuis 3 heures du matin… Trois heures », lance-t-il. À ses côtés, Lou, 37 ans, fulmine. « Il est là depuis 3 heures, d’autres sont arrivés après, et moi je suis là depuis 7 heures : d’après vous, c’est normal qu’on doive en arriver là ? Je commence le travail à 9 heures, je ne sais pas si je pourrai passer à temps. »

Tous les jours, la préfecture du Bas-Rhin ouvre ses portes à 8h30. La file d’attente, elle, s’est formée bien en amont, principalement par des étrangers en quête d’informations ou d’une régularisation de leur situation administrative. « Mon récépissé de titre de séjour expire demain, détaille Lou :

« Ça fait des semaines que j’essaye d’avoir un rendez-vous en ligne, mais soit ça ne fonctionne pas, soit ils me proposent un créneau un mois trop tard. Là, je suis venue avec mon timbre fiscal et mes documents. Soit ils prolongent mon récépissé (le document prouvant l’enregistrement d’une demande de titre de séjour, NDLR), soit ils me donnent un autre document, je sais pas lequel, en tout cas moi je ne peux pas continuer comme ça. »

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Contre l’obscurantisme, une conférence pour défendre la science vendredi 7 mars

Contre l’obscurantisme, une conférence pour défendre la science vendredi 7 mars
Lors d’une manifestation à San Francisco en 2016, pour protester contre des attaques visant des scientifiques par la première administration Trump en 2016.

Suite aux coupes budgétaires dans la recherche par l’administration de Donald Trump aux États-Unis, les scientifiques américains ont lancé un appel au public vendredi 7 mars. Nommée Stand Up For Science, cette initiative est relayée par des scientifiques en France et à l’Université de Strasbourg.

Le monde de la recherche est dans le viseur de l’administration mise en place par le président des États-Unis, Donald Trump. Les scientifiques voient leurs programmes terminés, leurs équipes dissoutes, et leurs recherches interrompues. Des volumes entiers de documents scientifiques fédéraux sont purement et simplement supprimés. Les recherches liées à l’étude du changement climatique sont particulièrement ciblées, il est même question de dissoudre la NOAA, l’équivalent de Météo France pour les États-Unis.

Face à cette attaque sans précédent, les scientifiques américains appellent à l’aide le grand public avec un mouvement appelé « Stand up for science » (levez-vous pour la science), vendredi 7 mars. Des milliers de manifestations auront lieu un peu partout aux États-Unis, mais aussi en France et à Strasbourg.

Dans un communiqué, des chercheurs, enseignants et personnels de l’Université de Strasbourg (Unistra) annoncent un objectif : « défendre les sciences et les humanités, la liberté académique et l’université comme piliers d’une société démocratique ». Ils et elles tiendront une conférence-débat, en soutien aux chercheurs et chercheuses américaines, vendredi 7 mars à 12h30 à l’Institut Le Bel. Au programme de cette dernière, cinq prises de parole qui permettront une remise en contexte sur les événements états-uniens, un point sur la liberté académique et un autre sur l’obscurantisme climatique. Un temps réservé aux échanges avec l’assemblée d’une heure et demie est également prévu pour clore cet événement.