Roland Ries, maire de Strasbourg, et Jacques Bigot, président de la CUS, ont publié un communiqué ce soir pour répondre aux propos des exécutifs régionaux et départementaux à la suite des informations sur la remise en cause du Grand coutournement ouest (GCO).
Pour Roland Ries et Jacques Bigot, le changement de majorité à la tête de l’Etat n’est pas la principale cause du renoncement à la construction du GCO:
En dehors même du débat de fond entre partisans et adversaires du GCO, il faut constater l’incapacité du groupe VINCI à réaliser le tour de table bancaire nécessaire pour concrétiser le montage financier contenu dans le projet de contrat de concession entre l’Etat et ce groupe.
Cela montre à l’évidence que, malgré le concours financier de l’Etat, de la Région Alsace et du Conseil Général du Bas-Rhin, l’équilibre économique d’exploitation du GCO n’est pas atteignable. En entrant dans le « vif du sujet », les spécialistes du groupe Vinci ont mesuré l’insuccès prévisible de l’équipement.
Nous en avions d’ailleurs été informés, à titre alors confidentiel, quelques semaines avant l’élection présidentielle.
C’est sur cette base là que l’actuel gouvernement aura à prendre acte de la caducité de la procédure qui a abouti au choix de Vinci. Force est de constater que l’échec de ce projet ne peut évidemment être imputé à un gouvernement en place depuis à peine trois semaines.
Les responsables socialistes de la municipalité et de la CUS ont tenu à faire cette précision car, si le GCO est unanimement rejeté dans les rangs écologistes, chez les socialistes, les opinions sont plus contrastées car le problème de l’engorgement de l’A35 est réel. Pour Roland Ries et Jacques Bigot, la solution passe par les transports en commun :
Des alternatives à l’usage de l’automobile doivent être développées : renforcement des TER et tram-train, TSPO, ligne de tramway Vendenheim – Wolfisheim, développement des bus en site propre, utilisation de la bande d’arrêt d’urgence de l’A35 pour les transports en commun, etc.
Dans ce cadre, l’argent public qui devrait être consacré au GCO pourrait utilement être affecté à ces projets. Nous sommes ouverts à toute discussion utile en ce sens, dès maintenant, tant avec le nouveau gouvernement qu’avec les collectivités de la Région et du Département.
Ces dernières risquent néanmoins de faire la sourde oreille pendant quelques temps…
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