Après la validation du plan de restructuration de la Coop par la justice, les syndicats FO et CGT de l’entreprise alsacienne de distribution rappellent leur hostilité à ce qu’ils considèrent comme la « grande braderie » de la coopérative dans un communiqué :
« A ce jour, l’avenir de la plateforme logistique de Reichstett n’est plus qu’un lointain vœux pieu. Le plan « full Leclerc » prévoit à terme le transfert intégral de la logistique Hypercoop de Reichstett (Coop) vers Scapalsace (Leclerc). Le contrat d’approvisionnement Casino quant à lui, laisse ouvert tout le champ des possibles, de l’externalisation de tout ou partie de l’activité à la cession pure et simple de la proximité. De fait, les transformations « Casino » sont un échec patent avec une perte de chiffre d’affaire de 15% en moyenne quand il avait été certifié une progression de 10% dégradé à 3% (pour être sûr). Mais non content de ce revers, la Direction reprend les transformations, suspendues pour un temps, sans pour autant avoir solutionné les problèmes. Cette bévue est preuve, s’il en fallait, de la volonté de se séparer du réseau de proximité jugé et présenté comme non « rentable ». »
Le survie du réseau de proximité est en effet la grande question, car la viabilité des supermarchés et des hypermarchés n’est plus à prouver. Pour autant, FO et la CGT sont également hostiles à l’augmentation de la participation du groupe Leclerc dans la société qui sera chargée de gérer les hypermarchés, Hypercoop :
« Reste la société Hypercoop tant vantée et qui nous dit-on appartient toujours à 66% à la Coop. Mais dans ce cas, où sont passés les « totems » coopérateurs à l’entrée de nos hyper ? Pourquoi la gestion a-t-elle était confiée à Leclerc ? Et enfin, pourquoi plus que la méthode Leclerc c’est le « dogme » qu’il faudra appliquer à la lettre avec toutes les conséquences sociales que nous connaissons chez Leclerc ? »
FO et la CGT concluent leur communiqué en rappelant qu’ils demandent à l’État de prendre le relais et de mettre la Coop sous sa tutelle.