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Opération escargot des taxis lundi à Strasbourg
Environ 200 taxis devraient rendre la circulation plus difficile sur la M35 et dans la Krutenau dans la matinée du lundi 19 février. Ils protestent contre une remise en cause de leurs tarifs par la Sécurité sociale pour les transports des personnes malades.
Deuxième opération escargot qui doit s’achever devant la Caisse primaire d’assurance maladie en sept jours ! Après les infirmières libérales, c’est au tour des artisans de protester lundi matin contre les tarifs qui leur sont appliqués par la Sécurité sociale. Ils partiront à 7h15 de l’aéroport pour se rendre aux Halles à Strasbourg via la M35, puis le siège de la CPAM dans la Krutenau via la gare.
L’objet de leur courroux est la suppression d’un plafond d’abattement de leurs tarifs, une disposition en cours de négociation dans leurs futures conventions avec la Sécurité sociale. En résumé, la CPAM du Bas-Rhin déduit 15,5% des factures que les taxis envoient pour avoir transporté des patients entre leur domicile et leurs établissements de soins ou leurs médecins. Cet abattement est pour l’instant plafonné à 16,5% mais cette limite pourrait être abandonnée en 2025.
1,94€ du kilomètre
Stéphan Heiligenstein, vice-président du Syndicat départemental des artisans taxi (SDAT) du Bas-Rhin, détaille :
« C’est vrai que le budget du transport des personnes malades augmente, et qu’il faut veiller aux dépenses publiques de santé mais les artisans taxis ne sont pas responsables du vieillissement de la population ! Ce n’est pas à nous de prendre en charge les économies du système de santé. Si ce plafond saute, prendre en charge les personnes malades ne sera plus rentable. »
La CPAM du Bas-Rhin paie 1,94€ du kilomètre (moins 15,5% donc) pour le transport d’une personne seule, un tarif décidé par l’État et qui est revalorisé chaque année en fonction de l’inflation. Mais la CPAM demande aux taxis de transporter plusieurs personnes à la fois, toujours pour des questions d’économies. Une solution à laquelle Stéphan Heiligenstein n’est pas opposé mais qu’il nuance :
« On peut parfois prendre plusieurs personnes, mais ça dépend quand même un peu de leurs dispositions, de leurs pathologies… Il y a des questions de confidentialité à prendre en compte. Par ailleurs, deux personnes emmenées au même endroit ne vont pas forcément sortir au même moment… »
La convention en cours de discussion pourrait rendre plus systématiques ces voyages communs, notamment avec des refus de remboursement s’ils ne sont pas acceptés.
La Cimade : « À Strasbourg, des sans-papiers travaillent dans tous types de restaurants »
En venant en aide aux personnes étrangères, les bénévoles de la Cimade connaissent la réalité du travail des sans-papiers. Deux membres de l’association à Strasbourg racontent un phénomène en hausse, fait de l’exploitation de personnes vulnérables et d’absurdités administratives.
Par définition, le travail des personnes sans-papiers est invisible. Il échappe aux statistiques de Pôle Emploi, puisqu’il n’est pas déclaré. Il est peu médiatisé, car rares sont les employeurs qui assument le fait de recourir à une main d . . .
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Strasbourg et quatre villes attaquent l’État pour ses carences sur l’hébergement d’urgence
Cinq maires écologistes et socialistes attaquent l’État devant les tribunaux administratifs pour avoir failli à héberger les sans-abris dans leurs villes respectives. Ils espèrent que le gouvernement réponde par une réforme du système d’hébergement d’urgence.
Lors d’une conférence de presse commune jeudi 15 février, Jeanne Barseghian, maire (EE-LV) de Strasbourg, Nathalie Appéré, maire (PS) de Rennes, Grégory Doucet, maire (EE-LV) de Lyon, Pierre Hurmic, maire (EE-LV) de Bordeaux, et Éric Piolle, maire (EE-LV) de Grenoble, ont annoncé que leurs villes respectives avaient – ou allaient – attaquer l’État devant les tribunaux administratifs. Ils l’accusent d’une carence dans son obligation d’héberger toutes les personnes qui le demandent.
Ces cinq villes avaient déjà initié des démarches gracieuses auprès de leurs préfectures respectives à la fin de l’année 2023. Des démarches qui sont restées lettres mortes depuis plus de deux mois. Ce silence peut être interprété comme un refus implicite de réponse de l’État.
Concrètement, chacune des villes participantes (Paris n’a pas activé la démarche contentieuse) demande donc aux tribunaux administratifs de condamner l’État à rembourser une partie de leurs dépenses engagées, au titre de l’hébergement d’urgence. Strasbourg facture ainsi la mise à disposition d’un gymnase, Bordeaux celle d’une salle d’accueil, Grenoble l’hébergement d’une famille…
Faire réagir le gouvernement
Au-delà de cette démarche comptable, il s’agit surtout pour ces maires d’obtenir une réponse du gouvernement face à l’aggravation du nombre de personnes sans-abris. Jeanne Barseghian a rappelé les objectifs :
« Nous ne pouvons plus accepter des plans grand froid décidés à la dernière minute, des mobilisations de gymnases en dernier recours et selon les températures… Nous demandons au gouvernement de revoir tout le système d’hébergement d’urgence : des critères d’acceptation, des nuitées dans les hôtels, de la gestion au thermomètre, etc. »
À Rennes, Nathalie Apperé indique avoir promis en 2014 que plus un enfant ne dormirait dehors. Elle a avoué jeudi que, malgré la création de 900 places d’hébergement directement gérées par la Ville avec des associations d’aide sociale et 3 millions d’euros engagés chaque année dans ce dispositif, il y avait encore au moins une trentaine d’enfants sous des tentes.
Pour Jeanne Barseghian, la réaction du gouvernement est d’autant plus urgente que la situation actuelle n’est « pas un statut quo : toutes les associations engagées dans l’aide aux sans-abris constatent qu’elle se dégrade ».
Les maires écologistes ont aussi tenu à rappeler que, malgré les apparences, leur démarche est une « main tendue » à l’État et qu’elle n’est « pas partisane », comme l’a rappelé Grégory Doucet :
« Nous agissons en tant qu’élus de la République, mais aussi en tant que citoyens et au nom de nos concitoyens. Ils nous interpellent fréquemment sur les raisons pour lesquelles certains habitants de leur ville doivent dormir dehors. Cette question dépasse les clivages, elle s’inscrit dans le principe de fraternité. »
Du côté de l’État, les maires constatent que depuis le début de leur action, trois ministres du logement se sont succédé au gouvernement et que l’avant-dernier avait promis 10 000 places d’hébergement avec un plan de 120 millions d’euros. C’était « insuffisant, à peine 10% des besoins » selon Pierre Hurmic. Et surtout, c’était juste avant le remaniement.
Grève des enseignants jeudi et « collège mort » vendredi à Schiltigheim
Presque tous les enseignants du collège Leclerc seront en grève jeudi 15 février. Le lendemain, les représentants des parents d’élèves les appellent à ne pas envoyer leurs enfants. Tous dénoncent des problèmes dans la direction de l’établissement, qui fragilisent le fonctionnement et usent le personnel.
Rien ne va plus au collège Leclerc de Schiltigheim. Les enseignants de cet établissement public seront presque tous en grève jeudi 15 février tandis que les parents d’élèves appellent à une opération « collège mort » vendredi 16 février. Les deux opérations mettent en cause le principal de l’établissement : problèmes de planning, défaillances dans l’organisation d’examens, des stages ou des conseils de classes, etc.
Dans le texte du préavis de grève envoyé au recteur de l’académie de Strasbourg, Olivier Faron, par quatre syndicats (CGT Éduc’action, Snes-FSU, SUD Éducation, SNFOLC), les enseignants relèvent qu’ils ont alerté des « dysfonctionnements quotidiens et de la dégradation des conditions de travail » toutes les instances à leur disposition : conseils d’administration, pédagogiques, comptes-rendus syndicaux, fiches santé et sécurité au travail (SST)… Ils n’ont jamais « été sérieusement écoutés et compris ».
Selon un décompte prévisionnel, 44 des 47 enseignants que compte le collège seront en grève jeudi. Olivier Faron s’est déplacé au collège Leclerc mardi et a reçu les représentants syndicaux de l’établissement au rectorat. Une démarche appréciée par le personnel selon une enseignante gréviste qui attend cependant une concrétisation des revendications :
« On a demandé le départ du principal, au moins avant la rentrée prochaine et en attendant, au moins deux personnes pour l’aider à remplir ses devoirs administratifs. Car depuis septembre, trois principales-adjointes se sont succédées à ce poste ! Et c’est urgent : depuis décembre, une trentaine de fiches SST ont été envoyées ! »
Mises en cause directes
L’enseignante a découvert, par exemple, que les aménagements d’examens qu’elle avait demandé pour certains élèves handicapés de l’établissement n’avaient pas été envoyés dans les temps. « J’ai dû rattraper le coup avec l’académie mais ce genre de problème est constant, souffle l’enseignante. On ne peut pas continuer comme ça. »
Du côté des représentants des parents d’élèves, un texte envoyé à tous les parents met directement en cause le principal, accusé d’agir « trop souvent à la dernière minute », d’annuler ou reporter trop souvent les conseils de classe, d’avoir « des défaillances dans l’organisation des examens » du brevet, de ne pas répondre aux messages, même aux interpellations pour des cas de discipline ou de violence… Sollicité par Rue89 Strasbourg, le principal n’avait pas répondu au moment de publier cet article.
Voyant les enseignants « à bout », les représentants élus appellent les parents d’élèves à ne pas envoyer leurs enfants vendredi 16 février.
Près de 30 communes alsaciennes fortement exposées aux pesticides
L’Alsace compte 27 communes où, tous les ans, plus de cinq traitements phytosanitaires par hectare de culture sont utilisés, selon des estimations de l’association Solagro. Parallèlement, des études commencent à montrer une probable augmentation du risque de maladies chez les riverains des zones agricoles.
Bœrsch, Turckheim, Wiwersheim, Hombourg… Les habitants de ces villages sont confrontés à une menace invisible : les pesticides, dont certains, comme le glyphosate, utilisé pour le maïs, ou le folpel, dispersé sur les vignes, sont classés cancérogènes probables par l’Organisation mondiale de la santé.
Solagro, une association spécialisée dans les expertises techniques sur l’agriculture, a estimé l’intensité de l’utilisation des produits phytosanitaires dans toutes les communes de France (la méthode de calcul est détaillée en fin d’article). Les résultats sont consultables sur une carte où le nombre de traitements phytosanitaires par hectare de culture et par an, une mesure appelée « indice de fréquence de traitement » (IFT), est indiqué pour chaque commune.
La route des vins comporte la majorité des villages avec le plus fort risque d’exposition aux pesticides en Alsace.
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Engagée contre les atteintes à l’environnement, la rédaction suit de près les enjeux écologiques et enquête sur les alertes qui lui sont transmises, les suspicions de pollutions, les artificialisations masquées, la qualité de l’air et de l’eau… Sans Rue89 Strasbourg, des projets comme un stade de biathlon dans les Vosges, ou une route sur la colline de Lorentzen seraient bien moins connus des Alsaciens.
Thibault Vetter suit les collectifs militants et associations qui se mobilisent partout dans la région face aux projets écocides comme les entrepôts d’Amazon par exemple. Un travail de l’ombre, qui nécessite beaucoup de contacts et le décorticage de nombreuses alertes.
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L’Université de Strasbourg condamnée à revoir l’autorisation de son centre de primatologie
L’association Pro Anima a obtenu du tribunal administratif l’annulation de l’autorisation de l’activité d’importation et d’élevage de singes du centre de primatologie de Niederhausbergen, géré par l’Université de Strasbourg. Le centre ne peut plus accepter de nouveaux singes, le temps qu’une nouvelle autorisation lui soit délivrée.
C’est un vieux dossier sur lequel Rue89 Strasbourg s’était beaucoup mobilisé. Le centre de primatologie, installé depuis 1978 dans le fort Foch de Niederhausbergen avait deux activités : l’étude des primates et le placement en quarantaine de singes importés d’Afrique, avant qu’ils ne soient envoyés dans des laboratoires européens.
En 2011, l’Université de Strasbourg, gestionnaire du lieu, avait discrètement créé une Association pour le développement des liens université / entreprises dans l’industrie de la santé (Adueis). Cette filiale permettait à l’Unistra de facturer ses prestations auprès des laboratoires en s’affranchissant des règles contraignantes appliquées aux établissements publics. Rue89 Strasbourg avait révélé qu’une enquête judiciaire avait été ouverte pour « détournements et abus de confiance ». En 2017, l’Unistra a tout aussi discrètement procédé à la dissolution de cette association, pour reprendre directement le commerce de singes.
Trop de secrets
L’association Comité scientifique Pro Anima, engagée contre les expérimentations animales, scrute depuis 2015 l’activité du centre du fort Foch. Fin 2020, elle a notamment demandé que lui soit communiqué l’arrêté d’agrément du centre comme « établissement importateur, éleveur et fournisseur d’animaux utilisés à des fins scientifiques ». Ce document, pourtant public, n’avait pas été publié dans le recueil des actes administratifs de la préfecture du Bas-Rhin. Après avoir obtenu, après beaucoup d’efforts, cet arrêté du 6 octobre 2020, elle a engagé un recours devant le tribunal administratif, faisant valoir que les risques pour l’environnement n’ont pas pu être communiqués au public avec cette procédure d’agrément trop discrète.
Le 30 janvier 2024, le tribunal administratif de Strasbourg a fait droit à cet argument. Dans une décision communiquée par l’association Pro Anima, le tribunal annule l’arrêté d’autorisation du 6 octobre 2020 et enjoint la préfecture du Bas-Rhin d’organiser une procédure « de consultation du public, sur la base d’un dossier complet dont seront uniquement retirées les informations strictement couvertes par des secrets protégés par la loi, dans un délai de six mois à compter de la notification du jugement ». En attendant, « la plateforme Silabe [ne peut que] maintenir le site dans un état de fonctionnement minimal par la gestion de ses affaires courantes et en veillant au bien-être des primates sans poursuite de ses activités ».
Dans un communiqué publié mercredi en début d’après-midi, l’Université de Strasbourg remarque que « la procédure de consultation du public n’était pas demandée aux universités pour les activités scientifiques ». Néanmoins, l’Université indique que la préfecture du Bas-Rhin a déjà « réceptionné le nouveau dossier d’agrément déposé par le centre et s’apprête à lancer ladite consultation ».
L’évêque auxiliaire de Strasbourg, Gilles Reithinger, démissionne « pour raisons de santé »
Le diocèse de Strasbourg a annoncé dans un communiqué interne la démission de l’évêque auxiliaire de Strasbourg, Gilles Reithinger. Le texte n’évoque pas l’enquête apostolique à son sujet mais des « raisons de santé ».
Dans un communiqué, Philippe Ballot, évêque de Metz et administrateur apostolique du diocèse de Strasbourg, a annoncé que l’évêque auxiliaire Gilles Reithinger a démissionné de ses fonctions pastorales pour des raisons de santé.
« Dès mon arrivée comme administrateur apostolique du diocèse de Strasbourg, Mgr Gilles Reithinger m’a avisé de problèmes de santé qu’il rencontrait depuis un certain temps. Cette situation ne lui permettait pas d’exercer pleinement son ministère épiscopal. Dans ces conditions, il a décidé de présenter sa renonciation au Saint-Père et ce dernier l’a acceptée. Dans le cadre concordataire, les pouvoirs publics en ont dûment été avisés. Concrètement, Mgr Reithinger n’exercera donc plus les fonctions d’évêque auxiliaire à compter de ce jour. Il devient évêque auxiliaire émérite de Strasbourg, toujours titulaire de Saint-Papoul. À l’issue du temps qui sera nécessaire, il pourra envisager la reprise de quelques activités pastorales. »
Texte du communiqué aux agents pastoraux et personnels de l’archevêché
Départs en série à l’archevêché
Le communiqué n’en parle pas, mais Gilles Reithinger est soupçonné d’avoir couvert des faits d’agressions sexuelles entre 2013 et 2022 au sein des Missions étrangères de Paris (MEP). Des accusations qu’il a démenti en juin sur France 3 Alsace.
L’archevêché de Strasbourg se retrouve donc avec un deuxième évêque en moins. L’archevêque Mgr Luc Ravel a démissionné en mai 2023, après avoir retiré certaines fonctions à l’autre évêque auxiliaire, Christian Kratz en mars 2023, lui aussi mis en cause dans une affaire de violences sexuelles.
Manifestation pour dénoncer « un génocide à Gaza » samedi
Alors que l’armée israélienne se prépare à entrer dans Rafah, tout au sud de la bande de Gaza, le Collectif Palestine 67 et le Collectif Strasbourg Palestine appellent à une manifestation et un rassemblement contre une opération qualifiée de génocide samedi après-midi à Strasbourg.
Le Collectif Strasbourg Palestine appelle à un rassemblement en soutien aux Gazaouis, samedi 17 février à 14h, place Kléber. Au même moment, ce sera le départ de la 17e manifestation strasbourgeoise contre l’offensive israélienne dans la bande de Gaza, organisé par le Collectif Palestine 67. Le trajet du cortège doit passer par la rue du 22-Novembre, Grand’Rue, rue de la Division-Leclerc, rue de la Douane, rue du Vieux-Marché-aux-Poissons et la rue des Grandes-Arcades pour une dispersion prévue place Kléber.
Dans un communiqué, le collectif Palestine 67 qualifie l’offensive militaire israélienne dans la bande de Gaza de génocide contre les Palestiniens, en faisant état de « 30 000 morts directs dont une grande majorité de femmes et d’enfants ». Suite à l’attaque du Hamas du 7 octobre, l’armée israélienne bombarde et occupe la bande de Gaza sans relâche, forçant la population à chercher refuge tout au sud du territoire, où des camps improvisés manquent de tout, d’eau, de médicaments et d’électricité. Le 27 janvier, la Cour internationale de justice a demandé à Israël de protéger les Palestiniens d’un « risque réel de génocide » mais elle n’a pas ordonné l’arrêt des opérations.
De son côté, Israël n’entend pas mettre fin à son offensive et prépare son armée à envahir le dernier territoire non occupé de la bande de Gaza, soit la ville de Rafah à la frontière avec l’Égypte et où se concentrent tous les déplacés palestiniens depuis quatre mois. Le Collectif pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens appelle à un cessez-le-feu immédiat et à une mobilisation du gouvernement français pour exiger la levée du blocus, quitte à prendre « des sanctions diplomatiques et économiques contre l’État d’Israël » en cas de refus.
Trop de femmes sur une liste CGT : la CFDT attaque, et gagne
En décembre, la CGT a remporté les élections du personnel au sein de la société de transports Antoni Voyages, avec une liste composée à égalité d’hommes et de femmes. La CFDT du Bas-Rhin a contesté l’élection, en raison du « sexe surreprésenté », à savoir les femmes. Le tribunal de Haguenau lui a donné raison.
« Je ne comprends pas. On n’arrête pas de dire qu’il faut que les hommes et les femmes soient égaux, et là, on nous demande de ne pas siéger !? » Amélie n . . .
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Malgré leurs efforts, les Hôpitaux de Strasbourg toujours en asphyxie financière
Après avoir atteint les objectifs d’économies d’un « contrat d’avenir » avec l’État, les Hôpitaux universitaires de Strasbourg prévoient un déficit annuel autour de 40 millions d’euros jusqu’en 2029. L’aide exceptionnelle de l’État s’arrête en 2024 et 15 millions d’euros de revalorisations salariales n’ont pas été compensés.
« L’État est en train de tuer l’hôpital de Strasbourg. » Secrétaire général du syndicat CGT des Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS), Pierre Wach connait bien la situation financière de l’hôpital public strasbourgeois. Premier constat alarmant selon le syndicaliste : malgré la signature du « contrat d’avenir » avec l’Agence régionale de santé en mars 2022, les HUS prévoient un déficit annuel autour de 40 millions d’euros par an jusqu’en 2029. Et Pierre Wach de rappeler que son syndicat est le seul à avoir voté contre « ce plan de redressement déguisé » qui maintient les équipes soignantes sous la pression d’une situation financière intenable :
« L’État ne nous a toujours pas versé les 15 millions d’euros qu’il nous avait promis en 2020. Et en même temps, on nous dit qu’on est des mauvais gestionnaires et on nous demande d’accélérer les économies sur le personnel… C’est du foutage de gueule. »
Page 28 de 2023-12-11 Présentation EPRD 2024_V2 (1)
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Engagée pour la défense du service public de santé, la rédaction enquête depuis plusieurs années sur la situation des hôpitaux et du secteur de la santé en général. Ainsi, Rue89 Strasbourg a déjà révélé le contenu du contrat d’avenir du Centre hospitalier de Hautepierre, et le décès d’un patient sur un brancard pendant qu’il attendait aux urgences de Strasbourg.
Ces informations ne peuvent être obtenues que par un travail de terrain et des relations de confiance que nos journalistes entretiennent avec des membres du personnel soignant.
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Le médecin Samir Henni prend la tête des Hôpitaux de Strasbourg
Samir Henni a été nommé par décret officiel, le jeudi 8 février, au poste de directeur général des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg. Il était auparavant chef de pôle au CHU d’Angers. C’est la première fois en France qu’un professeur hospitalier occupe un tel poste.
C’est la fin du tandem qui assurait l’intérim de la direction des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg (HUS) depuis août 2023. Après le départ de Michaël Galy, nommé préfet de la Nièvre . . .
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Brigitte Klinkert élue questeure à l’Assemblée nationale
La députée de la première circonscription du Haut-Rhin, Brigitte Klinkert, a été désignée questeure par le groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, ce lundi 12 février. Elle remplacera Marie Guévenoux, récemment nommée ministre.
Au terme d’une élection interne aux députés du groupe Renaissance, Brigitte Klinkert a été désignée ce lundi 12 février, comme nouvelle questeure à l’Assemblée nationale. Aux côtés des deux autres questeurs, Éric Ciotti (LR) et d’Éric Woerth (Ren), elle sera en charge de la gestion du budget propre à l’Assemblée nationale, qui s’élève à près de 600 millions d’euros.
Après la nomination de la précédente questeure, Marie Guévenoux, comme ministre déléguée aux Outre-mer, le groupe Renaissance avait lancé un appel à candidatures pour désigner sa remplaçante. Lors du vote ce lundi, Brigitte Klinkert a été placée en tête au premier tour, et l’a emporté au second avec 100 voix contre 60 face à l’ancienne ministre déléguée de la Ville, Nadia Hai.
Un collectif d’infirmières libérales organise une opération escargot mardi à Strasbourg
Pour protester contre de trop faibles rémunérations, les infirmières et infirmiers libéraux ralentiront la circulation au nord et au centre de Strasbourg au matin du mardi 13 février.
Un collectif d’infirmières et d’infirmiers libéraux appelle à une manifestation mardi 13 février 2024 à partir de 10h, pour demander une revalorisation de leur rémunération. La manifestation prendra la forme d’une « opération escargot », entre la zone industrielle de Brumath et Strasbourg.
Le cortège entrera à Strasbourg par la Porte Blanche pour défiler par les quais Louis-Pasteur et Menachem-Taffel. Arrivés place de l’Étoile, les manifestants prévoient de s’y installer quelques instants pour distribuer des tracts aux passants. Vers midi, les infirmiers et infirmières libérales iront s’asseoir devant le siège de la Caisse primaire d’assurance maladie, rue de Lausanne, jusqu’à 16h.
Le collectif, qui dépasse les syndicats professionnels, dénonce des « tarifications bloquées depuis 2009 » et demande des revalorisations, au moins au niveau de l’inflation (dans le détail, l’acte médico-infirmier de base est actuellement à 3,15€, le collectif demande de le porter à 4€). Luc Keller, porte-parole du collectif des infirmières en colère pour le Bas-Rhin, témoigne :
« Les rémunérations n’ont pas augmenté, mais toutes les charges oui ! L’Urssaf, la retraite et tout le matériel médical, nos seringues, nos gants, nos pansements… Tout a augmenté ! Après 20 ans en tant qu’infirmier libéral, j’ai une rémunération équivalente au smic horaire. Et je travaille 12 heures par jour, 3 000 heures par an ! »
Pour Luc Keller, il n’est plus intéressant pour les infirmières de se lancer en libéral aujourd’hui :
« Une fois toutes les charges déduites, les collègues doivent gagner à peu près le même revenu que les infirmières salariées. Sauf qu’elles prennent plus de risques. Économiques d’une part, parce qu’il faut gérer un cabinet libéral, mais aussi sanitaires, puisqu’elles sont seules face aux patients. Ce qui n’est pas du tout pris en compte ! Donc elles pensent à arrêter, et quand un médecin voudra s’installer dans un désert médical, il se retrouvera sans infirmière et renoncera. »
L’école élémentaire Marguerite Perey brièvement confinée suite à une alerte anti-intrusion
L’école élémentaire Marguerite Perey a été brièvement confinée ce lundi 12 février de 11h50 à 12h45. Un individu, portant une arme selon des témoignages, s’est rapproché de l’établissement scolaire en proférant des menaces.
Un peu avant midi ce lundi 12 février, l’école élémentaire Marguerite Perey à Cronenbourg a été brièvement confinée, à la suite de la présence aux abords du site d’un individu menaçant. Le groupe scolaire Langevin, dont les bâtiments sont situés dans la même enceinte, ont également été confinés. L’école maternelle du même nom, située juste à côté, n’a pas été bouclée.
Selon des témoignages recueillis auprès de parents d’élèves, un individu menaçant et armé se trouvait vers la boulangerie rue Langevin, lorsqu’il a commencé à crier et à se rapprocher des écoles. Des parents, voyant l’homme d’une cinquantaine d’années porter une arme de poing, ont alors alerté la directrice de l’établissement. Contactée par Rue89 Strasbourg, Nathalie Amann confirme :
« Suite à des alertes des parents, j’ai déclenché le plan particulier de mise en sûreté (PPMS), ce qui a eu pour effet de boucler les trois écoles du périmètre. Nous avons appelé le 17 et la police est arrivée très vite sur place. Elle nous a demandé de rester à l’intérieur avec les parents, le temps que la situation soit apaisée. »
Maxime, qui a une fille en maternelle et un fils en élémentaire, détaille :
« Alors que j’étais venu chercher mes enfants pour manger, j’ai vu l’homme approcher avec une arme dans la main. J’ai eu peur pour les enfants. Je n’ai pas compris ce qu’il hurlait et je n’ai d’ailleurs pas cherché à savoir… J’ai alerté la directrice de l’école élémentaire, puis je me suis retrouvé dans les étages avec mon fils et les autres enfants. Les accès de l’école ont été bouclés et les volets fermés. Nous avons pu sortir vers 12h45, quand les policiers nous ont dit que l’homme avait été interpellé. »
La police nationale confirme que des policiers ont été déployés autour de l’école suite à une alerte et qu’un « individu né en 1972, connu des services de police pour des faits d’outrage principalement, a été interpellé lundi 12 février à 12h20 route de Mittelhausbergen à Cronenbourg ». Mais le port d’une arme de poing n’est pas confirmé par la police à l’heure de publier cet article.
Visite de la maison d’arrêt de Strasbourg, 687 détenus, 432 places et pas assez de personnel
La députée de Strasbourg Sandra Regol (EE-LV) a exercé, vendredi 9 février, son droit de visite de la maison d’arrêt de Strasbourg. Un établissement à 159% de sa capacité d’accueil, où l’hiver a été rude pour certains détenus.
Visite surprise à la maison d’arrêt de Strasbourg, dans le quartier de l’Elsau. Au matin du vendredi 9 février, la députée de la première circonscription du Bas-Rhin, Sandra Regol (EE-LV), a exercé son droit de visite parlementaire. « Je vais voir si quelqu’un de la direction est disponible, ça risque de prendre un peu de temps », avertit le gardien de l’accueil, un peu surpris. Après quelques minutes, il l’invite à déposer sa pièce d’identité et à passer les contrôles de sécurité. La députée s’engouffre dans les couloirs bas de plafond.
Ce lieu de privation de liberté est en constante surpopulation : le matin même, 687 personnes y étaient incarcérées alors que la prison est prévue pour 432 personnes – soit un taux d’occupation de 159%. « Nous mettons un point d’honneur à ne pas mettre de matelas au sol, même si le taux d’occupation va rarement en dessous de 150% », précise Solène Hermann, directrice des services pénitentiaires à la maison d’arrêt.
Lorsque cela est possible, le nombre de détenus est multiplié dans les cellules, allant jusqu’à cinq dans le quartier des hommes. « Avant mon arrivée, ça pouvait aller jusqu’à six », précise Saïd Kaba, le directeur de la maison d’arrêt depuis 2021.
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