Enquêtes et actualité à Strasbourg et Eurométropole

Business de l’hébergement des SDF : l’État dépendant d’une société immobilière

Business de l’hébergement des SDF : l’État dépendant d’une société immobilière
La Maison des loges empoche des millions d’euros d’argent public pour héberger quelques centaines de sans-abris dans des conditions parfois mauvaises, voire dangereuses.

L’État mandate une société immobilière pour héberger les sans-abris dans l’Eurométropole. Cette entreprise facture parfois plus de 5 000 euros par mois la mise à disposition de petits appartements.
Tous les jours à Strasbourg, des centaines de sans-abris appellent le 115 pour demander un hébergement d’urgence. Même des familles avec enfants, des malades ou des femmes isolées subissent des réponses négatives, faute de places disponibles.
L’État est pourtant censé fournir une solution à toutes les personnes qui le sollicitent. Pour se justifier, il indique dépenser 45 millions d’euros par an pour l’hébergement d’urgence dans le Bas-Rhin, un budget conséquent qu’il ne pourrait pas augmenter. Mais la préfecture n’explique pas pourquoi elle paye si cher ni comment elle se retrouve dépendante d’hôtels et d’acteurs immobiliers.
Le plus important d’entre eux est la Maison des loges. Cette structure méconnue n’a pas de site internet, ni de page sur les réseaux sociaux ou de coordonnées identifiables publiquement. Spécialisée dans « la gestion de biens », elle apparait dans les documents officiels sous un autre nom légal : Giraud Bastets. Selon nos informations, fin 2024, elle accueille près d’un millier de SDF dans l’Eurométropole.

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Mais pourquoi… oublie-t-on les soldats alsaciens-mosellans des célébrations du 11-Novembre ?

Mais pourquoi… oublie-t-on les soldats alsaciens-mosellans des célébrations du 11-Novembre ?
Raphaël Georges, place de la République à Strasbourg.

La mémoire des Malgré-nous est honorée lors des commémorations de la Seconde guerre mondiale. Qu’en est-il, le 11 novembre, de celle des soldats alsaciens-mosellans combattant sous l’uniforme allemand lors de la Première ? Historien et chercheur, Raphaël Georges explique leur absence dans cet épisode de la série « Mais pourquoi ».
« Mes quatre arrière grands-pères ont été soldats allemands pendant la première Guerre mondiale. J’ai très vite découvert qu’il y avait peu d’écrits sur leur réalit . . .

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Mgr Pascal Delannoy : « Je rêve qu’on puisse dire tout ce que les migrants apportent à notre pays »

Mgr Pascal Delannoy : « Je rêve qu’on puisse dire tout ce que les migrants apportent à notre pays »

Dans un diocèse miné par les tensions internes, allant jusqu’à la démission de l’archevêque Luc Ravel en mai 2023, l’arrivée de Pascal Delannoy était très attendue. Le nouvel archevêque de Strasbourg, en poste depuis le 21 avril, affirme sa fibre sociale.
Dans le monde calme et courtois du diocèse, le départ fracassant de Luc Ravel faisait mauvais genre. Après une

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Le parcours méconnu des Malgré-elles en documents au Musée historique de Mulhouse

Le parcours méconnu des Malgré-elles en documents au Musée historique de Mulhouse

Le Musée historique de Mulhouse accueille une exposition sur les Malgré-Elles, ces Alsaciennes parties travailler en Allemagne pendant l’Occupation. Avec des photographies et des documents d’époque, le Musée rappelle que les Alsaciennes ont également souffert en Allemagne au service du IIIe Reich.

Du mercredi 20 novembre au dimanche 2 février, le musée historique de Mulhouse accueille l’exposition Les Malgré-Elles ainsi que des conférences et débats. Déployée en 2013 au Mémorial d’Alsace-Moselle à Schirmeck, cette initiative s’inscrit dans une volonté de rendre visible et donner la parole aux femmes qui ont été contraintes au Reichsarbeitsdienst (RAD), le Service de travail du Reich.

Emmenées en Allemagne alors qu’elles n’avaient qu’entre 17 et 25 ans, ces femmes étaient conditionnées pour adhérer aux idéologies du Reich mais également aux hommes. Souvent isolées et minoritaires, elles n’avaient aucun moyen de lutter contre l’endoctrinement. Tout au long de l’exposition, les portraits des initiateurs du projet du RAD se succèdent avec des documents d’archives retraçant une journée type des femmes installées aux camps. Des photographies de propagande en grand format tapissent les murs et viennent résonner avec les lettres rédigées par ces jeunes femmes.

Dans la vie idéalisée des camps

L’exposition, située au 3e étage du musée, s’ouvre sur une photographie agrandie d’un portail menant à l’un de ces camps de travail, le LagerMaidenglück. Le Musée historique initie un parcours chronologique de la mise en place du RAD. Cette première partie permet de découvrir les visages derrière cette initiative, avec leurs idéologies et leur place dans la hiérarchie du Reich.

À première vue, ces femmes, dont la vie est rythmée par un emploi du temps strict et sous surveillance permanente, semblent pratiquer des activités banales ou quotidiennes – ces images ont été faites par les geôliers et par l’appareil coercitif du camp puisqu’il leur était interdit de prendre des photographies ou de fabriquer une quelconque forme de documentation qui pourrait témoigner de leur vie au camp. Il s’agit d’images de propagande qui étaient utilisées pour attester des bienfaits de l’enrôlement.

L’exposition se conclut avec la partie dédiée au Kriegshilfsdienst (KHD), le service auxiliaire de guerre, où les femmes étaient envoyées après avoir terminé leur service de travail. Pensant pouvoir retourner auprès de leur famille, ces jeunes femmes se voyaient finalement emmenées au front et dans différentes usines pour participer activement à l’effort de guerre.

La photographie d’un groupe de femmes, toutes portant des masques à gaz et la même tenue unie de travail, vient clôturer cette présentation des Malgré-elles. Dépouillées de toute identité et de toute volonté, ces femmes ont subi une double oblitération de leur l’histoire : invisibilisées par le régime, elles ont aussi été oubliées par les historiens.

À la recherche de Josepha Burckert

Le Musée historique propose notamment une plongée dans le quotidien de Josepha Burckert, jeune mulhousienne de 18 ans qui, le 9 septembre 1941, reçut une lettre l’appelant au service du Reich. Plusieurs documents, prêtés par le Mémorial Alsace-Moselle, retracent le sombre quotidien de Josepha. On y découvre des photographies d’elle entourée d’autres femmes, de ses activités au camp mais également des documents plus officiels marqués par la signature du Reich.

Ces deux types de documents offrent un contraste saisissant : d’une part les photographies produites par les organes de la propagande nazie, montrant une version normalisée de la vie des femmes au camp, d’autre part les documents officiels du Troisième Reich, systèmes de lois et de règlements implacables qui démontrent les obligations et contraintes exercées sur ces femmes privées de leur liberté.

Ces deux faces de la même réalité permettent au visiteur de comprendre que les photographies mettant en scène des femmes occupées à des tâches ordinaires ne sont que simulacres, truchements et falsifications de la réalité bien plus violente de la vie des camps.

Après la crise, le Réseau Citiz s’est restructuré

Après la crise, le Réseau Citiz s’est restructuré
De gauche à droite, Adrien Jonget de Citiz Lyon, Yvon Roche de Citiz Marseille, Martin Lesage de Citiz Alpes, Nicolas Guenro de Citiz Bordeaux, Marie Schlichtig de France Autopartage, et Jean-François Virot-Daub de Citiz Grand Est et Claire Lambert de Citiz Lille.

Les administrateurs et administratrices du Réseau Citiz ont mis en place une nouvelle gouvernance. Depuis octobre, quatre personnes remplacent les fonctions et mandats de l’ancien président et fondateur de Citiz.
Le post sur la page LinkedIn du Réseau Citiz pourrait presque passer inaperçu. Le 1er octobre, tous sourires, sept administratrices et administrateurs détaillent « une nouvelle organisation » au sommet de ce réseau d’entreprises d’autopartage.
Marie Schlichtig est la nouvelle directrice de France Autopartage, la coopérative basée à Strasbourg dont les sociétés locales sont des clientes et adhérentes. Elle en était auparavant la directrice-adjointe. L’entreprise est présidée par Claire Lambert Serurier, par ailleurs directrice de Citiz Lille. Sur la photo, Jean-François Virot-Daub, directeur de Citiz Grand Est, est présenté comme porte-parole du réseau, tandis que Martin Lesage, de Citiz Alpes, prend la direction de Citiz développement, la filiale chargée d’implanter l’autopartage dans de nouveaux territoires.
Toutes ces personnes ont un point commun : elles reprennent des rôles et des fonctions occupées jusqu’à l’été par Jean-Baptiste Schmider, le fondateur du Réseau Citiz en 2002. Il n’est pas mentionné dans le post LinkedIn et n’apparaît plus dans l’organigramme de Citiz. Que s’est-il passé ?

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Toute la vie de Frantisek Zvardon exposée à l’Espace Apollonia

Toute la vie de Frantisek Zvardon exposée à l’Espace Apollonia
© Frantisek Zvardon

À partir du vendredi 8 novembre, la galerie Apollonia accueille les photographies de Frantisek Zvardon. L’exposition Toute une vie retrace les voyages qui ont profondément influencé la pratique du photographe tchèque, qui a élu domicile en Alsace.

Frantisek Zvardon développe un grand intérêt pour l’être humain et la nature. Il saisit des paysages spectaculaires et donne vie aux portraits d’hommes et de femmes. Dans ses photographies, l’artiste utilise le noir et blanc – hérité de son parcours à l’Institut de photographie de Brno (République Tchèque) – afin de révéler l’immensité du monde et lui donne même un aspect fantastique.

Une fois diplômé, il a mené de nombreuses expéditions qu’il a inlassablement documenté. Depuis 1987, Frantisek Zvardon s’est intéressé à l’édition et a publié près de 300 ouvrages illustrés. Il a notamment sorti des livres sur l’Alsace qui est devenue sa région de cœur avec sa famille, en 1985, pour des raisons politiques. Il s’est depuis passionné pour les multiples ressources culturelles et naturelles alsaciennes.

Au cours de sa carrière, Frantisek Zvardon a remporté de nombreux prix internationaux, comme le prix Unesco à Vancouver en 1976, le prix Olympus à Tokyo en 2019 ou encore le Grand Prix de l’Académie d’Alsace en 2019. Des expositions valorisent aussi son œuvre, en France, en Norvège et en République Tchèque.

Une forme de vérité en noir et blanc

À travers Toute une vie, l’équipe a réfléchi à combiner les portraits des Surmas, habitant·es de la vallée de l’Omo (Éthiopie), avec les paysages emblématiques du Grand Nord. Exposer des photographies uniquement en noir et blanc permet de révéler une forme de vérité et crée une harmonie dans la salle d’exposition. D’un côté, cette technique souligne l’atmosphère et la texture des paysages et, de l’autre, elle confère une émotion aux portraits.

La scénographie lie les photographies entre elles par des rythmes et des formes similaires et invite les visiteurs et les visiteuses à explorer la relation entre les corps et l’environnement. Une place est donnée aux conditions de travail de Frantisek Zvardon. Dans un atelier aménagé, comme dans un studio classique, on le voit cadrer un portrait de groupe aligné devant un drap noir et éclairé par un réflecteur de lumière. Cela opère à une mise à distance des sujets par rapport à leur contexte et isole les corps. De ce fait, les modifications corporelles et les peintures rituelles, auxquelles les surmas accordent une grande importance, ressortent au premier plan.

L’équipe de la galerie Apollonia affectionne particulièrement Frantisek Zvardon. Son travail a déjà fait l’objet d’une exposition, Iron Heroes, en 2015, suite à l’ouverture de l’Espace Apollonia à la Robertsau. Neuf ans plus tard, une nouvelle collaboration voit le jour. Comme une rétrospective, toute une vie retrace la longue carrière du photographe et marque la pluralité de son œuvre.

Un concert est prévu le 16 novembre tandis que le bar de la galerie, le B’Art Garden, sera ouvert entre le 20 novembre et le 23 décembre. Les photographies exposées et signées par l’artiste – ainsi que les affiches et le journal d’exposition réalisés par les volontaires en service civique, Ariane Vercueil et Flora Le Pipec – seront mis en vente pour permettre au public de repartir avec un souvenir de l’exposition et de soutenir l’association Apollonia.


Des enseignants squattent le collège Lezay Marnésia pour y loger des familles sans-abri

Des enseignants squattent le collège Lezay Marnésia pour y loger des familles sans-abri
Les enseignants sont entrés, accompagnés par des élus d’opposition de la Collectivité d’Alsace.

Vendredi soir, une vingtaine d’enseignants et de personnels d’éducation du collège Lezay Marnésia sont rentrés dans l’établissement après les cours afin d’y rester la nuit. Ils demandent que les logements de fonction soient utilisés pour loger des familles dont les enfants scolarisés au collège dorment dehors.

Vendredi 8 novembre peu après 18h, une vingtaine d’enseignants et d’assistants d’éducation sont retournés dans les locaux du collège Lezay Marnésia à la Meinau au sud de Strasbourg. Leur objectif est de s’installer dans les salles jusqu’à ce que la Collectivité d’Alsace (CeA), propriétaire des bâtiments, accepte d’héberger des familles sans-abri dans deux logements de fonction du collège.

Céline est mobilisée pour que les enfants scolarisés ne passent pas l’hiver dehors. Photo : Thibault Vetter / Rue89 Strasbourg / cc

L’une des enseignantes mobilisées, Céline, détaille :

« Nous demandons à la CeA d’héberger dans ces logements vides depuis des mois les familles de nos élèves à la rue. C’est techniquement possible, ces appartements avaient été utilisés pour loger des réfugiés ukrainiens. On ne bougera pas tant qu’ils ne seront pas ouverts. »

Céline n’entend pas quitter l’établissement avant une réponse positive de la CeA.Photo : Thibault Vetter / Rue89 Strasbourg / cc

Émilie, enseignante en histoire géographie, précise :

« Notre action est déterminée parce que cela fait plusieurs années qu’on se mobilise pour loger des élèves à la rue et que le phénomène s’amplifie. L’année dernière, nous avions deux enfants dehors. Aujourd’hui, nous déplorons les cas de 8 ou 9 enfants qui dorment sous des tentes. C’est inacceptable. Ils n’en parlent pas forcément mais nous les voyons fatigués tous les jours. »

Fleur Laronze , élue PCF au département, devant le collège Lezay Marnésia.Photo : Thibault Vetter / Rue89 Strasbourg / cc

Fleur Laronze, conseillère d’Alsace d’opposition (PCF), était au côté des personnels d’éducation mobilisés vendredi soir :

« La majorité refuse pour l’instant de mettre à disposition les logements de fonction vides sous prétexte de vouloir y mettre des colocs d’anciens mineurs non accompagnés dedans. Mais on a très peu d’informations sur leur nombre. Il y en aurait peut être 70, soit la population pour occuper une trentaine de logements vacants. Or 162 logements de fonction sont vides en Alsace… »

Vers 19h30, la cheffe d’établissement a demandé que les personnes extérieures sortent des bâtiments. Il restait 23 enseignants et assistants d’éducation à l’intérieur. Les familles sans-abri n’étaient pas présentes vendredi, afin de « ne pas les exposer », selon une enseignante mobilisée.



Sept groupuscules d’extrême droite existent à Strasbourg selon une enquête de StreetPress

Sept groupuscules d’extrême droite existent à Strasbourg selon une enquête de StreetPress

Dans une grande enquête participative, le média indépendant StreetPress recense 320 sections locales de groupuscules d’extrême droite radicale en France. Parmi elles, sept à Strasbourg.

Sur la carte interactive publiée par StreetPress mardi 5 novembre, 320 sections locales et actives de groupuscules d’extrême droite radicale sont recensées. Construit pendant plus d’un an grâce à la participation des lecteurs et lectrices dont les journalistes ont vérifié les informations, l’outil permet également de connaître l’histoire de ces groupes. Ils sont, selon l’enquête, présents dans 130 villes à travers la France.

À Strasbourg, sept groupes sont listés, mais il en existerait aussi un à Saverne, deux à Colmar et quatre à Mulhouse. Pour les répertorier, StreetPress les a triés en cinq grandes familles : les identitaires, les confusionnistes, les nationalistes-révolutionnaires, les monarchistes et les catholiques intégristes.

Trois groupuscules nationalistes-révolutionnaires

Un premier groupuscule identifié a déjà fait l’objet de nombreuses enquêtes de Rue89 Strasbourg. Il s’agit des Strasbourg Offender, dont StreetPress considère qu’ils comportent une vingtaine de membres. Présents à certains matchs du Racing, ils ont agressé les proches, noirs, d’un des joueurs de l’équipe en avril 2022. En 2019, ils ont attaqué des supporters israéliens du Maccabi Haïfa et revendiqué leur action avec des saluts nazis.

Le second groupuscule s’appelle Les Vouivres et s’est importé du Val-de-Marne où il est né en 2022. Il compterait une dizaine de membres à Strasbourg et se contenterait pour l’instant de coller des stickers et de s’entraîner à boxer.

Le troisième groupuscule identitaire se nomme Les Lansquenets et a été fondé à Strasbourg en 2022, décrit par StreetPress comme l’orphelin du Bastion Social, dissous en 2019 pour « provocation à des manifestations armées dans la rue » et « provocation ou propagation d’idées incitant à la discrimination, à la haine ou à la violence ». Ils seraient entre 10 et 20 et auraient les mêmes activités que lorsqu’ils agissaient au nom du Bastion Social, organisant conférences et cours de boxe.

Des intégristes et des identitaires

La Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X est une société catholique intégriste « réactionnaire, homophobe, anti-républicaine ». Considérée comme un « phénomène sectaire » par la Miviludes depuis 2017, elle compte 15 000 membres en France et une section à Strasbourg.

La cocarde est quant à elle un mouvement étudiant , où « on croise aussi bien des militants identitaires que des néofascistes ou des royalistes ». Le candidat du Rassemblement national (RN) aux législatives dans la 5e circonscription du Bas-Rhin, Thomas Estève, y était militant à Mulhouse, et trois autres membres du RN candidats ou suppléants à ces élections en Alsace avaient des liens avec ce groupuscule, selon une enquête de Rue89 Strasbourg.

Deux autres groupuscules, monarchistes, sont répertoriés par StreetPress : l’Action française et Strasbourg royaliste – Action légitimiste.

Des patients de l’Institut de cancérologie victimes des querelles de gouvernance

Des patients de l’Institut de cancérologie victimes des querelles de gouvernance
Le hall d’accueil de l’Icans en 2020

Les patients atteints d’une forme rare de cancer ont perdu leur oncologue à l’Institut de cancérologie de Strasbourg. La médecin est interdite d’accès à l’Icans après avoir préféré un contrat avec les Hôpitaux universitaires de Strasbourg.
Brassards noirs sur blouses blanches. Jeudi 7 novembre, quelques médecins ont entamé une contestation silencieuse à l’institut de cancérologie de Strasbourg (Icans). La critique porte sur une décision récente du directeur de l’institution, Xavier Pivot. Depuis le début de semaine, l’oncologue en charge de la filière sarcome ne peut plus accéder à son lieu de travail. Elle ne peut plus voir ses patients et patientes. Ses accès à son adresse électronique ont été fermés. Des dizaines de personnes ont ainsi vu leur rendez-vous dans la semaine du 5 novembre reportés. Ces patients attendaient un suivi précis de leur thérapie ou un retour de scanner sur leur rémission.
« Cette situation me retourne l’estomac. Je pense à tous les rendez-vous annulés cette semaine et tous les patients de la filière sarcome qui sont pris en otage d’un conflit politique », résume une source interne à l’Icans.

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Ces informations ne peuvent être obtenues que par un travail de terrain et des relations de confiance que nos journalistes entretiennent avec des membres du personnel soignant.

Rue89 Strasbourg est aussi un média qui accompagne les mobilisations des soignants. Nous avons été la première rédaction à donner la parole aux mobilisés de la « minute de silence pour la mort annoncée de l’hôpital public ».

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Sujets courants et débats sur le logement au conseil de novembre de l’Eurométropole

Sujets courants et débats sur le logement au conseil de novembre de l’Eurométropole
Le conseil de l’Eurométropole se réunit ce vendredi.

Les principaux projets de l’Eurométropole de Strasbourg étant lancés, les conseillers de l’assemblée des 33 communes vont traiter des points très techniques pour leur séance du vendredi 8 novembre. Mais l’opposition prévoit de parler des loyers et du tramway.

Vendredi 8 novembre à partir de 9h, les conseillers de l’Eurométropole de Strasbourg, la collectivité des 33 communes de l’agglomération, auront à traiter 76 points, dont 73 délibérations sur des sujets courants, et trois interpellations de l’opposition.

Deux délibérations doivent être présentées selon les mêmes modalités que la Ville de Strasbourg quatre jours plus tôt : une aide d’urgence pour le Liban et la communication du « rapport social unique », un document faisant état de la situation des quelques 6 000 agents de l’administration.

Avec l’extension de la ligne G, 30 nouveaux abris sont nécessaires. La collectivité doit donc voter (point 25) un avenant au contrat de concession accordé à JCDecaux pour la publicité dans l’espace public jusqu’en 2030. L’Eurométropole en a profité pour remettre en cause la présence des écrans publicitaires dans la ville. Une vingtaine d’écrans qui étaient simplement sur les trottoirs seront déplacés sous des abris CTS. Leur nombre total ne change pas, ils seront toutefois éteints plus longtemps la nuit, de 23h à 6h du matin en hiver et de minuit à 6h en été.

Les parkings Austerlitz, Gutenberg et Broglie, actuellement gérés par Parcus, sont remis sur le marché des offres de concession (point 28). La future société concessionnaire devra gérer les trois parkings ensemble et les rénover, notamment en améliorant leur bilan énergétique. Il sera aussi question du soutien à l’aéroport de Strasbourg (point 31), qui doit recevoir un total de 8 millions d’euros divisés entre l’Eurométropole, la Collectivité d’Alsace et la Région Grand Est au titre de la vocation européenne de Strasbourg. Dans une série de délibérations suivantes (59 à 73), l’Eurométropole se porte caution pour les emprunts souscrits par ses bailleurs sociaux, Ophéa et Habitation Moderne.

Deux débats sur le logement

En fin de conseil, l’opposition a déposé deux interpellations. Rebecca Breitman (Modem) prévoit de demander à l’exécutif métropolitain de s’engager sur un renforcement de l’offre de transports en commun, et notamment un meilleur cadencement du tramway. Une intervention qui trouvera de l’écho auprès du groupe des élus communistes, qui eux demanderont à l’exécutif auquel ils participent d’avancer sur la gratuité des transports en commun.

Rebecca Breitman prévoit en outre de demander à la présidente de l’Eurométropole, Pia Imbs, d’accepter l’implantation d’un centre d’hébergement dans l’ancien fort Joffre à Holtzheim, commune dont elle est également la maire. L’État, qui possède les bâtiments, prévoit d’y loger 250 personnes à la rue. Pia Imbs refuse, suivant l’opposition d’un collectif d’habitants de cette commune, arguant que les services publics locaux sont incapables d’accueillir cette population. De son côté, Rebecca Breitman est moins volontaire pour défendre l’hébergement d’urgence de sans-abris lorsque les projets sont portés par la majorité écologiste. Elle s’est abstenue lundi en conseil municipal de Strasbourg de voter l’implantation de micromaisons pour héberger des familles sans-abri à la Robertsau…

Catherine Trautmann, conseillère municipale socialiste et dans l’opposition, doit intervenir sur la question des loyers. L’ancienne maire de Strasbourg voudrait que l’Eurométropole revienne sur la décision des bailleurs sociaux d’augmenter les loyers de 3,26%. Elle en profitera pour demander pourquoi un système d’encadrement des loyers, dont le principe a été acté nationalement en 2022, n’a pas été mis en œuvre par la collectivité.

Notre sélection parmi 80 événements sur les violences faites aux femmes en novembre

Notre sélection parmi 80 événements sur les violences faites aux femmes en novembre
De nombreux événements sont organisés à Strasbourg en amont des Assises des violences faites aux femmes.

Du 4 au 28 novembre, la Ville de Strasbourg propose plus de 80 rendez-vous dans le cadre du Off des Assises des violences faites aux femmes. Séances de cinéma, tables-rondes, ateliers… Découvrez notre sélection des évènements à ne pas manquer.

En amont des 14e Assises des violences faites aux femmes, organisées les 29 et 30 novembre par la Ville de Strasbourg, plus de 80 rendez-vous sont proposés aux Strasbourgeoises et Strasbourgeois dans le cadre d’une version grand public de l’évènement (appelée le Off des Assises).

Créer son podcast

Dimanche 17 novembre, l’INA invite à créer son propre podcast grâce à ses archives. Au Shadok, des professionnels de l’information guideront les participantes et participants dans le montage des sons disponibles, sélectionnés selon cinq thèmes « en lien avec la lutte pour l’égalité de genre ».

À l’issue de quatre heures d’atelier, les podcasts réalisés en équipe seront diffusés dans la salle et pourront être écoutés autour d’un verre partagé.

Apprendre le consentement aux enfants

Forcer à embrasser pour saluer, est-ce de la politesse ou une forme de violence ? Difficile question que celle du consentement expliqué aux enfants. Dans ses locaux, mardi 12 novembre, le Planning familial propose un temps d’échange sur comment les adultes peuvent parler aux jeunes de ce que les autres adultes n’ont pas le droit de leur faire. L’association partagera ses méthodes et ses outils.

Spectacles vivants et féministes

La compagnie Reviens pour discuter jouera son spectacle Je ne puis plus attendre, mon cœur est bien trop lourd à 14h30 et à 17h samedi 9 novembre à l’Espace égalité au Port du Rhin. La pièce de quinze minutes a été conçue pour sensibiliser sur l’homophobie dans les collèges ou les lycées.

Écrite en alexandrins, elle raconte dans un style satirique l’aveu d’Agnès à son amie Georgette. La première confie qu’elle éprouve des sentiments amoureux sortant des normes sociales, ce qui provoque l’angoisse de Georgette. Le spectacle a lieu en même temps que les portes ouvertes de l’Espace égalité, qui pourra être visité avant ou après une représentation.

Dans le spectacle Madame pirate, la Compagnie Secousses met en scène un personnage qui questionne l’émancipation féminine sur plusieurs époques. La représentation sera destinée à un public âgé de huit ans et plus mercredi 20 novembre au centre socioculturel de la Montagne Verte.

Elle aborde des questions telles que « Qu’est-ce qu’être une fille ? Une cheffe pirate ? Une capitaine d’équipe de foot ? C’est quoi le pouvoir féminin ? Que peut-on apprendre de ses ancêtres ? À qui appartient la cour d’école ? ».

Vendredi 22 novembre, c’est au tour de Club Poésie de mettre en musique les récits féministes de Monique Wittig, d’Ovidie ou encore de bell hooks. Tantôt jazz, tantôt militants, les morceaux seront accompagnés par un violon, une contrebasse et un piano. Intitulé Sous leurs mots, le spectacle est à destination de tous les publics.

Jeudi 28 novembre, la Pokop accueille la compagnie La Grenade et son spectacle Déborder. Celui-ci propose au public de « plonger dans un cauchemar » :

« Celui de Frida, une jeune femme grosse, qui s’est construite avec les cases étroites et les définitions réductrices que la société lui a transmises. »

Pendant 1h20, le personnage rêve et ne contrôle pas tout. Elle cherche son identité, à la frontière entre ses désirs, les injonctions et les normes desquelles elle doit s’affranchir.

Ateliers pour les femmes

Samedi 9 novembre, de 9h à midi, les associations À corps de soi et Cité des lionnes organisent un cercle de parole pour femmes exclusivement, autour de la question de l’indépendance financière comme moyen d’émancipation des violences. À destination des femmes adultes, le cercle invite donc à voir les finances et l’indépendance comme un « levier pour reprendre le pouvoir ».

Proposant une garde d’enfants sur place, les organisatrices entendent libérer la parole et les échanges sur le sujet souvent tabou de l’argent, étant donné qu’il fait partie du continuum des violences faites aux femmes. En 2021, 20% des appelantes du numéro national d’aide aux femmes victimes de violences dénonçaient une violence économique au sein du couple.

Mardi 12 novembre, ces mêmes associations organisent un second temps pour les femmes, de 18h à 21h. Cette fois, les échanges porteront sur la thématique de l’estime de soi :

« Se connaître et s’aimer sont des forces essentielles pour construire une vie épanouie et se protéger des violences. Nous explorerons ce qu’est l’estime de soi et comment elle peut devenir un véritable bouclier face aux situations de violence. »

Parfois présentée comme un outil d’émancipation, l’estime de soi est également considérée par l’autrice féministe Gloria Steinem comme une arme politique. Elle trouve ainsi que les femmes en grandissant ont moins d’estime d’elles-mêmes, alors que les hommes s’estiment toujours autant. Cette estime de soi permet notamment de faire face aux obstacles, lorsque son absence peut augmenter les risques de dépression ou favoriser l’anxiété. Là encore, une garde d’enfants est proposée sur place.

L’association Ru’elles organise un atelier d’écriture destiné aux femmes sur le pouvoir, leur place dans la société et leur liberté. Il s’inspire de l’autrice afroféministe américaine Angela Davis et sera suivi d’une sensibilisation aux luttes pour l’égalité des genres.

Autrice de Femmes, race et classe, de La liberté est une lutte perpétuelle ou encore de Les prisons sont-elles obsolètes ?, Angela Davis est considérée comme une icône des luttes féministes et antiracistes.

L’intersyndicale de Dumarey Powerglide prête à bloquer l’usine vendredi

L’intersyndicale de Dumarey Powerglide prête à bloquer l’usine vendredi
L’entrée de l’usine Dumarey Powerglide, au Port du Rhin.

Les syndicats de l’entreprise de boîtes de vitesses Dumarey Powerglide, installée au sud de Strasbourg, ont décidé de bloquer l’usine à partir du vendredi 8 novembre, pour obtenir de meilleures indemnisations lors du plan social à venir.

Selon France Bleu Alsace, un piquet de grève doit être installé devant l’usine Dumarey Powerglide, au port du Rhin à Strasbourg vendredi 8 novembre dès 6h. Engagée dans des négociations sur les indemnités accordées aux 248 salariés qui vont perdre leur emploi, l’intersyndicale a décidé d’empêcher toute production sur le site.

Un délégué syndical CGT cité par France Bleu Alsace a l’impression « que la direction traine la patte, ne veut rien négocier, on tourne en rond ». L’intersyndicale demande à la direction de l’usine de mettre en place un fonds de garantie des salaires à hauteur de 100 millions d’euros, afin de permettre aux salariés licenciés, souvent âgés, d’atteindre l’âge de la retraite ou de retrouver un emploi.

Suite à la perte de son principal client, l’équipementier automobile ZF, l’usine de boîtes de vitesses automatiques est quasiment à l’arrêt depuis plusieurs semaines, mais quelques lignes de production restent actives.

Les mesures pour « limiter la casse » face à un réchauffement climatique de +4 degrés

Les mesures pour « limiter la casse » face à un réchauffement climatique de +4 degrés

La Ville et l’Eurométropole de Strasbourg doivent s’adapter à des risques croissants d’inondation et de sécheresse. Mais les mesures prévues par le Plan climat sont bien modestes face à un réchauffement climatique anticipé de quatre degrés supplémentaires.
Mardi 5 novembre, la Ville et l’Eurométropole de Strasbourg ont tenu leur seconde conférence territoriale pour le climat. Dans une salle du Palais des congrès et de la musique, les élus et élues écologistes ont fait le point sur un des cinq axes du plan climat : l’adaptation du territoire au changement climatique. Décrit comme trop ambitieux par l’Autorité environnementale lors de son adoption en 2019, le plan doit voir ses objectifs atteints pour 2030. Danielle Dambach, vice-présidente (Les Écologistes) de l’Eurométropole, l’assure : « On va y arriver, sinon ça sera la double punition. » Celle d’avoir engagé des dépenses publiques et de devoir payer les dégâts qui n’auront pas pu être évités.
Dans les esprits planent les images des inondations meurtrières à Valence en Espagne. « Vu les phénomènes extrêmes, il est de notre responsabilité, en tant que pouvoir public, de protéger les populations », appuie la maire de Strasbourg, Jeanne Barseghian (Les Écologistes).

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« J’ai harcelé » : un podcast éclairant sur une histoire de harcèlement scolaire

« J’ai harcelé » : un podcast éclairant sur une histoire de harcèlement scolaire
Le harcèlement scolaire touche un enfant par classe selon les chiffres de l’Éducation nationale.

Par les témoignages croisés de Romain et Juliette, « J’ai harcelé » revient sur une histoire de harcèlement scolaire, 20 ans plus tard. Un podcast d’utilité publique à diffuser dans tous les établissements scolaires.

Des moqueries sur une manière de parler. Un crachat au visage. Un cartable rempli jeté en pleine tête. Le podcast commence par installer une histoire de harcèlement scolaire. Les scènes, aussi banales que violentes, se déroulent dans un collège. Romain, aujourd’hui 33 ans, commence par prendre la parole. L’homme donne son titre à la série de six épisodes d’une vingtaine de minutes chacun : « J’ai harcelé ».

Le podcast est le fruit d’un travail de deux ans de la journaliste pour Arrêt sur images Estelle Ndjandjo et la Strasbourgeoise Paola Guzzo, reporter pour France Bleu Alsace. Il sera publié le jeudi 7 novembre, journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire.

Une parole rare

La première force de ce podcast est d’amener la parole de celui qu’on entend trop peu dans ces histoires. L’auteur du harcèlement s’exprime beaucoup dans les premiers épisodes. Avec deux décennies de recul, il parle de l’effet de groupe et d’une violence naissante en lui suite au divorce de ses parents. « J’ai été un super connard », concède-t-il dès le début de la série.

Le père de Romain témoigne aussi. Sur les coups de cravache qu’il a subi plus petit, sur son incapacité à incarner une autorité aux yeux de son fils. Peu à peu, l’enquête progresse sur un phénomène de société répandu – plus d’un élève par classe est victime de harcèlement scolaire selon les chiffres de l’Éducation nationale – avec une question qui revient sans cesse : d’où vient cette violence que l’on exerce sur autrui ? D’où vient cette violence que l’on subit ?

Le point de vue de Juliette

Puis vient la parole de Juliette. Celle dont on connait déjà les brimades et autres humiliations quotidiennes au collège raconte l’abandon puis le rejet, d’une violence inouïe, par sa mère. Elle est aujourd’hui banquière, se décrit comme « joviale ». Mais il y a près de 20 ans, Juliette a fait une tentative de suicide. Elle se souvient des comprimés Lexomil volés à sa grand-mère et d’une bouteille de whisky achetée dans une supérette. Elle évoque aussi le réveil qui a suivi, à l’hôpital.

Régulièrement, les témoignages sont contextualisés par une psychologue spécialisée en thérapie comportementale. Delphine Py donne des statistiques. Elle décrit les conditions favorables au harcèlement scolaire et les signes qu’un enfant en est victime. Elle introduit les notions de traumatisme simple ou complexe, pour mieux comprendre les conséquences de violences subies sur le temps long.

Le pardon

Un autre moment fort du podcast se trouve au quatrième épisode. Il fait le récit des échanges par messages qui ont eu lieu plus de dix ans après les faits. Romain qui demande pardon. Juliette qui lui demande de ne plus jamais faire ça, « même à une personne que tu hais ». Dans sa voix, l’émotion est encore vive. Mais malgré la violence subie et le traumatisme toujours présent, elle parvient à pardonner. Pour enfin passer à autre chose, pour ne pas continuer de vivre avec cette colère.

La fin de la série explore notamment les plans de lutte contre le harcèlement scolaire mis en place par l’Éducation nationale. Une manière de mettre fin à l’impunité des harceleurs dont parle Romain, sans détour : « Dans mon souvenir, on n’a eu aucun problème, jamais. Personne n’a pris la défense de Juliette. Elle a dû se plaindre, mais je n’ai jamais remarqué aucune sanction. »

Le travail d’Estelle Ndjandjo et Paola Guzzo brille dans la diversité des paroles données. « J’ai harcelé » donne à entendre le point de vue d’un harceleur et sa victime, de leurs proches, camarades ou parents, de professeures et autres spécialistes du sujet. Le podcast prend ainsi la hauteur nécessaire pour aborder cette problématique dans toute sa complexité. Une histoire émouvante qui ne tombe pas dans le sentimentalisme. La série reste une enquête, sur les causes, les conséquences et les tentatives de résoudre un phénomène de société ignoré par les adultes, et qui a fait souffrir tant d’enfants. Une investigation de société et d’utilité publique, à diffuser dans toutes les établissements scolaires.

Pour le directeur de Sciences Po Strasbourg, « le partenariat avec l’université Reichmann continue »

Pour le directeur de Sciences Po Strasbourg, « le partenariat avec l’université Reichmann continue »
Jean-Philippe Heurtin, directeur de Sciences Po Strasbourg.

Après la suspension par le conseil d’administration du partenariat de Sciences Po Strasbourg avec l’université israélienne Reichmann, Jean-Philippe Heurtin dénonce « un coup médiatique sans effet réel ».
Jean-Philippe Heurtin n’a qu’une hâte : repartir en vacances. Depuis l’annonce de la suspension du partenariat avec l’université Reichmann de Tel Aviv, le directeur de Sciences Po Strasbourg décrit « un maelstrom d’appels et de sollicitations, de journalistes, du CRIF… » Premier établissement d’enseignement supérieur à mettre en place un boycott à la suite d’un vote à son conseil d’administration, l’Institut d’études politiques (IEP) strasbourgeois fait l’objet de nombre d’articles et autres chroniques dénonçant cette décision. « Suivre au jour le jour la manière dont l’image de Sciences Po Strasbourg se dégrade, ça m’a empêché de dormir, oui », affirme Jean-Philippe Heurtin. Mais le directeur d’IEP ne s’avoue pas vaincu. Bien au contraire.

« La convention existe malgré la demande de suspension »

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Mobilisation pour héberger 13 familles du collège Lezay Marnésia

Mobilisation pour héberger 13 familles du collège Lezay Marnésia
Des appartements de fonction du collège Lezay Marnésia sont vides.

Des enseignants du collège Lezay Marnésia à Strasbourg appellent à un rassemblement vendredi 8 novembre pour dénoncer le refus de la Collectivité d’Alsace d’héberger des familles d’enfants scolarisés dans des appartements de fonction vides.

Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, des enseignants du collège Lezay Marnésia, situé dans le quartier de la Meinau au sud de Strasbourg, appellent à un rassemblement devant l’établissement vendredi 8 novembre à 18h.

Elles et ils dénoncent l’inaction de la Collectivité d’Alsace, propriétaire des bâtiments, face à leurs demandes d’utiliser des appartements de fonction vides pour loger des familles dont les enfants sont scolarisés dans l’établissement. Parmi les enseignants mobilisés, Céline détaille :

« Cette demande auprès de la CeA date de presqu’un an. On a eu des signaux positifs durant l’été puis un refus en octobre, motivé par le choix de loger des jeunes majeurs dans ces appartements. Mais deux mois après la rentrée, il n’y a toujours personne. »

En revanche, les enseignants mobilisés ont compté treize familles qui dorment sous des tentes toutes les nuits, rien qu’au sein du réseau formé par le collège et ses quatre écoles de recrutement. « Ce n’est pas acceptable, pointe Céline, et c’est pourquoi nous invitons toutes les personnes qui ne se résignent pas à se rassembler vendredi ».