Enquêtes et actualité à Strasbourg et Eurométropole

Élections européennes : les partis de gauche se ruent à Strasbourg

Élections européennes : les partis de gauche se ruent à Strasbourg

Profitant de la dernière session plénière du Parlement européen à Strasbourg, les partis de gauche y organisent une série d’évènements politiques, allant du meeting traditionnel à la « causerie » de campagne.

Étape obligée des campagnes européennes, Strasbourg fera l’objet de toutes les attentions politiques à gauche pour la dernière session plénière du Parlement européen. Trois eurodéputés et candidats du PS, de la France insoumise et des Écologistes profiteront de l’escale alsacienne pour leurs meetings.

Du côté de la majorité présidentielle, des Républicains et du Rassemblement national, des évènements de moindre ampleur seront au programme, allant de simples tractages à des réunions publiques plus modestes.

Renforts d’eurodéputés

À gauche, le marathon politique s’ouvre avec un premier meeting organisé par la tête de liste La France insoumise (LFI), Manon Aubry, le 23 avril au Palais de la musique et des congrès (PMC). Assistée sur scène d’un groupe de trois eurodéputés LFI, Younous Omarjee (2e position sur la liste), Marina Mesure (3e) et Leïla Chaibi (5e), elle sera également soutenue par l’eurodéputé écologiste Damien Carême (8e).

Défenseur d’une liste d’union, l’ex-maire de Grande-Synthe (Hauts-de-France) a pris ses distances avec les Verts et rejoint la liste LFI, expliquant dans un entretien à Médiapart, en mars 2024, qu’il se retrouve davantage dans la « volonté de rupture de LFI ».

À plusieurs reprises, l’eurodéputée Manon Aubry a déjà participé à des évènements à Strasbourg.Photo : Danaé Corte / Rue89 Strasbourg

Le lendemain, Raphaël Glucksmann tiendra lui aussi un meeting dans la salle de la Bourse. Le candidat de Place publique, soutenu par le Parti socialiste, partagera la tribune avec Katarina Barley, tête de liste du SPD (Parti social-démocrate d’Allemagne), et le Luxembourgeois Nicolas Schmit, commissaire européen à l’Emploi et aux droits sociaux. Ce dernier fait figure de candidat commun (ou Spitzenkandidat) des sociaux-démocrates européens pour la présidence de la commission européenne.

Raphaël Glucksmann sera aussi épaulé par des socialistes locaux, les conseillères municipales Céline Geissmann et Catherine Trautmann, maire de Strasbourg de 1989 à 2001. Située en plein centre-ville, la salle dispose d’une capacité plus limitée que le Palais des congrès, allant de 400 à 700 places. « Il ne s’agit pas d’un meeting national, comme à Tournefeuille (près de Toulouse, NDLR), mais d’un meeting régional« , tempère Céline Geissmann.

Raphaël Glucksmann a accueilli sur la liste « Réveiller l’Europe » la conseillère municipale Céline Geissmann Photo : Amélie Schaeffer / Rue89 Strasbourg / cc

« Causerie » avec Jeanne Barseghian

Le 25 avril, l’évènement sera plus restreint encore pour le passage de Marie Toussaint (Les Écologistes) à Strasbourg. La tête de liste organise une réunion publique – renommée « causerie » – à l’espace Kaléidoscoop, au Port du Rhin, dans une salle ayant une capacité maximum de 323 personnes. Accompagnée sur scène par la maire de Strasbourg, Jeanne Barseghian, Marie Toussaint axera la réunion sur le thème de la « protection du vivant ». Seront également présents les candidats locaux (en position non éligible), Caroline Reys (conseillère municipale à Sélestat) et Jonas Cardoso-Ach.

Dans un entretien à l’hebdomadaire Le Point, Marie Toussaint assurait vouloir s’inspirer de « l’excellence des pratiques municipales » des édiles écologistes.Photo : Eileen Barroso / Colombia University / cc

« Strasbourg fait partie de nos places fortes », commente la directrice de campagne des Écologistes, Léa Zaslavsky. Pensée à contre-courant des évènements politiques classiques, la causerie se veut un moment de discussion plus horizontal entre la candidate et son audience, à l’image d’une campagne labelisée autour de l’apaisement et de la « douceur ». « On n’est pas très fan des grands meetings, mais plutôt de l’écoute. C’est pour cela qu’on organise des formats plus réduits, ces causeries, pour échanger sur des thématiques précises », plaide Léa Zaslasvky.

À droite, l’attente d’un grand meeting

Du côté des partis de la majorité présidentielle, pas encore d’évènement d’envergure au programme. Après un premier grand meeting national à Lille début mars, la tête de liste Valérie Hayer (Renaissance), n’a pas encore prévu de rassemblement à Strasbourg. Cinq ans plus tôt, pour les élections de 2019, Édouard Philippe et Jean-Pierre Raffarin avait été dépêchés au Palais de la musique et des congrès (PMC), pour soutenir la campagne laborieuse de la tête de liste d’alors, Nathalie Loiseau.

Même contraste pour Les Républicains. Durant la précédente campagne, leur candidat François-Xavier Bellamy s’était également offert une grande soirée électorale au PMC, accompagnée d’une introduction élogieuse d’Anne Sander, eurodéputée alsacienne proche de l’agro-industrie. Élue de justesse en étant en huitième position lors du dernier scrutin, son rang sur la nouvelle liste n’est pas encore fixé.

Pour le Rassemblement national, pas non plus d’évènement prévu à Strasbourg. En revanche, le parti d’extrême droite tiendra un meeting à Mulhouse le 20 avril, en présence de la députée et vice-présidente du parti, Edwige Diaz. Selon le délégué départemental Christian Zimmerman, l’ancien patron de Frontex, Fabrice Leggeri, pourrait également intervenir. Mulhousien de naissance, le haut-fonctionnaire figure en 3e position sur la liste menée par Jordan Bardella.

Trois mobilisations pour Gaza le week-end du 13 avril

Trois mobilisations pour Gaza le week-end du 13 avril
Des manifestations en soutien à la Palestine ont lieu toutes les semaines depuis octobre à Strasbourg.

Plus de six mois après le début des bombardements israéliens sur Gaza, les collectifs strasbourgeois continuent d’organiser des évènements de soutien à la population palestinienne le week-end du 13 avril.

Malheureusement traditionnelles, les marches de soutien aux Palestiniens et Palestiniennes continuent samedi 13 avril. Depuis le 7 octobre 2023, l’État d’Israël bombarde la bande de Gaza dans laquelle sont bloqués plus de deux millions de palestiniens pour tenter d’éradiquer, selon sa communication, le mouvement Hamas, à l’origine de l’attaque en Israël. Depuis le 7 octobre, plus de 33 300 civils palestiniens ont été tués, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas.

Deux marches, une vente d’art

À Strasbourg, deux marches sont organisées samedi 13 avril. La première, organisée par le collectif Palestine 67, partira de la place Dauphine à 14h. Les militants demandent un cessez-le-feu, l’arrêt de la vente d’armes et des sanctions contre l’État d’Israël. Surtout, ils dénoncent le « génocide » et le silence des autorités qui l’entourent.

La seconde, organisée par le collectif Strasbourg Palestine, partira de la place Kléber à 15h, samedi 13 avril. Elle prendra la forme d’une « marche blanche », sous-titrée « Gaza : Silence, on tue ! »

Le Syndicat Potentiel, une galerie située dans le quartier de Neudorf, propose une expo-vente d’art dont les bénéfices seront reversés à des structures qui se mobilisent pour les enfants de Gaza. L’organisation Culture de Palestine annonce un vernissage vendredi 12 avril à 18h. La galerie sera ensuite ouverte tout le week-end, de 10h à 18h.

Des débuts de voix contre la vente d’armes

Jeudi 10 avril, l’État d’Israël a contesté le volume de l’aide humanitaire accordée aux Gazaouis, selon un pointage des Nations Unies. Par ailleurs, l’enquête est encore en cours pour déterminer l’origine d’une frappe sur un hôpital, le 17 octobre 2023. Mardi 9 avril, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, à la tête d’une coalition avec l’extrême droite, a affirmé qu’aucune « force au monde » n’empêchera son pays d’éradiquer le Hamas, même à Rafah, à la frontière égyptienne, où sont entassés plus d’un million de personnes qui ont tout perdu dans les bombardements.

Longtemps silencieux sur les attaques israéliennes, le président des États-Unis Joe Biden a finalement appelé à un cessez-le-feu mardi 9 avril 2024. Le pays a bloqué plusieurs tentatives de résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU en faveur d’en cessez-le-feu, jusqu’au 25 mars où il s’est résolu à voter pour.

Parallèlement, la Cour de justice internationale, basée à La Haye aux Pays-Bas, auditionne des représentants du gouvernement allemand. Le Nicaragua accuse l’Allemagne de violer le droit international et la Convention contre le Génocide (dont la France est également signataire) étant donné le soutien militaire, politique et financier qu’elle apporte à l’État d’Israël. Saisie fin 2023 par l’Afrique du Sud, l’instance internationale a déjà enjoint Israël à « prévenir et punir » l’incitation au « génocide » à Gaza, le 26 janvier.

Le 5 avril, 115 députés et députées françaises ont demandé à Emmanuel Macron de cesser de vendre des armes à l’État d’Israël – après qu’une enquête du collectif de journalistes indépendants Disclose ait révélé que la France leur a vendu discrètement des équipements de mitrailleuses, fin 2023.

Un nouvel agrément pour le centre de primatologie de l’Université de Strasbourg

Un nouvel agrément pour le centre de primatologie de l’Université de Strasbourg

Le centre de primatologie de l’Université de Strasbourg peut à nouveau accueillir des singes destinés à l’expérimentation animale. La préfecture lui a donné un nouvel agrément début avril.

La victoire a été de courte durée pour l’association Pro Anima. Fin janvier, le tribunal administratif a donné raison à l’organisation opposée aux expérimentations animales, en annulant l’arrêté d’autorisation du centre de primatologie de l’Université de Strasbourg (Unistra) de Niederhausbergen.

Nouvelle enquête publique pour un nouvel agrément

L’Unistra a rapidement corrigé le tir. Dès le début du mois de février, sa présidence a lancé une nouvelle procédure d’autorisation. La préfecture a accédé à cette demande pour le centre de primatologie jeudi 4 avril, comme l’a indiqué à l’AFP le premier vice-président de l’Unistra, Michel de Mathelin :

« Une enquête publique sur l’impact environnemental a été faite. Elle a donné lieu à 158 avis favorables, 1 avis négatif, 2 sans avis et un avis de Pro anima considérant que l’enquête publique n’était pas suffisante. »

Le centre de primatologie, baptisé Silabe pour « Simian Laboratory Europe », héberge en moyenne 800 animaux de neuf espèces différentes. Il est désormais autorisé à poursuivre ses activités décrites sur son site comme « l’hébergement et la fourniture de primates pour la recherche biomédicale, la vente de prélèvements biologiques, la réalisation d’études expérimentales, la formation, la conservation des espèces et l’accueil de chercheurs spécialisés dans le domaine des neurosciences cognitives et du comportement animal ».

134 000 euros de préjudice financier

Pour Pascal Ance, directeur de la plateforme Silabe, c’est la fin d’une période difficile. En l’absence d’agrément pendant deux mois, le centre de primatologie n’a pas pu répondre aux sollicitations « d’une trentaine d’utilisateurs. Parfois ces derniers se sont tournés vers d’autres centres de primatologie, parfois leur projet de recherche a pris du retard. Pour nous, le préjudice financier s’élève à 134 000 euros. »

Le directeur de Silabe regrette aussi une atteinte à l’image du centre de primatologie. Questionné sur les gages donnés aux opposants aux expérimentations animales, Pascal Ance répond :

« On souhaite tous pouvoir se passer des animaux à des fins scientifiques. On y arrive tout doucement, mais il faut encore du temps. En attendant, les scientifiques ont besoin des primates. On ne fait de l’expérimentation sur les animaux par obsession mais par nécessité. On le fait en prenant en compte des méthodes alternatives et substitutives en partie. Il faut arrêter d’opposer les défenseurs des animaux et ceux qui les utilisent pour la science. Ce discours creuse le retard qu’on connait vis-à-vis des États beaucoup plus laxistes sur la protection des animaux. Il faut garder la recherche en France, qu’elle puisse rester compétitive, répondre à des enjeux de santé publique et dans des conditions éthiques meilleures qu’ailleurs. »

Une ancienne association pour s’affranchir de règles

C’est un vieux dossier sur lequel Rue89 Strasbourg s’était beaucoup mobilisé. Le centre de primatologie, installé depuis 1978 dans le fort Foch de Niederhausbergen avait deux activités : l’étude des primates et le placement en quarantaine de singes importés d’Afrique, avant qu’ils ne soient envoyés dans des laboratoires européens.

En 2011, l’Université de Strasbourg, gestionnaire du lieu, avait discrètement créé une association pour le développement des liens entre l’université et les entreprises dans l’industrie de la santé (Adueis). Cette filiale permettait à l’Unistra de facturer ses prestations auprès des laboratoires en s’affranchissant des règles contraignantes appliquées aux établissements publics. Rue89 Strasbourg avait révélé qu’une enquête judiciaire avait été ouverte pour « détournements et abus de confiance ». En 2017, l’Unistra a tout aussi discrètement procédé à la dissolution de cette association, pour reprendre directement le commerce de singes.

En décembre 2023, France3 Grand Est diffusait un reportage en immersion dans le centre de primatologie. Pour en savoir plus sur les conditions d’exploitation des 600 singes et les visions des scientifiques qui travaillent pour Silabe, le documentaire est à visionner ici.

Une manifestation mercredi 17 avril pour dénoncer les conditions d’accueil dans une crèche de la Montagne Verte

Une manifestation mercredi 17 avril pour dénoncer les conditions d’accueil dans une crèche de la Montagne Verte
Environ 200 personnes étaient mobilisées place de l’Étoile devant le centre administratif.

Des parents de la crèche multi-accueil de la Montagne verte appellent à manifester mercredi 17 avril. Ils défendent « les conditions de travail des professionnelles et la qualité d’accueil de leurs enfants ».

« Sous-effectif d’aides maternelles et des auxiliaires de puériculture », « risque de maltraitance envers les enfants », « postes vacants au sein de la direction »… Dans le quartier Montagne Verte, des mères se mobilisent « pour défendre les conditions de travail des professionnelles et la qualité d’accueil des enfants ». Dans un communiqué, les représentantes des parents Cécile Tindon et Marie Masnada appellent à manifester le mercredi 17 avril. Rendez-vous est donné à partir de 8h devant la crèche multi-accueil de la Montagne Verte. La manifestation partira à 9h30 vers la Direction de l’enfance et de l’Eurométropole de Strasbourg.

Une problématique nationale

Les alertes des représentantes de parents remontent à mars 2023. Il y a un an déjà, un mail était envoyé à la Ville de Strasbourg pour alerter sur la situation de l’établissement géré par l’Association de Gestion des Établissements Sociaux (AGES) et accueillant près de 70 enfants. Le responsable du service « Famille et petite enfance » de la Ville de Strasbourg avait alors répondu en rappelant :

« Tout le secteur de la petite enfance est touché, à l’échelle nationale, par les difficultés de recrutement. Ces dernières sont telles que sur certains territoires des crèches ne peuvent pas accueillir les enfants selon leur capacité total et/ou sur l’amplitude horaire normalement prévue. Sur le territoire de la Ville de Strasbourg (…) il arrive, très rarement heureusement, que la capacité d’accueil ou l’amplitude horaire soit provisoirement réduite dans l’un ou l’autre établissement. »

Un risque de maltraitance

En mars 2024, les conditions de travail et d’accueil de la crèche ont encore empiré. Dans un nouveau courrier au service compétent et à l’adjointe à la maire en charge de la petite enfance, Soraya Ouldji, les parents représentants décrivaient « des situations chaotiques notamment lors de l’accueil de nos enfants » :

« Il est plus qu’alarmant de constater que près de dix membres du personnel de la crèche ont démissionné de leur poste en moins d’un an. Et ce en plus des arrêts maladie prolongés et du turnover important parmi l’équipe encadrant les trois entités de la crèche. Cette instabilité nuit gravement au bon fonctionnement de la crèche et à la qualité de l’accueil des enfants.

Nous souhaitons porter à votre connaissance que l’ensemble du personnel de la crèche a rédigé un courrier collectif à l’AGES exposant leurs difficultés quotidiennes et leur mal-être au travail, dans le but de trouver des solutions internes pour ne pas perturber le quotidien des enfants. Malheureusement, leurs demandes sont restées lettre morte. »

Le 9 avril, l’adjointe en charge de la petite enfance Soraya Ouldji a répondu par écrit en promettant des informations suite à « une réunion entre le service Famille et petite enfance et l’AGES qui sera organisée très rapidement ». Cette réaction de la municipalité et la proposition d’un rendez-vous n’entament pas la détermination des représentantes des parents, qui maintiennent leur appel à manifester.

Au Neuhof, le jour de l’Aïd, « nos enfants sont filmés par un drone de la police »

Au Neuhof, le jour de l’Aïd, « nos enfants sont filmés par un drone de la police »
La police nationale a monté une opération de contrôles routiers avec un drone mercredi 10 avril.

La police nationale a réalisé une vaste opération de contrôles routiers avec l’appui d’un drone mercredi 10 avril dans le quartier du Neuhof. Des habitants interrogés estiment que ces dispositifs sont disproportionnés et relèvent d’une stigmatisation.
Quatre fourgons et des motos de la police nationale stationnent rue Jean Mermoz, dans le quartier du Neuhof, ce mercredi 10 avril. Médusés, des enfants, des adolescents et des badauds observent les agents placer le scooter d’Ilyes (prénom modifié) dans une camionnette. Le jeune homme de 22 ans roulait sans casque et la plaque d’immatriculation n’était plus valable.

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Les projets de la Ville pour sécuriser la route principale du Neuhof

Les projets de la Ville pour sécuriser la route principale du Neuhof
Beaucoup d’habitants du Neuhof dénoncent la dangerosité pour les piétons et les cyclistes des rues commerçantes du quartier.

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Pour soutenir la famille d’Enzo, concerts au Molodoï vendredi 12 avril

Pour soutenir la famille d’Enzo, concerts au Molodoï vendredi 12 avril

Vendredi 12 avril, l’action anti-fasciste de Strasbourg organise une soirée dont les bénéfices iront à la famille d’Enzo. Le jeune Strasbourgeois a été retrouvé mort noyé dans l’Ill, après une course-poursuite avec la police, en avril 2023.

En soutien à la famille d’Enzo et contre les violences policières, l’action anti-fasciste de Strasbourg (AFA Strasbourg) organise une soirée de concert dans la salle auto-gérée du Molodoï, vendredi 12 avril à partir de 20 heures. L’entrée est à cinq euros minimum, plus pour participer à la cagnotte de soutien à la famille d’Enzo.

En avril 2023, le jeune Enzo a été retrouvé mort dans l’Ill une dizaine de jours après sa disparition, intervenue directement après une course poursuite avec des policiers de la brigade anti-criminelle (BAC) dans la Cité de l’Ill. En janvier 2024, le procureur de la République a classé sans suite la plainte de sa mère (voir notre article). Les bénéfices de la soirée permettront à la famille de payer une pierre tombale pour l’adolescent décédé.

Soutien pour payer une pierre tombale

« Depuis que Nahel a été assassiné froidement par des policiers en juin 2023, 22 personnes sont mortes des mains de la police ou à cause d’elle », indique l’AFA Strasbourg dans l’annonce de cette soirée. En 2017, le média indépendant StreetPress dénombrait 47 décès liés aux violences policières en dix ans.

La soirée met au programme sept artistes, parmi lesquels les rappeurs strasbourgeois Meuj, Dah Connectah et Bad Dogg.

Après le suicide de sa fille, Joëlle se bat « contre l’inceste, cette arme de destruction massive »

Après le suicide de sa fille, Joëlle se bat « contre l’inceste, cette arme de destruction massive »

Plus d’un an après le suicide de sa fille, victime d’inceste, Joëlle continue de se battre pour libérer la parole sur l’inceste et dénoncer un système judiciaire défaillant.
« Je ne voulais pas passer ma journée à pleurer au fond de mon lit. » Samedi 23 mars, Joëlle a manifesté devant le tribunal judiciaire de Strasbourg. Entourée d’une vingtaine de personnes portant des pancartes en hommage à sa fille ou dénonçant une « justice complice », la mère d’Estelle poursuit son engagement face à un phénomène de société encore tabou malgré des chiffres vertigineux.
Selon le journal Le Monde, « entre 5 et 10% des Français ont été victimes de violences sexuelles durant leur enfance, qui se déroulent, dans 80% des cas, au sein de la sphère familiale. » Joëlle se bat contre l’inceste et contre les errances du système judiciaire français : « Pour l’anniversaire de ma fille, je me suis dit que ma place était dans l’espace public, pour dénoncer les injustices et les violences que ma fille a subies. »
Manifestation en hommage à Estelle, devant le tribunal judiciaire de Strasbourg, le 23 mars 2024.

Un an et demi de silence du parquet

La manifestation était organisée par l’association Victimes Inceste Alsace. Elle avait aussi pour objectif de dénoncer la lenteur du parquet de Strasbourg dans le traitement de la plainte d’Estelle. Le 28 janvier 2022, l’adolescente de 13 ans se rend à la gendarmerie avec sa mère pour dénoncer une agression sexuelle commise par un membre de sa famille.
Après plusieurs appels et relances pendant près d’un an et demi, Joëlle finit par recevoir une réponse du parquet strasbourgeois en mai 2023. La procureure de Strasbourg l’informait alors que « cette affaire est repartie en enquête » et l’invitait à « réitérer sa demande dans un délai de huit mois ». Estelle s’est suicidée le 11 juin 2023.

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La Palestine sur grands écrans du 16 au 20 avril en Alsace

La Palestine sur grands écrans du 16 au 20 avril en Alsace
Image du film « A Gaza Week-end », projeté dans le cadre du Festival du film Palestinien, du 16 au 20 avril 2024.

Du 16 au 20 avril, le Festival du film palestinien revient sur les écrans de cinq cinémas alsaciens. Au programme : fictions, documentaires et rencontres avec des réalisateurs et réalisatrices.

Après plus de six mois de bombardements israéliens sur la bande de Gaza, la cinquième édition du Festival du film palestinien a une consonance particulière. Pendant cinq jours, du 16 au 20 avril, cinq cinémas alsaciens présenteront des œuvres sur grand écran en lien avec la Palestine.

Au-delà des reportages sur la guerre

Du court métrage documentaire au long métrage de fiction en passant par un film d’animation, les dix œuvres sélectionnées ont souvent été récompensés lors de festivals à travers le monde. Montrant les violences sans détour ou misant sur un scénario de comédie, tous les films mettent des images sur l’identité palestinienne, parfois fantasmée ou méconnue. Suite aux projections, des rencontres avec des réalisateurs et réalisatrices sont organisées.

Alain Drach, correspondant Bas-Rhinois pour l’Association France Palestine Solidarité (AFPS) et en charge de la communication autour du festival, explique que les films sont un moyen de rentrer en contact avec la culture palestinienne :

« Depuis qu’on communique sur le festival, on observe que le public est curieux du cinéma palestinien, au-delà des reportages sur la guerre. Nous nous sommes demandé s’il était approprié de projeter des comédies à l’écran. Nous avons décidé que oui, qu’il fallait sélectionner un éventail de films large pour représenter au mieux la diversité de ce cinéma. Car tout ce qui parle de Palestine est, de toute façon, politique. »

Fictions mystérieuses et drôles

La soirée d’ouverture, mardi 16 avril, propose le visionnage du film « A House in Jerusalem » (voir la bande annonce). C’est l’histoire d’un père qui part d’Angleterre avec sa fille pour s’installer à Jérusalem, après le décès de son épouse. Haletant, le film explore la relation au passé du territoire à travers les yeux d’une fillette, qui trouvera la poupée d’un autre fillette, palestinienne, forcée à l’exil des dizaines d’années auparavant.

https://www.youtube.com/watch?v=wjmrpI7GBtQ

Autre ambiance pour la projection de la comédie « A Gaza Week-End » (voir la bande-annonce), dont le scénario s’attelle à raconter le périple d’un couple d’Israéliens qui se réfugie à Gaza, seul territoire dans le monde qui n’est pas touché par un virus sorti d’un laboratoire. Le réalisateur Basil Khalil répondra aux questions du public à l’issue de la projection le 18 avril au cinéma Star.

Autobiographies et quotidiens

Tourné à Paris, « Journal de la rue Gabrielle » (voir la bande-annonce) raconte le quotidien de son réalisateur Rashid Masharawi pendant le Covid-19. Le confinement sanitaire lui rappelle les couvre-feux de son enfance et lui fait nouer du lien avec ses voisins. Il sera présent au Star le soir de la projection le mercredi 17 avril.

À la même date, Rashid Masharawi viendra aussi présenter « Réminiscences » (voir la bande annonce) et en parler avec le public. Une plongée dans des images d’archives pour penser à la ville de ses parents, Jaffa, qu’il ne connaît qu’à travers les récits sur VHS du réfugié Taher Al Qa-lyubi.

Les réalisateurs et réalisatrices internationaux sont aussi à l’honneur avec le documentaire italien « Erasmus in Gaza », réalisé par Chiara Avesani et Matteo Delbò. Il suit le quotidien de Riccardo, un étudiant en médecine originaire de Bologne en échange universitaire à Gaza alors que le pays est perpétuellement sous les bombes. « Peut-être une bonne manière de se rendre compte de ce qu’est réellement Gaza », estime Alain Drach.

Une soirée spéciale courts-métrages

Vendredi 19 avril à 18h, au cinéma Le Star, cinq courts métrages sont au programme. Deux d’entre eux ont été réalisés par Mohammed Almughanni, originaire de Gaza et formé en Pologne. Le premier est intitulé « Une orange de Jaffa ». Il met en scène deux hommes qui tentent d’entrer en Israël et qui sont retenus au checkpoint israélien. Dans un huis clos tragi-comique, le réalisateur nous plonge en temps réel dans ce que signifient les frontières, leur absurdité et l’arbitraire qui entrave la liberté de circulation.

Le second, intitulé « Son of the streets », est un documentaire suivant un adolescent de 13 ans réfugié dans un camp de Beirut, au Liban (comme près d’un demi million de Palestiniens). Khodor n’a pas de papiers et tente d’avoir une citoyenneté, une éducation et un accès à la santé. Portrait touchant d’un jeune homme au destin forgé par son simple lieu de naissance.

Un troisième court métrage d’animation s’intitule « Nuit » (voir la bande annonce) et est réalisé par Ahmad Saleh. Le film est composé d’une univers onirique et sombre, fait de marionnettes qui doivent survivre malgré le deuil d’un enfant.

Les deux autres courts métrages sont des fictions. « Palestine islands » a été réalisé par Nour Ben Salem et Julien Menanteau. Le film met en scène le périple d’une jeune fille réfugiée pour faire croire à son grand-père que le mur construit par Israël n’existe plus et qu’il peut retourner sur sa terre de naissance.

« Palestine 87 » enfin, réalisé par Bilal Alkhatib et sorti en 2022, raconte la fuite d’un jeune Palestinien poursuivi par l’armée israélienne et la rencontre avec une femme qui le bouleversera.

L’Opéra du Rhin s’installera au Palais des fêtes en 2026

L’Opéra du Rhin s’installera au Palais des fêtes en 2026
Le Palais des fêtes est un magnifique bâtiment de la Neustadt mais complexe à utiliser.

L’Opéra national du Rhin s’installera au Palais des fêtes à partir de 2026, pendant que d’importants travaux auront lieu dans le bâtiment historique du Théâtre municipal.

Dans un communiqué, la Ville de Strasbourg annonce que l’Opéra national du Rhin (ONR) va trouver refuge au Palais des fêtes, le temps qu’un vaste chantier rénove l’ancien « Théâtre municipal de Strasbourg », le bâtiment historique place Broglie, à partir de 2026 et pendant trois ans.

La décision a été prise lundi 8 avril par le comité de pilotage, qui intègre les collectivités financeuses de l’ONR (Ville et Eurométropole de Strasbourg, État, Région Grand Est, Collectivité d’Alsace, direction de l’OnR, villes de Colmar et de Mulhouse), après avoir étudié différents scénarios pour cette période « hors les murs », indique le communiqué.

Travaux à venir au Palais des fêtes

Mais le Palais des fêtes, bien que récemment rénové, est incapable d’accueillir la logistique que demande un opéra lyrique. Il est à peine en mesure d’accueillir celle d’un orchestre philarmonique… C’est pourquoi… il faudra dépenser probablement plusieurs millions d’euros, le montant prévisible n’a pas été indiqué, pour permettre au Palais des fêtes de recevoir des opéras. Dans le communiqué, la Ville de Strasbourg indique simplement qu’elle « engagera les crédits nécessaires » en puisant dans les fonds du Contrat triennal 2024-2026.

Des centaines d’emplois menacés chez Dumarey, ex-Punch : CGT et CFDT appellent à la grève

Des centaines d’emplois menacés chez Dumarey, ex-Punch : CGT et CFDT appellent à la grève
Salariés de Punch Metal dans la manifestation contre les retraites

La direction de Dumarey Powerglide a annoncé l’arrêt de la production d’un modèle de transmission automatique. L’intersyndicale CGT – CFDT appelle à la grève pour obtenir des garanties sur les emplois menacés.

La direction de l’entreprise Dumarey Powerglide (ex-Punch) a annoncé la nouvelle en comité social et économique (CSE) ce mardi 9 avril. À compter du 1er septembre 2024, l’usine strasbourgeoise cessera de produire des boites de transmission automatique à huit vitesses. Sans garantie sur le maintien des emplois, les syndicats CGT et CFDT se sont unis pour appeler à la grève les week-ends, du samedi matin 6h au lundi matin 6h.

Pour Haydar Turan, secrétaire du syndicat CGT et membre du CSE, 370 emplois sont menacés à court-terme :

« Aujourd’hui, la boite de transmission à huit vitesses, c’est 70 à 80% de notre production. Dumarey à Strasbourg, ce sont 200 intérimaires et 640 employés en CDI, dont un peu moins de 500 dans les ateliers. La direction nous parle de nouvelles productions mais elles ne concernent qu’une centaine d’emplois. On appelle donc les salariés à débrayer pour décider des suites à donner à cette annonce. »

Deux réunions d’information le 10 avril

L’intersyndicale donne rendez-vous aux salariés et intérimaires de Dumarey le mercredi 10 avril. Les syndicats veulent ainsi informer les équipes du matin et de l’après-midi de la situation de l’entreprise. Les deux réunions, prévues de 13h à 14h et de 14h à 15h, doivent aussi permettre de décider de la mobilisation à venir.

Le syndicaliste CGT Haydar Turan se dit particulièrement inquiet pour les intérimaires :

« Depuis quatre ans, la production tourne avec 200 à 250 intérimaires en production. Pour l’instant la direction nous répond qu’ils vont mettre un grand plan d’économies pour 15 millions d’euros. Les intérimaires seront les premiers remerciés. »

Le mouvement social a déjà commencé chez Dumarey Powerglide à Strasbourg. Haydar Turan affirme que 70% des salariés à la production ont fait grève les samedi 6 et dimanche 7 avril. Selon le responsable syndical CGT, une réunion extraordinaire du CSE doit avoir lieu lundi 15 avril pour déposer un droit d’alerte. Ce dernier permet de demander à l’employeur de fournir des explications sur la santé financière de l’entreprise.

Contactée, la direction de l’entreprise Dumarey Powerglide n’a pas donné suite à notre demande d’interview.

À Strasbourg, une aide matérielle immédiate pour les femmes victimes de violences

À Strasbourg, une aide matérielle immédiate pour les femmes victimes de violences

Depuis 2022, les centres médico-sociaux de Strasbourg composent et délivrent des sacs d’urgence aux victimes de violences conjugales devant quitter leur domicile. Produits d’hygiène, bons de transports, doudous pour les enfants, ces sacs améliorent l’ordinaire de la situation d’urgence et améliorent la prise en charge.

À Strasbourg, depuis deux ans, les seize centres médico-sociaux peuvent délivrer à tout moment un kit d’urgence, pensé pour les femmes contraintes de quitter leur foyer dans la précipitation. Ce sac à dos contient des produits d’hygiène et de première nécessité, des informations sur les dispositifs et structures d’aide sociales, mais aussi, au besoin, des doudous, cahiers de coloriage ou livres jeunesses pour les enfants accompagnant leur mère dans cette mise à l’abri.

Portée par les services de la Ville, cette initiative a vu le jour en 2021 suite à une mise à l’abri particulièrement marquante. « Elle est le fruit d’un constat de réalité », détaille Anna Hssain, responsable d’équipe au service de l’action sociale de proximité, à l’origine du projet avec Béatrice Heng-Schmitt :

« Un matin, une dame s’est présentée à la permanence d’urgence du CMS du Neuhof après avoir déposé son enfant de trois ans à la halte-garderie voisine. Elle nous a raconté son parcours de vie et les violences qu’elle subissait depuis des années. Elle était partie de chez elle sans rien le matin même, pour ne pas créer de soupçon chez son compagnon. Ce n’était pas prémédité.

Nous avons réussi à organiser une mise à l’abri très rapidement. Puis nous sommes passées à l’hôtel pour lui déposer des colis alimentaires et des affaires pour le petit. C’est là que nous nous sommes rendues compte de la situation : dans sa chambre, il n’y avait rien. Pas de serviette pour se sécher, pas de papier toilette. Nous avions paré à l’hébergement et à l’alimentaire, mais pas au reste. J’avais des mouchoirs et gel douche dans ma voiture : je suis allée les chercher et je me suis demandée comment compléter cette prise en charge et combler les manques. Comment offrir un peu de dignité ? »

Cette prise en charge a marqué le début d’une réflexion. Comment adoucir les premières 24 heures d’une mise à l’abri ? Comment alléger la charge mentale d’une mère devant s’occuper de ses enfants en chambre d’hôtel ? Les équipes des CMS ont collaboré avec l’association France Victimes et SOS Femmes 67 pour élaborer un kit d’urgence le plus complet possible. Aux produits de première nécessité et de soutien se sont ajoutés des téléphones portables et des cartes SIM prépayées, ainsi que des tickets de transport.

Un soutien dans l’accompagnement

« À l’époque, certaines aides financières d’urgence ne pouvaient être délivrées aux personnes sans titre de séjour. Nous voulions un dispositif qui ne nécessite pas de rentrer dans les bonnes cases, poursuit Anna Hssain. Ces personnes sont d’abord et avant tout victimes : la situation administrative passe après. C’est la situation d’urgence qui prime. »

La composition du sac est ajustée en fonction des besoins des bénéficiaires. Un « magasin » a été installé au CMS de la Meinau avec tous les produits susceptibles d’y figurer. Lors de son lancement, mi-2022, cinquante sacs à dos ont été commandés pour le dispositif. « En deux ans, nous en avons distribué 18 », détaille Anna Hssain. C’est plutôt une bonne chose qu’il n’y en ait eu pas tant de distribués : cela veut dire que les conditions d’accueil étaient suffisamment favorables dans la plupart des cas. »

Plus qu’un simple sac, ce dispositif a un impact positif sur l’accompagnement. « C’est rassurant pour les personnes accompagnées, se réjouit Anna Hssain. Un lien de confiance est établi et elles reviennent aux CMS. La suite du parcours en est facilité. C’est une façon de leur dire qu’on ne les lâche pas, qu’on est là pour elles dans l’immédiat et pour la suite. »

Opération « place nette » à la Cité de l’Ill : « Ils ont mis la poussière sous le tapis »

Opération « place nette » à la Cité de l’Ill : « Ils ont mis la poussière sous le tapis »
La Cité de l’Ill à la Robertsau

Le mardi 30 janvier, une centaine de policiers ont investi la Cité de l’Ill pour une opération « place nette » contre le trafic de drogue. Plus d’un mois après leur départ, des habitants témoignent d’un retour « à la normale » du trafic dans la cité.
« Ils doivent se douter qu’il se passe quelque-chose. D’habitude, il y a trente gars ici », explique Paul1. Devant lui, la petite zone commerciale, que les habitants appellent « le parvis », est vide. Quelques habitants vaquent à leurs occupations, entrent et sortent des commerces, mais rien qui ressemble à l’effervescence d’un point de deal. Selon l’habitant de la cité, l’annonce la veille par le ministre de l’Intérieur d’une opération « place nette XXL » aura au moins eu cet effet : les dealers se seront fait discrets. En fait, ce mercredi 3 avril, c’est au port du Rhin que les force de l’ordre se sont déployées.

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Isabelle Halb future maire d’Eckbolsheim

Isabelle Halb future maire d’Eckbolsheim

Suite au décès du précédent maire d’Eckbolsheim, André Lobstein, des élections municipales anticipées ont été organisées dimanche 7 avril. L’ancienne première adjointe, Isabelle Halb, a remporté le scrutin avec 61,9% des voix.

Rarement l’actualité politique d’Eckbolsheim, commune de l’Eurométropole à l’ouest de Strasbourg, a été aussi vive. Après le décès de l’ancien maire André Lobstein (DVD), des élections anticipées se sont tenues dimanche 7 avril. L’équipe sortante, menée par la candidate divers-droite Isabelle Halb, a été réélue avec 61,9% des voix (1 215 voix). Face à elle, une liste d’opposition constituée autour de François Jouan et d’un collectif de parents d’élèves n’aura obtenu que 38% des voix. Le taux de participation était d’environ 41% (1 977 votants sur 4 737 inscrits).

Première femme maire

Dans une ville qui n’a connu que de trois maires depuis 1945 – et que des hommes depuis toujours – la victoire d’Isabelle Halb constitue un petit événement en soi. Reste qu’on est loin d’un bouleversement politique : première adjointe depuis 2014, celle qui devrait être prochainement élue maire a déjà annoncé que son court mandat (les prochaines élections municipales seront en 2026) se ferait « dans la continuité » du mandat d’André Lobstein. Isabelle Halb devrait également être élue conseillère de l’Eurométropole de Strasbourg et rejoindre le même groupe que l’ancien maire, celui des maires de droite « maire et élus indépendants ».

À la Meinau, une trentaine d’enfants dorment dans des tentes

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Le camp du Krimmeri est composé de réfugiés de plusieurs pays, comme Abdoul Qayum et son fils Ousmane, originaires d’Afghanistan.
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En passant par l’avenue des Vosges, le tram est devenu un objet politique

En passant par l’avenue des Vosges, le tram est devenu un objet politique

Les oppositions au tram nord ne proviennent pas que des préférences de tracé. Dans ce projet d’urbanisme, le débat est aussi révélateur des différences idéologiques sur la ville et ses fonctions.
Les discussions sur l’extension du tramway vers le nord de l’agglomération peuvent rapidement devenir picrocholines sur le nombre de virages ou la vitesse d’exploitation. Pourtant, le projet vise plutôt à réunir Strasbourg . . .

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