Enquêtes et actualité à Strasbourg et Eurométropole

Les étudiants soutenant la Palestine sur le campus délogés par la police

Une vingtaine d’étudiants, qui campaient devant un bâtiment de l’Université de Strasbourg ont été délogés par la police ce vendredi 17 mai au soir.

Depuis lundi 13 mai, une vingtaine d’étudiants s’étaient installés près du Patio, le bâtiment des sciences humaines de l’Université de Strasbourg, en soutien à la Palestine. Ils ont été évacués ce vendredi soir, vers 19h30, par une unité d’une vingtaine de policiers.

« Ils ont d’abord procédé à des contrôles d’identité, a indiqué par téléphone à Rue89 Strasbourg l’une des étudiantes présentes. Puis ils nous ont fermement demandé de partir, ce que nous avons fait. » Les policiers ont laissé le temps aux étudiants de récupérer leurs affaires : sacs de couchage, bâches, pancartes, peinture, etc.

L’opération s’est déroulée dans le calme et a duré environ 40 minutes selon des témoins présents sur place. Personne n’a été arrêté. L’Université de Strasbourg confirme avoir demandé cette évacuation « pour assurer la sécurité de tous », en raison d’un week-end prolongé.

D’autres actions prévues

Lors d’une assemblée générale tenue immédiatement après, les étudiants mobilisés pour la Palestine ont convenu de ne pas reconduire d’occupation. Ils ont décidé en revanche de poursuivre leur mobilisation avec d’autres actions visibles sur le campus. Un barbecue est prévue samedi 18 mai à 18h, un tournoi de foot sur le campus dans l’après-midi du dimanche 19 mai et une manifestation est programmée mardi 21 mai, avec un départ du Patio à 17h.

Les étudiants réclament que les partenariats de l’Université de Strasbourg avec les universités israéliennes cessent, que les militants pro-palestiniens puissent manifester et s’exprimer et que l’Université utilise le terme « génocide » pour faire référence aux opérations de l’armée israélienne à Gaza. Ils demandent en outre qu’une délégation étudiante soit invitée à échanger avec la présidence de l’Université.

Pour la Nuit des Musées, des agents de Strasbourg forcés à travailler faute de volontaires

Pour la Nuit des Musées, des agents de Strasbourg forcés à travailler faute de volontaires
Le palais Rohan, place du Château, accueille plusieurs musées de la Ville de strasbourg.

Faute d’agents volontaires pour travailler lors de la Nuit des Musées, samedi 18 mai de 19h à minuit, la direction des musées de la Ville de Strasbourg a changé le planning des personnels. Des événements ont été annulés.

Historiquement, la Nuit des Musées a été rendue possible grâce au volontariat des personnels d’accueil et de sécurité. Mais cette année, pour la première fois, le nombre de volontaires est insuffisant. La directrice des musées de Strasbourg, Émilie Girard, a donc tout simplement annoncé une modification des plannings de travail. Exit donc la notion de volontariat pour venir travailler de 19h à minuit, samedi 18 mai.

À leurs côtés, des agents issus « des équipes scientifiques et administratives » sont prévues pour « assurer la bonne tenue de cet évènement ».

Modification des plannings

La direction des ressources humaines et de la culture de la Ville de Strasbourg a annoncé cette mobilisation des agents d’accueil et de sécurité par des courriels, SMS et affichages à partir du mercredi 15 mai avec un ton particulièrement ferme.

« Il s’agit d’une obligation de service pour laquelle une absence devra être justifiée de la même façon que pour une séquence de travail en journée », écrit Émilie Girard dans une note de service que Rue89 Strasbourg a pu consulter. En cause, la nécessité d’assurer « les conditions de sécurité nécessaire » à la tenue de « cet évènement national phare pour la vie des musées ».

Une démarche légale, autorisée par la délibération cadre relative à l’organisation du temps de travail à l’Eurométropole de Strasbourg, actualisée en octobre 2023. Celle-ci dispose qu’en cas de « circonstances exceptionnelles », un responsable de service peut demander à ses agents de travailler au-delà de leurs horaires habituels, pour une période limitée. Il suffit pour le responsable d’informer la direction générale des services et le comité social territorial.

Cette décision de palier le manque de volontaires par une modification du temps de travail par la hiérarchie intervient alors que les personnels des musées se sont déjà placés en grève en mars – notamment à propos de leurs conditions de travail et de la suppression de 17 postes sous le mandat précédent. Dans sa note de service, Émilie Girard précise que les revendications des agents relayées « ces derniers mois » ont été entendues et qu’un « dialogue actif sera poursuivi ces prochains mois ».

Des heures supplémentaires payées

En réponse à la demande d’explication de Rue89 Strasbourg, la Ville a communiqué les éléments envoyés aux agents par l’adjointe municipale en charge de la culture, Anne Mistler. Elle les informe par courriel que « les heures effectuées seront rémunérées en heures supplémentaires, soit, en moyenne, 16€ de 19h à 22h puis 33€ de 22h à minuit ». La Ville pourra aussi prendre en charge le transport de retour des personnels qui en font la demande.

Valérie Hayer en meeting à Strasbourg samedi 18 mai

Valérie Hayer en meeting à Strasbourg samedi 18 mai
Valérie Hayer à Marseille en 2022

La tête de liste de la majorité présidentielle aux élections européennes, Valérie Hayer, sera à Strasbourg samedi 18 mai. Elle sera accompagnée de Fabienne Keller, candidate à sa réélection sur cette liste, ainsi que Rebecca Breitman et Pierre Jakubowicz.

Après les meetings de Raphaël Glucksmann pour les socialistes, Manon Aubry pour les insoumis et Marie Toussaint pour les écologistes, il était temps que Strasbourg soit visitée par une tête de liste de droite aux élections européennes. Valérie Hayer, qui porte les couleurs du président de la République, invite à un « grand meeting européen » samedi 18 mai à 16h30 au Palais de la musique et des congrès. Elle sera accompagnée par ses colistières strasbourgeoises : Fabienne Keller (7e), Rebecca Breitman (39e) et Pierre Jakubowicz (64e).

Alors que les sondages créditent la liste présidentielle d’environ 15% des intentions de vote, en baisse continue depuis le début de la campagne électorale, Valérie Hayer doit trouver un moyen de se démarquer puisqu’elle est rattrapée, à la surprise générale, par la liste menée par Raphaël Glucksmann. Le meeting de Strasbourg, traditionnellement porteur pour les élections européennes, sera donc un moment important pour la dynamique des candidats macronistes. Les élections européennes auront lieu le dimanche 9 juin, avec un seul tour de scrutin.

#Rebecca Breitman

« Convoi de l’eau » en Alsace du 18 au 20 mai : « On n’a pas de mégabassine mais on a Stocamine »

« Convoi de l’eau » en Alsace du 18 au 20 mai : « On n’a pas de mégabassine mais on a Stocamine »
Un des premiers collectifs à intervenir lors du Convoi de l’eau est basé à Lezay et proteste contre la construction de trois méthaniseurs en zone Natura 2000.

Du samedi 18 au lundi 20 mai, une trentaine de personnes vont participer au premier « convoi de l’eau » en Alsace. Du site de Stocamine à Wittelsheim jusqu’au Parlement Européen de Strasbourg, l’objectif est de mettre la question de l’eau dans le débat politique des élections européennes.

Ils s’apprêtent à pédaler pendant trois jours de Stocamine à Wittelsheim jusqu’au Parlement européen à Strasbourg. Samedi 18 mai à partir de 8h30, une trentaine de citoyens, membres d’associations écologistes alsaciennes ou personnalités politiques vont enfourcher leur vélo pour prendre le départ du premier « convoi de l’eau » en Alsace.

Pour préparer l’événement, le collectif d’associations Les Résistances de la Terre 68 s’est inspiré du « convoi de l’eau » organisé par Les Soulèvements de la Terre en août 2023. Les militants écologistes avaient alors pédalé pendant une semaine depuis la mégabassine de Saint-Soline jusqu’à Paris. « On espère partir à trente et finir à cent devant le Parlement européen !« , lance Cécile Germain-Ecuer, coordinatrice de l’événement. La conseillère régionale (Les écologistes) est à l’origine du projet : « À trois semaines des élections européennes, l’objectif est de mettre la question de la gestion de l’eau au centre du débat politique. »

Départ de Wittelsheim

L’organisation n’a pas hésité bien longtemps pour choisir le lieu de départ : « Ici, on n’a pas de mégabassine, mais on a Stocamine, chacun sa croix « , soupire l’écologiste. Le collectif souhaite rappeler la présence des 42 000 tonnes de déchets enfouis sur le site situé à Wittelsheim et les risques de pollution de la nappe phréatique qui y sont liés (voir nos articles et notre dossier Stocamine – comme un poison dans l’eau).

Dans le cortège, plusieurs membres du collectif Déstocamine seront présents. « L’événement est l’occasion de parler du combat autour de l’eau en Alsace. Le convoi doit permettre de sensibiliser les citoyens à la qualité de l’eau et aux sécheresses, » affirme Philippe Aullen, co-organisateur de l’événement et membre de ce collectif.

Un événement « transfrontalier et festif »

Les participants à ce « convoi de l’eau » alsacien estiment avoir à rouler environ soixante kilomètres par jour. Ils rejoindront d’abord Mulhouse, puis passeront à Fessenheim avant d’aller camper dans le village allemand de Breisach-am-Rhein. « L’événement se veut transfrontalier. Toutes les questions relatives à la nappe phréatique et au Rhin concernent les habitants de part et d’autre de la frontière, » pointe Philippe Aullen. Une dizaine de membres d’associations écologistes allemandes doivent rejoindre le collectif à ce moment-là selon le membre de Déstocamine.

Tout au long de leur trajet, le collectif a prévu des animations artistiques et ludiques : « Le convoi de l’eau doit être un événement festif et culturel, » affirme Cécile Germain-Ecuer. Un atelier d’improvisation théâtrale est prévu lors de leur premier arrêt, ainsi que des jeux autour de la thématique de l’eau. Le dimanche 19 mai, une projection du film Le fleuve invisible de Serge Dumont est organisé à 20h30 dans la salle des fêtes de Bolsenheim.

Trois tables rondes pour ponctuer le parcours

Le premier soir du périple, une table ronde sur la question des pollutions et des menaces qui pèsent sur le Rhin est organisé avec Élodie Giuglaris, hydrogéologue membre du service géologique nationale (BRGM), Daniel Reininger, responsable du Réseau Eau d’Alsace Nature et Philippe Aullen de Déstocamine. Le débat sera animée par la militante écologiste Nathalie Dubié.

Après être remonté en selle le lendemain matin, le groupe doit se diriger vers Muttersholtz. La Maison de la nature du Ried, située dans le village, accueillera une seconde table ronde intitulée « la préservation de la ressource en eau en Alsace ». La discussion tournera autour des solutions locales mises en place et de la gestion des zones humides entre la pilote du groupe local Alsace Nature-Piémont, Martine Marchal-Minazzi, l’hydrogéomorphologue et professeur à l’université de Strasbourg Laurent Schmitt, la juriste Mélissandre Curien, et l’écologue Jean-Charles Dor, copilote du groupe local Alsace Nature- Thur-Doller.

Pour le dernier jour, les cyclistes prendront la direction du Parlement européen de Strasbourg. Le collectif des Résistances de la Terre 68 a invité trois personnalités politiques pour terminer l’événement autour d’une dernière table ronde. Benoît Biteau, député européen membre des Écologistes et militant contre les mégabassines, Céline Geissmann du Parti Socialiste, candidate aux élections européennes et Emmanuel Fernandes, député de la France Insoumise de Strasbourg-sud, débattront autour de la thématique de « L’Europe et l’eau » à L’Orée 85.

Brumath continue de remplacer des champs par des fast-foods et des parkings

Brumath continue de remplacer des champs par des fast-foods et des parkings
La zone de loisirs au nord de Brumath pourrait connaitre une importante extension.

La municipalité de Brumath compte étendre son complexe de loisirs en périphérie pour y installer un KFC, une piste de karting ou encore une salle de réalité virtuelle. Un collectif d’habitants dénonce un projet obsolète, inscrit dans une logique néfaste pour le climat et la convivialité au centre-ville.
Le vaste parking du cinéma Pathé de Brumath est un désert de béton ce mardi 14 mai. Rares sont les personnes qui s’y aventurent en semaine. « Ce modèle Disneyland consistant à proposer des activités payantes en périphérie des villes est obsolète et absurde », souffle Céline Neveux. Elle fait partie de la vingtaine de membres actifs du collectif Anti zone de loisirs de Brumath.
Calibré pour accueillir des centaines de voitures, le parking du cinéma est presque vide en journée.
Les pieds plantés dans le sol, la naturopathe et professeure de yoga regarde en direction du périmètre du projet. Il s’agit de l’extension du complexe existant au nord de la commune, derrière le cinéma et le McDonald’s, justement. Les sept hectares concernés sont aujourd’hui composés de surfaces agricoles, de vergers, de prairies et de bosquets. « Il n’y a aucune prise en compte de la crise climatique. Notre maire ne voit pas de problème dans le fait de continuer à artificialiser des terres et de proposer des espaces uniquement calibrés pour les automobilistes », résume la militante.
Céline Neveux

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Engagée contre les atteintes à l’environnement, la rédaction suit de près les enjeux écologiques et enquête sur les alertes qui lui sont transmises, les suspicions de pollutions, les artificialisations masquées, la qualité de l’air et de l’eau… Sans Rue89 Strasbourg, des projets comme un stade de biathlon dans les Vosges, ou une route sur la colline de Lorentzen seraient bien moins connus des Alsaciens.

Thibault Vetter suit les collectifs militants et associations qui se mobilisent partout dans la région face aux projets écocides comme les entrepôts d’Amazon par exemple. Un travail de l’ombre, qui nécessite beaucoup de contacts et le décorticage de nombreuses alertes.

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À défaut de camper, des étudiants dorment devant l’Université en soutien à Gaza

À défaut de camper, des étudiants dorment devant l’Université en soutien à Gaza

Pour la troisième nuit consécutive, une trentaine de militants a dormi devant le bâtiment du Patio sur le campus central de l’Université de Strasbourg, mercredi 15 mai. Ils demandent à ce que les partenariats avec les universités israéliennes cessent et aimeraient dialoguer avec leur présidence.
L’orage gronde à Strasbourg, mercredi 15 mai peu après 22h30. Malgré les torrents de pluie, une trentaine d’étudiantes et d’étudiants installent leurs lits sur des palettes, à même le sol, devant le Patio, le bâtiment universitaire . . .

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Opacité et conflits d’intérêts : le centre socioculturel de l’Elsau signalé au procureur

Opacité et conflits d’intérêts : le centre socioculturel de l’Elsau signalé au procureur
Entrée du centre socioculturel de l’Elsau.

Dépenses et décisions intraçables, fausses déclarations et conflits d’intérêts… Sur la base d’un second rapport, les partenaires financiers du centre socioculturel de l’Elsau ont signalé la gestion de l’établissement au procureur de la République de Strasbourg.
Un second rapport, encore plus accablant. Au courant du mois de mars, les financeurs du centre socioculturel (CSC) de l’Elsau ont pris connaissance d’un audit financier et organisationnel de l’établissement. La CAF, la Ville de Strasbourg, la préfecture du Bas-Rhin et la Collectivité d’Alsace (CeA) ont ainsi découvert, plus précisément encore, les différentes facettes d’un centre social à la dérive, comme Rue89 Strasbourg l’a révélé en octobre.
L’enquête du cabinet SQA Equation décrit des « indicateurs d’activités (…) à la fiabilité incertaine », une « association (…) sans culture de traçabilité des décisions » avec « des pouvoirs fortement centralisés auprès de l’ex-directrice ». Le cabinet s’étonne aussi de hausses de salaires importantes pour certains employés, dans un contexte d’activité en baisse pour le CSC. Autant de faits suspects qui ont poussé les partenaires financiers à rédiger un signalement auprès du procureur de Strasbourg à la mi-avril.

32 500 euros d’indemnisation, « sujet à caution »

Pour ce rapport mené sur la période 2018-2022, les auteurs précisent d’emblée les obstacles rencontrés au cours de leur enquête : « Une partie des dépenses que nous avons sélectionnées n’ont pas été justifiées. » Les auditeurs regrettent ainsi que « ni les budgets, ni les comptes présentés en conseil d’administration ne détaillaient les dépenses pour ce qui concerne le personnel (notamment les rémunérations et les formations) ».
L’indemnité de départ à la retraite de l’ancienne directrice du CSC est révélatrice du fonctionnement opaque de l’établissement. Pierrette Schmitt a en effet signé elle-même la décision de s’octroyer plus de 32 550€ d’indemnisation pour congés non-pris. Une pratique qui suscite plusieurs interrogations pour les auditeurs :

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Une fête de l’Humanité au Neudorf samedi 25 mai

Une fête de l’Humanité au Neudorf samedi 25 mai
Les affiches de l’événement ont été réalisées par Nicolas Commisso, membre de l’association Les ami.e.s de la Fête de l’Humanité.

La cinquième édition de la version strasbourgeoise de la Fête de l’Humanité se déroulera samedi 25 mai au centre culturel Marcel Marceau. L’événement garde sa formule traditionnelle, entre débats, animations et concerts.

Des débats sur des thèmes variés, sur fond d’élections européennes et une soirée teintée de sonorités latines. C’est la recette de l’édition 2024 de la Fête de l’Humanité 67, prévue samedi 25 mai à partir de 11 heures au centre culturel Marcel Marceau à Strasbourg. « C’est un peu la petite sœur de la Fête de l’Huma’ parisienne. Un moment populaire, culturel et politique », sourit Antoine Splet, président de l’association organisatrice.

Créée fin 2023, cette association, qui compte une quinzaine de membres, coorganise l’événement avec la branche bas-rhinoise du Parti communiste (PC 67). « L’objectif est de donner aux gens un espace de rencontre et de débats, de découvertes des cultures progressistes, pour pousser à la réflexion », affirme Hülliya Turan, secrétaire départementale du PCF 67. Les deux organisateurs attendent au moins 700 participants, « pour faire aussi bien que l’an passé ».

Des débats sur le nucléaire ont animé la quatrième édition de la Fête de l’Humanité 67.Photo : Fête de l’Humanité 67 /Document remis

« Des sujets avec un impact concret sur le quotidien »

Quatre débats sont organisés à l’occasion de cette journée. À partir de 11h30, « Un an après les révoltes dans les quartiers populaires : Où en-est on aujourd’hui ? » lancera la journée avec Joris Castiglione, conseiller municipal (PCF) et Nathalie Jampoc-Bertrand, vice-présidente (PS) de l’Eurométropole en charge du renouvellement urbain. Ce duo d’élus sera accompagné par Joëlle Bordet, psychosociologue qui a travaillé sur le quartier de la Meinau et de Mouss, un acteur associatif connu du quartier de l’Elsau.

Un premier débat auquel tient la secrétaire départementale du PCF, Hülliya Turan :

« C’est essentiel d’ouvrir le champ du débat sur le sujet. Sinon, nous risquons d’avoir de nouveaux événements de la sorte dans le futur, de manière cyclique, avec une violence qui va crescendo. »

Après la pause repas, Antoine Dubiau, doctorant à l’Université de Genève et auteur de l’ouvrage Écofascismes, discutera avec le député communiste du Nord-Pas-de-Calais, Jean-Marc Tellier, autour du thème : « Extrême-droite : mieux la connaître pour mieux la combattre ». « Un débat essentiel et d’actualité au vu de la manifestation du 9 mai à Paris et du contexte en France« , commente Hülliya Turan.

Sandra Regol, députée écologiste de la première circonscription du Bas-Rhin, participera à partir de 16 heures au débat intitulé : « Entre urgence écologique et aspirations populaires : quels choix politiques pour gagner la bataille du climat ? » Elle discutera avec Alain Pagano, maître de conférences à l’Université d’Angers et membre du PCF, co-auteur d’Un programme unitaire pour le climat.

L’an passé, lan Brossat, Sandra Regol et Emmanuel Fernandes ont participé aux débats.Photo : Document remis / Fête de l’Humanité 67

Et pour conclure cet après-midi, le chercheur indépendant Thomas Vescovi, spécialiste d’Israël et des territoires palestiniens occupés, proposera à l’audience ses réflexions sur le thème : « Israël-Palestine : quelles conditions pour construire une paix juste et durable ? » « Il a vraiment une carte blanche. Il sera seul face au public« , précise Antoine Splet. Pour chaque débat, un temps d’échanges avec le public est prévu.

Élections européennes et animations musicales

En toile de fond de cette journée, les organisateurs ne cachent pas leur volonté de parler des élections européennes. « C’est l’occasion de rappeler l’importance d’aller voter dimanche 9 juin pour le progrès social », explique la représentante du PCF dans le Bas-Rhin. Elle prendra la parole avec le député communiste Jean-Marc Tellier et Fleur Laronze, conseillère d’Alsace (PCF) et candidate aux élections européennes sur la liste « Gauche unie pour le monde du travail » à 15h30.

Pour rythmer l’après-midi, le groupe strasbourgeois La Paloma réalisera des interludes musicaux en interprétant des chants révolutionnaires espagnols. Pour les familles et les enfants, le duo local La Truite à Fourrure, composé du slameur et conteur Fred Duvaud et de l’auteur, compositeur et interprète Julien Rambaud, jouera Galope Cheval !, un spectacle de 45 minutes construit autour de contes et de chansons.

Teaser du spectacle Galope cheval ! par le duo strasbourgeois La Truite à Fourrure.

À partir de 19 heures, place aux concerts. La programmation de cette cinquième Fête de l’Huma’ locale repose sur des artistes alsaciens, amateurs de musique latine et du monde. La mini-fanfare des balcons ouvrira le bal à l’extérieur de la salle Marcel Marceau avec des interprétations de chansons françaises et du monde. Puis le trio Del Aguila Y Amigos montera sur scène pour proposer un répertoire de musique gipsy et latino à 20h30.

Puis, le groupe La Jawqa jouera son répertoire aux multiples styles, du merengue aux chansons traditionnelles d’Amérique latine, sans oublier la salsa. Enfin, le collectif d’artistes strasbourgeois La Finca enverra deux DJs pour un set de 23h30 à 1h du matin. « Les deux DJs ont construit un set qui se raccroche au reste de la programmation. Quelque chose d’assez grand public pour faire découvrir les sonorités électroniques d’Amérique latine », détaille Nicolas Commisso, en charge de la programmation musicale et de la communication de l’événement.

Une exposition sur Manouchian et sur les profils d’ouvriers

Une librairie et un petit village des associations avec une quinzaine de stands seront installés pendant la journée. Des jeux en bois et des jeux de société seront aussi laissés à disposition du public. Trois expositions seront enfin installées pour l’occasion : l’exposition « 20% Profils d’ouvriers » d’Olivier Toussaint, une exposition des portraits du groupe Manouchian réalisée par le PCF, « Manouchian, de l’Affiche rouge au Panthéon » et une performance photographique de Pascal Bastien qui consiste à faire des portraits de strasbourgeois pour promouvoir la paix.

En Alsace, des librairies indépendantes « fragiles » mais « dynamiques »

En Alsace, des librairies indépendantes « fragiles » mais « dynamiques »
Gilles Million et Emma Kolodziej, de la commission interprofessionnelle du livre.

En Alsace, la Confédération interprofessionnelle du livre constate les difficultés des librairies, maisons d’éditions, auteurs et autrices indépendantes. Un secteur en tension mis en avant par le label Strasbourg capitale mondiale du Livre.
Dans un petit bâtiment proche de la station de tram Rotonde, Gilles Million et Emma Kolodziej font partie de la Confédération interprofessionnelle du livre (CIL), une structure en charge de l’accompagnement économique des librairies et maisons d’édition indépendantes, ainsi que des auteurs et autrices. Ils sont aussi respectivement directeur et chargée de projet de l’opération Capitale mondiale du livre.

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Les contours institutionnels de l’Alsace âprement discutés à la préfecture

Les contours institutionnels de l’Alsace âprement discutés à la préfecture
L’entrée de l’hôtel de Région à Strasbourg

Franck Leroy, président de la Région Grand Est, et Frédéric Bierry, président de la Collectivité d’Alsace, ont tous les deux rendez-vous à la préfecture pour voir comment se partager des compétences institutionnelles. Prise entre les deux feux, Pia Imbs, présidente de l’Eurométropole, s’explique et aimerait passer à autre chose.

Pia Imbs n’a guère apprécié d’être qualifiée de « traître » à l’Alsace dans des communiqués de mouvements régionalistes et dans des publications sur les réseaux sociaux. Pour la présidente de l’Eurométropole de Strasbourg (EMS), dont la langue maternelle est l’alsacien et qui a initié une politique de valorisation des cultures régionales au sein des 33 communes strasbourgeoises, le coup est rude.

Elle paie ses déclarations passées contre une Région Grand Est qu’elle avait qualifiée « d’artificielle » et son appartenance au Mouvement pour l’Alsace, qui a pour objectif le retour à une Région de plein exercice. Après avoir signé un courrier à Emmanuel Macron appelant à garder l’Alsace dans le Grand Est, elle s’est expliquée lundi 13 mai devant des journalistes :

« C’est vrai j’étais sceptique au début mais je constate que l’Alsace existe toujours, les Vosges sont toujours là… L’Alsace n’a rien perdu avec le Grand Est, elle s’est même renforcée. En témoigne nos échanges fructueux avec la Région Grand Est, sur la mise en place du Réseau express métropolitain par exemple. L’Eurométropole collabore aussi au quotidien avec la Collectivité d’Alsace. J’appelle donc les présidents de ces deux collectivités à avoir des échanges nourris pour corriger les aspects négatifs de la loi de 2015. Nous avons mieux à faire que de démanteler le Grand Est. »

Pia Imbs a été ébranlée par la violence des propos qu’elle a reçu.

Plainte pour diffamation

Effarée par la violence des messages qu’elle a reçu, y compris par sms, Pia Imbs promet de porter plainte pour diffamation contre celles et ceux qui ont insinué que son soutien à la Région Grand Est est motivé par sa nomination comme administratrice à l’Agence de financement des infrastructures de transports (AFIT). Cette agence qui répartit les crédits de l’État dans les réseaux de transports est présidée depuis mars par Franck Leroy. « J’ai été nommée par le ministre des Transports avant que M. Leroy ne soit proposé à la présidence de l’AFIT », indique Pia Imbs qui précise en outre qu’il s’agit d’une fonction bénévole et que cette nomination vient saluer « la politique volontariste de l’Eurométropole en faveur des mobilités ».

Considérant que la rupture est consommée avec le MPA, Pia Imbs a indiqué aux DNA avoir quitté ce mouvement. En revanche, elle n’entend pas participer à un rassemblement des élus alsaciens favorables au maintien de l’Alsace dans la Région Grand Est.

Frédéric Bierry et Franck Leroy déterminés

Des élus également qualifiés de traitres par Frédéric Bierry le matin même. Devant des journalistes, le président de la Collectivité d’Alsace (CeA) a nié la capacité des maires à se prononcer pour ou contre la sortie de l’Alsace du Grand Est. Il a rendez-vous dès mardi 14 mai avec Franck Leroy à la préfecture pour échanger sur d’éventuelles délégations de compétences. Mais le président de la Collectivité d’Alsace a prévenu, il veut des transferts et pas des délégations, qu’il qualifie « de miettes ».

Franck Leroy demande des preuves d’efficacité supérieure à la CeA.

De son côté, Franck Leroy s’est également exprimé lundi après-midi lors d’une conférence de presse à l’hôtel de région de Strasbourg. Il se rendra bien à la réunion de travail avec la préfète Josiane Chevalier mais, indique-t-il, Frédéric Bierry devra démontrer en quoi une délégation rendrait le service public plus efficace :

« Le président de la République a évoqué l’artisanat, le tourisme ou le sport… Alors on peut en discuter, mais d’une part, ce ne sont pas des miettes et surtout, ce sont des domaines où la Région est pleinement investie. Notre boussole, ce sera la qualité du service rendu aux citoyens et dans bien des domaines, l’Alsace a besoin de la force de frappe du Grand Est. »

La réunion s’annonce donc fort sympathique. Ces échanges, qui vont mobiliser toutes les qualités de diplomate de Josiane Chevalier, doivent durer un mois.

Au Parlement européen, Fabienne Keller a redéfini les règles du tri des migrants

Au Parlement européen, Fabienne Keller a redéfini les règles du tri des migrants
Fabienne Keller, eurodéputée depuis 2019 et ancienne maire de Strasbourg.

Au terme de son premier mandat, l’eurodéputée strasbourgeoise Fabienne Keller figure en bonne position pour être réélue en juin. Elle s’est distinguée en travaillant sur l’un des textes majeurs de la législature : le Pacte sur la migration et l’asile.
À peine entré dans la permanence, l’œil est happé par l’avalanche de goodies. Posters pétillants, drapeaux en plastique, tote-bags boulochés… Le drapeau européen s’imprime sur tous types de textures. Une affiche de campagne municipale se détache, dans ce panorama bleu européen : « Fabienne Keller, à vos côtés. » Dix ans après sa défaite aux élections municipales, l’ancienne maire de Strasbourg accueille avec le sourire, multiplie les traits d’humour et mime du bout des doigts le pistolet et la posture de James Bond. « Sur la liste, je suis un peu l’agent 007 », s’amuse-t-elle.

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Cinq multinationales annoncent des investissements massifs en Alsace

Cinq multinationales annoncent des investissements massifs en Alsace
La facade du siège de Microsoft France et Microsoft EMEA à Issy les Moulineaux.

Dans le cadre du sommet Choose France 2024, organisé par le gouvernement, cinq grands groupes ont annoncé des investissements en Alsace ce lundi 13 mai.

Initié par le gouvernement en 2018, Choose France a été conçu pour promouvoir les investissements d’entreprises étrangères sur le territoire. Son édition 2024, organisée à Versailles, a été l’occasion pour cinq multinationales d’annoncer de futurs investissements en Alsace ce 13 mai.

Le plus spectaculaire est celui de Microsoft, qui compte installer, pour deux milliards d’euros, un centre de données (data center) « nouvelle génération » à Petit-Landau. Le petit village de 800 âmes se trouve au bord du Rhin, à quelques kilomètres au sud-est de Mulhouse.

Des emplois à Hager

Le groupe Hager, spécialisé dans les installations électriques, prévoit des investissements à hauteur de 120 millions d’euros dans deux de ses quatre sites alsaciens, à Obernai et à Bischwiller, pour moderniser ses usines et augmenter ses capacités de production. 500 emplois devraient ainsi être créés.

Le fabricant de confiseries au chocolat Mars va investir 130 millions d’euros dans la digitalisation de ses usines françaises dont les quatre alsaciennes à Haguenau, Biesheim, Ernolsheim et Steinbourg. Essity, qui produit du papier hygiénique, des mouchoirs et de l’essuie-tout, va investir 30 millions d’euros dans son centre de recherche et développement à Kunheim.

Enfin, le géant pharmaceutique Novartis a communiqué son intention d’investir 30 millions d’euros en France, sachant qu’un important centre de biotechnologie est implanté à Huningue, commune à l’extrême sud de l’Alsace, au bord du Rhin.

#Hager

La police évacue un « campement pour Gaza » sur le campus central de l’université

La police évacue un « campement pour Gaza » sur le campus central de l’université
Évacuation du « campement pour Gaza » sur le campus de l’université ce lundi 13 mai.

À peine installés dans une dizaine de tentes, une vingtaine d’étudiants venus manifester leur soutien à la population gazaouie ont été évacués par la police.

Trois heures à peine. C’est le temps qu’aura duré la nouvelle mobilisation du comité Palestine Unistras ce lundi 13 mai. Aux alentours de midi, près de 25 étudiants et étudiantes ont installé une dizaine de tentes pour former un « campement pour Gaza ». Ils entendaient rester sur le campus central jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites.

Parmi celles-ci, « la condamnation officielle des actions israéliennes par le président de l’Université, Michel Deneken, et l’appel à un cessez-le-feu immédiat dans un communiqué public », ainsi que « la fin des partenariats entre l’Université de Strasbourg (Unistra) et les universités israéliennes d’Ariel, de Bar-Ilan, de Jérusalem, de Reichman et de Tel-aviv ».

Mais Michel Deneken n’a pas donné suite aux demandes du collectif. Selon l’Unistra, « le président de l’Université n’a pas reçu de demande d’entrevue ». Le collectif étudiant a annoncé en retour qu’une lettre lui sera transmise dans la soirée.

Le camp en soutien à la Palestine a été démonté sous la surveillance de la police.Photo : Dorian Mao / Rue 89

Une trentaine de policiers mobilisés

Peu après 15 heures, le fonctionnaire chargé de la sécurité et de la défense auprès de la présidence de l’Unistra est allé à la rencontre des étudiants installés en face du Patio. « Je suis allé les voir dès que j’ai su qu’une intervention policière allait se produire, ce que je souhaitais éviter », affirme-t-il. Les étudiants n’ont pas levé le camp suite à cette entrevue. « Nous étions encore en train de discuter quand la police est arrivée, affirme une représentante du collectif. L’objectif était de rester jusqu’à ce qu’une rencontre ait lieu avec le président de l’Université ».

Questionnée sur la décision de solliciter la police nationale pour évacuer le campement, l’Unistra explique qu’aucune demande d’autorisation n’a été faite par les étudiants. Elle précise également avoir appliqué les dispositions liées au dispositif Vigipirate, indiquant la marche à suivre en cas de rassemblement non autorisé.

Les étudiants ont été évacués du camp pour des contrôles d’identité.Photo : Dorian Mao / Rue89

Près d’une trentaine de policiers qui sont intervenus pour évacuer le campement. Ils ont dû porter certains militants. De nombreux étudiants présents ont été mis à l’écart afin de procéder à des contrôles d’identité. Pendant ce temps, plusieurs agents de l’Université ont procédé au démontage du camp, sous la surveillance des policiers présents. Les affaires personnelles des étudiants ont été rassemblées et déplacées dans un des bâtiments à proximité.

Les affaires des étudiants présents sur le camp ont été rassemblées et mises à l’écart.Photo : Dorian Mao / Rue89

Un barbecue à 18 heures en face du Patio

Vers 16h, les forces de l’ordre ont quitté le campus sous les huées des étudiants et au son du slogan « Free Palestine ». Le collectif Palestine Unistras a ensuite organisé une assemblée générale spontanée, sur le lieu où le campement était dressé, pour revenir sur l’évacuation du camp et décider de la suite de la mobilisation. Les étudiants ont organisé un barbecue à 18h devant le bâtiment du Patio. « Une partie de l’argent récolté à cette occasion ira à Gaza », affirme une militante.

À la Meinau, le camp démantelé mi-avril s’est reconstitué

À la Meinau, le camp démantelé mi-avril s’est reconstitué
Malika et sa fille sont arrivées le 26 avril dans le nouveau camp du parc du Krimmeri à la Meinau.

Dans le parc du Krimmeri, un nouveau camp de migrants s’est formé après l’évacuation du 19 avril. Une quinzaine de tentes se dressent à nouveau au bord du Rhin Tortu, mercredi 8 mai. Plusieurs familles se sont installées tandis que d’autres y sont revenues quelques jours après leur expulsion du lieu par la police.
En face de l’antenne du Secours Populaire à la Meinau, fermé ce mercredi 8 mai, Luka, 8 ans, roule sur un vélo bleu turquoise. Nikolozi, du même âge, court tout . . .

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En 2023, il a manqué 16 000€ à Rue89 Strasbourg

En 2023, il a manqué 16 000€ à Rue89 Strasbourg
Roni Gocer à son poste en novembre 2023

L’année comptable de Medialab, l’entreprise locale éditrice de Rue89 Strasbourg, s’est bouclée avec un déficit de 16 070€. Ce fut une année d’investissements importants et d’embauches, portés par des abonnements en hausse mais pas suffisants.

En 2023, la société Medialab a dépensé 220 967€ en salaires et charges diverses pour éditer chaque jour Rue89 Strasbourg, soit un peu plus de 18 000€ par mois. À cela, il a fallu ajouter 95 070€ de développements pour déployer notre magnifique nouveau site web, lancé en octobre 2023. Au total, les charges du bilan de Medialab en 2023 s’établissent à 306 559€.

Des recettes publicitaires en baisse

Côté recettes, les abonnements ont apporté 109 113€ (+16%) et la publicité 47 255€ (-12%). Nous avons complété ces ressources par des bourses pour enquêter sur Stocamine (10 000€) et pour l’opération d’éducation aux médias Quartiers connectés (20 000€). Une subvention d’Aide au pluralisme pour les sites de presse en ligne du ministère de la Culture (24 616€) complète ces recettes. Les développements du nouveau site ont été pris en charge à 66% par l’État avec une subvention de 69 355€. Tout ceci amène le produit 2023 de Medialab à 292 309€.

Nous avons donc terminé l’année 2023 avec un déficit de -16 070€. Etant donné qu’il s’agissait d’une année de forts investissements, ce résultat négatif n’est pas surprenant. Il est en revanche plus important qu’anticipé notamment en raison d’une nouvelle baisse de nos recettes publicitaires et d’un objectif de 2 000 abonnements actifs qui n’a pas été réalisé en 2023.

Un départ non remplacé

Fort heureusement, le nombre d’abonnements actifs continue de progresser (2 040 fin avril) mais ce déficit a grevé notre trésorerie, ce qui a pour conséquence de réduire la taille de la rédaction en 2024 puisque nous ne sommes pas en mesure de remplacer Maud de Carpentier après son départ fin avril.

Medialab emploie cinq journalistes à temps plein, une personne en charge des relations avec les abonnés ainsi qu’une demi-douzaine de journalistes indépendants rémunérés à l’article ou pour leurs photographies. Les salaires et charges de Rue89 Strasbourg constituent 83% de nos charges d’exploitation : chaque euro dépensé est investi dans la production d’un journalisme indépendant et engagé à Strasbourg, conformément à notre promesse.

Comment nous soutenir

En 2024, Rue89 Strasbourg espère sortir du rouge, notamment en comptant sur le soutien d’un nombre plus important d’abonnés (nous espérons atteindre 2 400 abonnements actifs à la fin de l’année). Nos investissements vont se réduire mais nous comptons bien continuer d’innover, avec on l’espère le lancement de nouveaux « produits » en septembre.

Pour permettre et soutenir l’existence d’un média indépendant d’actualités et d’investigation à Strasbourg, vous pouvez :

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Pierre Jakubowicz prêt à prendre la municipalité en double file

Pierre Jakubowicz prêt à prendre la municipalité en double file

Conseiller municipal, Pierre Jakubowicz (Horizon) ne se voit plus dans l’opposition encore très longtemps. L’extension du stationnement payant sera son marchepied.
Lundi 6 mai, il est 18h30 et des dizaines de personnes débarquent à la brasserie de la Bourse, place d’Austerlitz. Elles sont invitées à s’informer sur l’extension du stationnement payant à Neudorf avec Pierre Jakubowicz, conseiller municipal (Horizon) dans l’opposition.
Avec une petite équipe de militants, il a distribué 14 000 invitations dans les boites aux lettres des Neudorfois. « Nous avons reçu 600 réponses, et 115 inscriptions à cette soirée », s’enorgueillit l’élu. Pourquoi avoir organisé cette réunion, alors qu’il s’agit d’une politique sur laquelle la municipalité a amplement communiqué, y compris lors de réunions publiques ? « On s’est rendu compte que des informations essentielles étaient masquées par la municipalité, souligne Pierre Jakubowicz, comme le fait qu’un seul forfait résident n’est possible par foyer fiscal. »

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