La préfecture projette d’interdire la vente d’alcool à emporter pour les restaurateurs et autres exploitants de terrasses. L’interdiction pourrait être étendue aux magasins, afin de ne pas créer une situation de concurrence déloyale.
La préfète du Bas-Rhin n’est pas là pour s’amuser. Un futur arrêté préfectoral viendra bientôt le prouver. Selon une information émanant du service « Domaine public » de la Ville de Strasbourg transmise à certains exploitants de bars, « un arrêté préfectoral interdira la vente à emporter d’alcool pour les débits de . . .
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L’Eurométropole de Strasbourg est un territoire particulièrement dépendant du gaz pour son approvisionnement en énergie. Qu’en est-il alors de son exposition en cas d’arrêt des approvisionnements russes ? Décryptage.
Chaque année, l’Eurométropole de Strasbourg consomme environ 3,5 millions de mégawattsheure (MWh) de gaz pour répondre à 30% de ses besoins globaux en énergie. L’agglomération alsacienne est particulièrement dépendante du gaz, puisqu’en France, le gaz ne couvre que 20% des besoins énergétiques. La comparaison est d’autant plus frappante que l’agglomération ne recourt pas au gaz pour sa production d’électricité.
Cette surdépendance au gaz strasbourgeoise provient de l’histoire d’abord, les foyers strasbourgeois sont très bien connectés au réseau et forment le premier pôle de consommation du territoire. Puis cette proportion s’explique par les spécificités de l’industrie strasbourgeoise. Au-delà de l’attrait économique d’une énergie historiquement bon marché, le gaz permet une précision dans le contrôle des hautes températures indispensables aux usines strasbourgeoises de levure et de biotechnologies, ou encore aux brasseries et aux papeteries.
Le biogaz à ses balbutiements
Le gaz présent en France est importé à 99%, la Norvège fournit 40,6 % des importations, la Russie 17%, les Pays-Bas 8,4%, l’Algérie 9,5%… À Strasbourg, 1% des besoins est couvert par des bio-méthaniseurs, comme celui installé à la station d’épuration de La Wantzenau en 2014. En 2019, sa production de biogaz n’a couvert que l’équivalent de la consommation d’énergie de 3 600 foyers. L’entrée en fonction récente d’un deuxième bio-méthaniseur à Oberschaeffolsheim à partir de déchets agricoles n’a pas significativement changé la donne.
En tout, cinq sites de production injectent aujourd’hui du biogaz dans le réseau de distribution local, opéré par RGD-S (ex Gaz de Strasbourg), qui couvre 120 communes du Bas-Rhin. Ensemble, ils pourvoient à 2,8% des besoins de ses 110 000 bénéficiaires, soit à l’équivalent de ceux de 16 000 foyers.
Un financement à l’aveugle
Quoi qu’il en soit, les volumes achetés par tous les fournisseurs sont versés dans le même réseau des gazoducs et points de stockages français. C’est donc une piscine commune de gaz importé qui alimente les réseaux de distribution. Julien Tchernia, P-DG de EkWateur, unique fournisseur de gaz alternatif à ÈS Energie, détaille :
« Sur les marchés du gaz naturel, aucun fournisseur n’a connaissance de l’origine géographique de ce qu’il achète. »
Certains gros fournisseurs ont passé des contrats directs de moyenne ou longue durée avec des producteurs identifiés, souvent protégés par le secret des affaires. C’est le cas d’Engie, engagé avec le géant russe Gazprom pour 20% de son approvisionnement jusqu’en 2030. ÉS Strasbourg, qui concentre 98% de la fourniture de gaz résidentiel dans l’Eurométropole, n’a pas souhaité préciser si elle est tenue par des contrats.
Strasbourg connectée au gaz russe
Un coup d’œil à la carte de France indique cependant que le point d’importation de gaz le plus proche de Strasbourg est celui d’Obergailbach en Moselle, il s’agit du robinet des importations de gaz russe. Notre territoire se trouve donc dans le périmètre de diffusion naturel du gaz russe. Le gaz norvégien peut aussi atteindre Strasbourg mais depuis Dunkerque et Taisnières au nord du pays. Mais si l’Alsace compte parmi les premiers utilisateurs du gaz russe livré en France, est-elle alors plus exposée à une interruption brutale de son arrivée à Obergailbach ?
Non, selon Martine Mack, directrice générale de R-GDS qui rassure :
« Il n’y a pas de fléchage. Si les molécules de gaz russe n’arrivent pas, on ne va pas fermer les compteurs des clients qui consomment russe. »
Des moyens de compensation physique opérationnels
Le transporteur GRT-Gaz (ex Gaz de France), qui gère les gazoducs de la majeure partie du pays, garantit un équilibrage de la distribution sur l’ensemble du territoire, sans donner plus de détails ni préciser s’il en a déjà fait l’expérience à un niveau de besoin comparable. Un expert de la distribution de gaz qui souhaite rester discret détaille à la place de GRT-Gaz :
« L’Alsace n’est plus dépendante d’Obergailbach, ce qui n’était pas le cas il y a encore 15 ans. Les transporteurs ont désormais la possibilité de faire remonter du gaz depuis le Sud de la France si nécessaire. Tout est substituable par pression. Il existe déjà un équilibrage permanent du réseau de transports pour s’adapter à la météo. »
GRT-Gaz ajoute qu’une nouvelle entrée de gaz algérien dans notre région serait aussi opérationnelle par Oltingue à la frontière suisse du Haut-Rhin, qui sert aujourd’hui pour les exportations.
Puisque le gaz russe ne représente que 17% du gaz que consomment les Français, les acteurs du secteur martèlent que sa disparition n’aurait pas d’incidence catastrophique pour le pays. Maxence Cordiez, ingénieur spécialiste des énergies et auteur de « Énergies, fake or not » (Tana éditions, avril 2022) prévient cependant :
« La grande inconnue, c’est plutôt le niveau de solidarité avec les autres pays européens, sachant que certains sont beaucoup plus dépendants du gaz russe que nous. »
Trois gros consommateurs à Strasbourg
GRT-Gaz assure que les stocks de gaz en France et la diversité des sources d’approvisionnement permettront de passer l’hiver 2023. À condition qu’il ne soit pas trop rude, nuance Martine Mack de RGD-S, qui ajoute la question du renouvellement des stocks par la suite :
« Si on veut passer l’hiver 2023, il va falloir faire des économies dans tous les sens. C’est possible : 1 degré celsius (°C) de chauffage en moins équivaut à une économie de consommation de 7%. »
En plus des mesures courantes d’interruptions dédommagées de fournitures, négociées avec certains industriels, l’État anticipe. Dans un décret du 7 avril, il se tient prêt à donner pour consignes aux distributeurs de procéder à des mesures de délestage auprès de 5 000 grands consommateurs de plus de 5 gigawattsheure (GWh) par an. Il n’a pas encore précisé lesquels.
Sur l’ensemble du réseau local de distribution RGD-S, une cinquantaine de sites seraient susceptibles d’être concernés, qui représentent à eux seuls la moitié du gaz consommé sur le territoire. À Strasbourg, les trois plus gros consommateurs de gaz rendus publics sont le réseau de chaleur de Hautepierre (185 000 MWh), l’usine de fabrication de papier Blue Paper (179 000 MWh) et l’usine d’aciers revêtus NLMK (122 000 MWh).
L’indépendance en ligne de mire
Avant qu’une interruption des approvisionnements russes ne conduise à une envolée des prix ou à des coupures, Maxence Cordiez défend une régulation de la demande sur le modèle de la circulaire de l’ancien premier ministre Jean Castex en mars. Celle-ci donne pour consigne que le chauffage des bâtiments publics ne dépasse pas 19°C et que la climatisation ne descende pas sous les 26°C :
« Si la réduction de la demande n’est pas pilotée politiquement par les rationnements, celle-ci va se réguler par la pauvreté. »
Maxence Cordiez
L’Eurométropole s’est fixé comme objectif l’indépendance au gaz importé d’ici 2050. Pour se faire, elle entend réduire d’ici là sa consommation de moitié, par la sobriété énergétique, les raccordements aux réseaux de chaleur, la rénovation du bâti ou encore en substituant des énergies renouvelables à cette énergie fossile. Elle mise ensuite sur la méthanisation et compte pousser ses propres capacités au maximum. Mais la production locale ne pourra atteindre, selon ses estimations, que 10% de ses besoins futurs en biogaz. La collectivité compte donc sur le développement des installations en zones rurales du Grand Est, région motrice en la matière, pour supporter le reste.
Le festival Contre-Temps prévoit une grosse édition du mercredi 15 au samedi 25 juin, près de 50 DJs sont programmés dans une douzaine de lieux à Strasbourg. Revue de détail et liens d’écoute.
Pour son édition 2022, dans une douzaine de lieux strasbourgeois du mercredi 15 au samedi 25 juin, Contre-Temps n’a pas lésiné sur les stars berlinoises méconnues, le mètre-étalon des soirées électro branchées. Sur une cinquantaine d’artistes invités, une dizaine sont annoncés comme venant ou ayant fait leurs armes dans la capitale de l’Allemagne, mais surtout capitale mondiale de la techno.
La soirée de clôture par exemple, appelée Final beat au Maillon samedi 25 juin, affiche une résidente du Berghain, Margaret Dygas, avec une techno minimaliste un brin entêtante mais surtout DMX Krew, parfait pour ambiancer les grands halls du théâtre avec son électro-pop assez oldschool mais toujours bienvenue, et validée par le label berlinois Gudu Records.
Autres artistes de cette soirée, Cinthie, de Berlin évidemment, avec une deep house d’inspiration plutôt nord-américaine, Zadig (France) et Nicolas Lutz de… Berlin, mais originaire de Montevideo en Uruguay. Le festival présente ce dernier DJ comme « le secret le mieux gardé de la scène électronique. »
Contre-Temps mêle allègrement les signatures européennes avec les talents strasbourgeois, qui officieront souvent en première partie, comme James Djinn avant Carin Kelly à la Kulture vendredi 24 juin. Et le même soir, Bobundé, qui s’est fait une spécialité de transformer les terrasses de Strasbourg en clubs antillais est programmé à la Grenze lors de la soirée SoundTrip, juste avant le duo Sheitan Brothers, qui lui devrait transformer l’espace club en un enfer disco orientalisant.
Puisqu’il est question d’orientalisme dans cette soirée Soundtrip, Contre-Temps a également convoquée Deena Abdelwahed, qui s’inspire allègrement de ses connexions avec l’Afrique du nord bien qu’installée à Toulouse.
Contre-Temps propose aussi des découvertes, une soirée dédiée est prévue vendredi 17 juin à l’Espace Django. Cette scène bon esprit, après avoir accueilli Altin Gün, propose cette fois Ko Shin Moon dans le même genre de mélange entre des sons traditionnels orientaux et des arrangements bien occidentaux. C’est plus très neuf, mais c’est toujours très efficace et très agréable.
Le festival a gardé une partie de sa programmation gratuite. Ainsi, samedi 18 juin, Contre-Temps offre une exposition à plusieurs DJs et collectifs de musique électronique strasbourgeois avec Mixorama, un événement en deux temps : une aprèm sur le parvis du TNS de 15h à 22h puis une nuit à partir de 23h au Molodoï.
Contre-Temps reconduit ses recettes phares, les Pelouses sonores annulées pour cause d’orage, six croisières festives sur l’Ill avec Batorama les vendredis 10 et 17 juin… En revanche, la fort plaisante et fort décadente soirée Splitmix, qui devait faire son grand retour au cinéma Star jeudi 23 juin, a été annulée en raison d’un avis défavorable de la commission de sécurité, ce qui n’aurait dû surprendre personne. Hélas, aucun organisateur de soirée ne semble en mesure de dépasser ces contraintes réglementaires, chaque année plus strictes. Strasbourg est donc condamnée à s’amuser uniquement en terrains bien balisés… ou à le faire sous les radars.
L’assemblée générale des personnels du rectorat appelle à la grève jeudi 16 juin. Ils demandent notamment plus de postes pour faire face au sous-effectif et la titularisation des contractuels de l’administration.
Fin février, Rue89 Strasbourg publiait une enquête sur le sous-effectif au service d’organisation des examens et concours du rectorat. Plusieurs fonctionnaires témoignaient alors travailler 50 à 60 heures par semaine. Certains ont déclaré des symptômes physiques inquiétants à cause du stress et de la fatigue. Mardi 1er mars, plus de la moitié des 60 personnels du service en question étaient en grève. Ils avaient alors obtenu une réunion avec la secrétaire générale académique qui avait promis l’instauration d’un dialogue social à travers des rencontres régulières avec le personnel.
Mais pour l’assemblée générale (AG) des personnels du rectorat, les « négociations qui s’en sont suivies ont confirmé que la direction ne souhaite pas prendre conscience de l’état de souffrance des personnels ». L’AG a ainsi décidé, vendredi 3 juin, d’appeler à nouveau à la grève pour la journée du jeudi 16 juin. D’après Rémi Louis, co-secrétaire de SUD Éducation, la principale revendication de l’AG est « un budget à la hauteur des besoins et des créations de postes en nombre suffisant », comme en mars.
Des signes, peu de conséquences concrètes
Rémi Louis revient sur les mois qui ont suivi la dernière mobilisation, et les raisons de cette nouvelle grève :
« De nombreuses réunions ont effectivement eu lieu. Notre hiérarchie nous envoie des signes pour donner une bonne impression mais avec très peu de conséquences concrètes. Ils nous ont annoncé qu’ils comptent titulariser des contractuels à la division des examens et concours en septembre. C’est la seule mesure réelle qu’ils prennent pour l’instant.
Olivier Faron, le recteur, nous a expliqué qu’il ne peut pas embaucher car c’est le ministère qui décide de la création des postes. Or le sous-effectif est le fond du problème. Notre hiérarchie devrait être là pour nous défendre et faire remonter nos besoins. Sinon, nous interpellerons le ministère nous même. »
Fin des vacations, titularisation des contractuels, augmentation des salaires
Dans son communiqué, l’assemblée générale énumère plusieurs autres exigences :
« La fin des recrutements sous le statut de la vacation (utilisé abusivement par le rectorat), la titularisation des personnels contractuels. […] La fin des pratiques managériales toxiques mettant en danger la santé des agent·e·s. […] L’indexation des salaires sur l’inflation… »
Pour permettre la mobilisation votée par l’AG, SUD Éducation a déposé un préavis. La CGT soutient la grève. Un rassemblement est prévu le 16 juin à midi devant le rectorat de l’académie, rue de la Toussaint à Strasbourg, et une nouvelle assemblée générale aura lieu à 14h.
Avec un score en progression dans toute l’Alsace, le Rassemblement national parvient au second tour dans huit circonscriptions sur 15, contre à peine une seule en 2017. Malgré la très forte abstention, son nombre de voix a augmenté, à l’inverse de la droite et de la majorité présidentielle.
L’extrême-droite progresse en Alsace. Aucune circonscription n’échappe au phénomène. Au premier tour des élections législatives 2022, le Rassemblement national (RN) obtient de meilleurs scores dans toutes les circonscriptions alsaciennes.
En 2017, la formation politique . . .
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La Nupes est en tête dans deux des trois circonscriptions de Strasbourg. Elle devra néanmoins attirer des électeurs supplémentaires pour ne pas se faire doubler par Ensemble, qui espère profiter de reports de voix de toute part pour faire barrage à la gauche.
Cinq ans après avoir complètement disparu de l’Alsace, la gauche est en mesure d’envoyer deux, voire trois, députés à l’Assemblée nationale. C’est le principal enseignement du premier tour des élections à Strasbourg. En Alsace, la majorité présidentielle (Ensemble!) s’est qualifiée dans 13 des 15 circonscriptions et sera le plus souvent opposée au Rassemblement national. (voir les résultats détaillés).
Mais même en tête à Strasbourg, la Nouvelle union populaire écologiste et sociale (Nupes) n’est pas assurée de l’emporter. Ayant déjà fait le plein à gauche grâce à l’alliance justement, ses reports de voix semblent incertains et son avance limitée. Face aux trois candidats strasbourgeois de la Nupes, les macronistes, au contraire, espèrent séduire les autres électeurs afin de créer une sorte de front « anti-Nupes ». À l’instar des ministres, les représentants d’Emmanuel Macron en Alsace devraient intensifier leurs critiques, et susciter la peur, sur le programme de la Nupes durant l’entre deux tours. En France, la coalition de gauche a remporté le plus de voix d’une courte tête (26,10%). Passage en revue des trois duels strasbourgeois et de la soirée des équipes.
Avance pour Sandra Regol, espoir pour Alain Fontanel sous les 30%
Du côté des candidats LREM, la soirée n’inspire pas l’inquiétude. Les macronistes de Renaissance ont réservé la terrasse de la brasserie du Tigre avenue du Faubourg-National, comme lors de l’élection présidentielle. Cette fois-ci en revanche, la soirée n’est pas ouverte au public ni à la presse. Postés devant les écrans avec des tartes flambées, ils ne souhaitent pas se prononcer sur les premiers résultats nationaux de 20h, qui mettent la Nupes et leur parti au coude à coude.
Entre 21h et 23h, les candidats du Bas-Rhin défilent dans les locaux de France 3 Alsace. La position avantageuse des Nupes se confirme à Strasbourg : avec 28,88%, Alain Fontanel est deuxième dans la 1ère circonscription, près de dix points derrière l’écologiste Sandra Regol (38,08%). Mais il ne s’inquiète toujours pas : « C’est une satisfaction, je fais grosso-modo le même score qu’Emmanuel Macron sur ma circonscription alors que nos adversaires, qui avaient fait 46% au premier tour de la présidentielle, sont en chute d’une dizaine de points », arrondit en sa faveur l’ancien premier adjoint. Malgré son retard, l’ancien candidat aux élections municipales se projette vers un deuxième tour « très ouvert ».
Des scores convoités
Il faut dire que l’écart entre les deux favoris correspond au score du « troisième homme », Éric Elkouby avec 9,73%. Pour expliquer son score, l’ancien député PS pendant un an (2016-2017), déjà battu il y a cinq ans, s’en remet à un manque de visibilité, plutôt qu’à l’absence de parti politique à ses côtés :
« Je n’ai pas eu le même support médiatique que la candidate en tête. Et puis peut-être que certains strasbourgeois n’ont pas compris ma démarche, qui pourtant était honnête, claire et précise. »
Sur le plateau de France 3 Alsace, l’ancien élu départemental dit qu’il indiquera très vite son vote de second tour. Depuis cinq ans, il a beaucoup critiqué les macronistes et particulièrement son successeur Thierry Michels qui l’avait balayé en 2017. Mais les écologistes locaux, qui l’ont battu de quelques voix aux élections départementales en 2021, n’ont pas davantage ses faveurs.
Par le passé, il avait travaillé avec tout ce petit monde avant de claquer la porte de la majorité de Roland Ries pour devenir « un homme libre ». Ses voix feraient bien l’affaire d’Alain Fontanel, qui peut aussi regarder sur sa droite avec les 4,70% d’Audrey Rozenhaft (LR). Assez, en théorie, pour inverser une tendance défavorable.
Avant d’entrer sur le plateau de France 3, Sandra Regol pense d’abord collectif et rappelle que dans les trois circonscriptions strasbourgeoises, et aussi celle du Kochersberg qui empiète sur l’Eurométropole, la Nupes se qualifie à chaque fois au second tour. Sa stratégie pour la semaine de campagne :
« On va continuer à faire de la pédagogie sur pourquoi voter peut changer l’orientation du gouvernement, continuer à dérouler notre programme et les 100 premiers jours de ce que serait la cohabitation avec la Nupes, pour montrer que nous avons le seul programme pragmatique, qui tient la route et apporte de la justice sociale et environnementale. Le projet de la LREM c’est pareil qu’avant, en pire ».
En fin de soirée, une fois que les élus strasbourgeois ont rapporté au centre administratif les urnes de leur bureau de vote, certains convergent au bar Meteor pour célébrer le bon score de Sandra Regol. Dont la maire Jeanne Barseghian et son premier adjoint Syamak Agha Babaei, aux côté de la numéro 2 d’EE-LV.
Sylvain Waserman devancé par un inconnu
À 20h30, en face du Auchan de Baggersee, une cinquantaine de personnes sont présentes pour soutenir Emmanuel Fernandes, le candidat La France Insoumise (LFI) pour la Nupes. Les yeux rivés sur leurs téléphones portables avec une chaîne d’information en fond, les militants, plutôt enthousiastes, suivent le dépouillement des différents bureaux. Les premiers résultats de sa circonscription proviennent d’Illkirch-Graffenstaden. Derrière Sylvain Waserman dans cette commune, il se réjouit tout de même de finir deuxième avec 23% des voix dans une zone « peu favorable sociologiquement » en comparaison des quartiers populaires du sud de Strasbourg.
Emmanuel Fernandes très fort là où la participation est faible
Les premiers retours font état de faibles participations dans les quartiers pauvres. Au bureau du Gymnase de l’école élémentaire Guynemer, au Neuhof, Emmanuel Fernandes a rassemblé 48% des voix, mais avec un taux d’abstention de plus de 70% ! Idem au bureau du Gymnase de l’école de la Canardière, avec 46%, et une abstention de 65,62%. Ces bons résultats ne permettent donc pas de creuser l’écart comme ils représentent à chaque fois peu de voix. « Plus ça participe, mieux c’est pour nous », assure Emmanuel Fernandes, avant d’insister sur « le très grand effort » de son équipe :
« Nous avons mené 60 actions par semaine pendant la campagne : du tractage, du boitage et nous avons sonné à 5 000 portes partout dans la circonscription. »
Une fois tous les bureaux dépouillés, Emmanuel Fernandes vire en tête avec 36,89%. Distancé de 2 279 voix, Sylvain Waserman reste à portée (30,31%). Il a néanmoins une difficulté : même si tous les électeurs d’Alexandre-Wolf Samaloussi (LR) avec ses 6,4% se reportaient sur lui, il lui manquerait encore quelques voix pour dépasser le candidat de la Nupes. S’ils se décident à choisir un des candidats, peut-être que les électeurs du RN (11,5%) peuvent faire basculer cette circonscription.
L’ambiance est plus silencieuse au QG de Sylvain Waserman (Modem) avenue de Colmar à l’arrêt de tram Schlutfheld. Une quinzaine de personnes accompagnent le député sortant. Devant la réaction de Jean-Luc Mélenchon à propos des résultats en France, aucune voix ne s’élève. On reste confiant même si les résultats des bureaux de vote à Strasbourg ne sont pas encore arrivés.
Dans sa chemise blanche et son téléphone à la main, le député sortant se met à l’écart, il jette un œil sur les résultats. Dans une autre pièce, quelques membres de son équipe de campagne suivent les remontées, bureau par bureau. Les pizzas sont arrivées, elles ont le goût de l’enthousiasme, mais pas au niveau espéré.
« Les résultats définitifs ne sont pas encore tombés, mais il semble que je sois au second tour derrière la France Insoumise », annonce Sylvain Waserman à ses troupes en « remerciant les électeurs qui l’ont placé au second tour ».
Débattre et proposer d’être révocable
Les résultats désormais connus ne modifient guère l’atmosphère, toujours atone, à peine perturbée par quelques discussions entre militants devant la porte. Le candidat estime que « le vrai débat démocratique commence » entre « deux visions du monde » et qu’il est temps d’avoir un débat « projet contre projet » face à son rival pour convaincre les électeurs de sa circonscription lors du second tour. Il ciblera notamment la « question européenne » ou les « enjeux locaux ».
Pour susciter la confiance, Emmanuel Fernandes annonce de son côté qu’il compte, s’il est élu député, proposer un référendum révocatoire dans sa circonscription en février 2024 :
« Au tiers du mandat, si une majorité des habitants souhaitent que je démissionne, je le ferai. C’est un engagement démocratique pour moi, et je n’en ai pas peur. Il faut recréer de la confiance entre les citoyens et les élus. »
Les réactions des deux candidats
Au nord de Strasbourg, Bruno Studer en tête, avec une marge limitée
Au restaurant du Cygne, le QG de la Nupes à Schiltigheim n’a pas attendu les premiers résultats pour être à la fête. Une musique funk des années 90 résonne dans les haut-parleurs tandis que des Schilikois présents mangent une tarte flambée et boivent une bière ou deux. Puis vers 20 heures, Sébastien Mas, candidat de la gauche unie dans la troisième circonscription du Bas-Rhin, se félicite déjà de sa troisième place à Reichstett, derrière le candidat du Rassemblement National et Bruno Studer en première position. « Ce score à Reichstett, ça veut dire qu’on progresse même là où la France insoumise a fait ses pires scores en 2017 (quatrième, avec 12% des voix de cette commune) », compare celui qui était déjà suppléant cinq ans plus tôt.
Tout autour des tables rouges, une trentaine de personnes attendent impatiemment les chiffres des autres bureaux de vote. Gérard Schann, conseiller municipal écologiste à Bischheim, se montre agréablement surpris face à la première place de la Nupes dans sa commune (30,82% contre 30,30% pour Bruno Studer) :
« Cela montre que la Nupes bénéficie d’une vraie dynamique et que Bruno Studer paye son mauvais bilan notamment sur la question des moyens pour l’école, où il a été totalement absent. »
Vers 22h30, les résultats se précisent et donnent Bruno Studer en première position avec 34,70% des voix, devant le candidat de la Nupes Sébastien Mas (30,77%). La représentante locale du Rassemblement national arrive troisième, loin derrière.
Une difficile imbrication entre son terrain et son parti
Côté Renaissance, changement d’ambiance. Les soutiens de Bruno Studer sont réunis sur la terrasse de sa suppléante, la conseillère municipale schilikoise d’opposition Hélène Hollederer. Peu après 20 heures, les résultats provisoires sont trop imprécis pour permettre au député sortant de réagir. Mais il évoque rapidement les difficultés de sa campagne :
« J’ai aussi rencontré des électeurs qui apprécient mon bilan, mais pas mon étiquette. Dans cette élection, faire la part entre le local et le national peut être compliqué. »
Puis l’ancien président de la commission des affaires culturelles et de l’éducation rappelle son contact régulier avec la population : « J’ai tenu plus d’une centaine de réunions publiques. Tous les six mois, j’ai présenté le bilan de mon action c’était un engagement. » Mais sans effet sur la participation. Des trois circonscriptions strasbourgeoises, c’est celle de Bruno Studer où l’abstention est la plus forte avec 54,58%.
À ses côtés, Hélène Hollederer, sa suppléante, estime que le parti présidentiel l’emportera :
« Les gens entendent ce discours sur la nécessité d’avoir une action publique efficace. Pour ça, il nous faut une majorité absolue à l’Assemblée nationale ou alors une majorité d’action qui pourrait se faire avec des alliances. »
Réaction des deux candidats
Cibler les abstentionnistes où les autres candidats ?
Des trois candidats d’Ensemble ! à Strasbourg, Bruno Studer est celui en meilleure posture. Son avance est maigre (1 250 voix), mais il devrait pouvoir compter sur des reports d’électeurs d’Imène Sfaxi (LR), quatrième avec 5,49%, soit 1 758 voix.
Pour Sébastien Mas, la partie semble difficile, mais pas impossible. Qui sait comment voteront les électeurs du Rassemblement national (13,46%), de Chantal Cutajar (4,48%) et sa bannière écologiste ?
Dans leurs réactions, les deux camps ne ciblent pas les mêmes personnes. Pour Bruno Studer « nous avons une semaine pour convaincre un maximum d’électeurs, j’appelle les candidats éliminés à me rejoindre ». La suppléante du candidat de la France insoumise, Marie Albera Meynioglu, pense de son côté à ceux qui ne se sont pas déplacés :
« Il y a encore eu beaucoup d’abstention dans certains quartiers populaires, (dans le quartier des écrivains à Schiltigheim, ou à Cronenbourg, NDLR), donc on va concentrer nos actions là-bas. »
Une abstention de nouveau forte, même dans les beaux quartiers
Comme redouté, l’abstention a retrouvé un niveau élevé, à l’instar de 2017. Dans un quart des bureaux de vote de Strasbourg, entre 58 et 80% des électeurs ne se sont pas déplacés. Comme souvent, c’est notamment dans les quartiers populaires qu’on retrouve le plus d’abstention, mais pas seulement. Des bureaux de vote au Conseil des XV, à la Bourse, à l’Esplanade, au Wacken ou à la Robertsau se sont abstenus à 50% environ, fait inhabituel.
Le deuxième tour a lieu dès dimanche 19 juin. Ensuite, il n’y aura plus d’élections jusqu’aux européennes en 2024. Puis suivront les municipales de 2026.
Renaissance (le nouveau nom de La République en Marche) et ses alliés sont en tête du premier tour des élections législatives en Alsace. Le Rassemblement national est la deuxième force politique avec huit seconds tours sur quinze possibles et peut même remporter certaines circonscriptions. La droite s’affaiblit, si bien que même la Nupes se qualifie plus souvent au second tour.
Comme en 2017, les représentants d’Emmanuel Macron sortent en tête du premier tour des élections législatives en Alsace. Renaissance (ex-LREM) et ses alliés, appelés « Ensemble ! » est qualifié presque partout, à l’exception de la circonscription de Saverne et de Thann-Cernay. Face à ses candidats, la majorité présidentielle retrouvera le plus souvent le RN, à huit reprises. Le report des voix d’électeurs « Les Républicains » sera déterminant lors de ces affrontements.
Derrière ces deux formations, seules LR et la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) parviennent à émerger en se qualifiant respectivement dans cinq et quatre duels de second tour. Avec la Nupes, l’union de la gauche se qualifie partout dans l’Eurométropole et peut espérer deux voire trois victoires dimanche 19 juin.
Dans le Bas-Rhin, Strasbourg et le reste…
Dans le Bas-Rhin, « Ensemble ! » se qualifie à huit seconds tours sur neuf possibles. La majorité présidentielle retrouvera à cinq reprises le RN et quatre fois la Nupes à Strasbourg et ses alentours. « Les Républicains » ne peuvent sauver qu’un seul siège de député.
Les trois circonscriptions de Strasbourg
À Strasbourg, la majorité présidentielle et la Nupes s’opposent dans les trois circonscriptions : Sandra Regol (EE-LV) face à Alain Fontanel (Renaissance), Emmanuel Fernandes (LFI) face à Sylvain Waserman (Modem) et Bruno Studer (Renaissance) face à Sébastien Mas (LFI) (voir l’article détaillé sur les circonscriptions strasbourgeoise).
4e circonscription du Bas-Rhin (Strasbourg-campagne)
Petite surprise dans le Kochersberg, où l’élection était très ouverte. Le second tour oppose la représentante de la majorité présidentielle Françoise Buffet (31,17%) à Imane Lahmeur de la Nupes (17,29%) dans ce secteur agricole et ancré à droite. La députée sortante Martine Wonner, élue LREM, devenue une opposante virulente à la politique sanitaire est éliminée, tout comme le maire de Wolfisheim, Éric Amiet (LR) et Virginie Joron (RN) pour quelques voix.
5e circonscription du Bas-Rhin (Barr-Sélestat)
Dans cette circonscription sans député sortant, l’élu sélestadien Charles Sitzenstuhl, représentant de la majorité, est en tête (32,62%). Il dispose d’une confortable avance sur Charles Wolff du RN au second tour (21,09%).
6e circonscription du Bas-Rhin (Molsheim-Schirmeck)
Le députée LR sortant Philippe Meyer est éliminé (20,41%). Le report des voix de ses électeurs sera déterminant car Louise Morel (Renaissance – 25,35%) et Jean-Frédéric Steinbach (RN – 22,65%) réalisent un score très proche.
7e circonscription du Bas-Rhin (Saverne-Sarre-Union)
Dans cette circonscription très à droite, le député sortant Patrick Hetzel est bien parti pour garder son siège et sauver l’honneur de « Les Républicains » en Alsace. Il est en tête avec 35% des voix et sera opposé à Valérie Eschenmann (21,31%) du RN. L’ancien maire de la Wantzenau, Patrick Depyl (Modem) est éliminé. Sur Facebook, il a fustigé les militants des partis de la coalition « Ensemble ! » qui d’après lui l’ont laissé seul avec son suppléant pour faire campagne dans ce secteur difficile pour la majorité présidentielle, sans candidat implanté.
8e circonscription du Bas-Rhin (Wissembourg)
« Parachutée » de la Wantzenau, l’eurodéputée et conseillère régionale Anne Sander (LR) est éliminée avec 21,99%. Le second tour oppose Ludwig Knoepffler du RN, en tête avec 26,28% et Stéphanie Kochert (Renaissance) derrière avec 24,59%. Comme à Molsheim, les électeurs LR peuvent faire la différence.
9e circonscription du Bas-Rhin (Haguenau)
Vainqueur surprise en 2017 pour la majorité présidentielle, Vincent Thiébaut (Horizons) est confortablement en tête (28,52%) et sera opposé à Laurent Gnaedig du RN (21,96%).
Dans le Haut-Rhin, équilibre entre RN et LR derrière Ensemble !
C’est grâce au Haut-Rhin que LR sauve la mise en se qualifiant pour trois seconds tours sur six possibles, soit autant que le RN. Mais pour les deux partis, ces seconds tours s’annoncent souvent difficiles. C’est bien Renaissance et ses alliés avec cinq seconds tours qui s’en sortent le mieux. Les deux députés sortants se retrouvent confortés. À Mulhouse, la Nupes atteint le second tour.
1ère circonscription du Haut-Rhin (Colmar)
À Colmar dans ce bastion urbain historique de la droite, l’ancienne ministre déléguée à l’insertion Brigitte Klinkert, également élue à la Région Grand Est et à la Collectivité d’Alsace, est largement en tête (34,58%) face au candidat LR, le député sortant Yves Hemedinger (20,57%). Les deux élus siègent dans la même majorité à la Collectivité d’Alsace.
2e circonscription du Haut-Rhin (Colmar – Ribeauvillé – Sainte-Marie-aux-Mines)
Comme en 2017, le second tour oppose Jacques Cattin (LR), le député sortant, à Hubert Ott, élu à Rouffach. Avantage pour Hubert Ott, d’environ 3 200 voix, avec 28,51% contre 20,69% pour Jacques Cattin.
3e circonscription du Haut-Rhin (Altkitch et sud-Alsace)
Après 34 ans et 8 mandats, la succession de Jean-Luc Reitzer est enfin ouverte. Ce ne sera pas pour son parti, puisque son candidat Thomas Zeller (LR) est déjà éliminé (17,93%). Des voix sur lesquelles va devoir compter le candidat Renaissance, Didier Lemaire (19,66%) pour dépasser le RN, en tête avec Christian Zimmerman (20,38%).
4e circonscription du Haut-Rhin (Thann-Cernay)
Le député sortant, avec 22,25% des voix, Raphaël Schellenberger peut sauver sa place. Il est certes distancé par Marion Wilhelm du RN (26,19%), mais il pourra compter sur des reports de voix sur sa gauche, de Renaissance ou de la Nupes.
5e circonscription du Haut-Rhin(Mulhouse – Rixheim)
Olivier Becht, député sortant et président du groupe Agir à l’Assemblée nationale est très largement en tête avec 40,31% des voix. C’est la seule circonscription du Haut-Rhin où la Nupes se qualifie au second tour. Mais l’élue mulhousienne Nadia El Hajjaji (Génération.s) est largement distancée (20,32%).
6e circonscription du Haut-Rhin(Mulhouse – Illzach)
Comme en 2017, Bruno Fuchs, le député Modem sortant, est opposé au RN. Avec 32,17%, il possède une avance intéressante sur l’élue mulhousienne Christelle Ritz (25,25%).
Les candidats Nupes sont en tête dans la 1ère et la 2e circonscription de Strasbourg tandis que LREM est en tête dans la 3e. Retrouvez les détails par bureau de vote des élections législatives à Strasbourg.
1ère circonscription du Bas-Rhin (Strasbourg – centre)
2e circonscription du Bas-Rhin (Strasbourg – sud et Illkirch-Graffenstaden)
3e circonscription du Bas-Rhin (Strasbourg – nord, Schiltigheim, Bischheim, Hoenheim)
La rédaction de Rue89 Strasbourg est composée de journalistes toutes et tous prêts à écouter les Strasbourgeoises et les Strasbourgeois pour parler des sujets qui les intéressent. Notre existence et notre moral dépendent du nombre d’abonnements pris pour nous soutenir. 🙏⤵
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12 juin 2022, 23h40
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12 juin 2022, 23h37
Jeanne Barseghian, maire (EELV) de Strasbourg, réagit aux résultats des élections législatives à Strasbourg.
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12 juin 2022, 23h30
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12 juin 2022, 23h27
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12 juin 2022, 23h23
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12 juin 2022, 23h18
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12 juin 2022, 23h14
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12 juin 2022, 23h10
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12 juin 2022, 23h04
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12 juin 2022, 23h00
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12 juin 2022, 22h50
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12 juin 2022, 22h45
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12 juin 2022, 22h40
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12 juin 2022, 22h36
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12 juin 2022, 22h30
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12 juin 2022, 22h28
« L’union a payé mais rien n’est gagné. Il faut mobiliser pour le second tour, en particulier dans les quartiers populaires, comme le quartier des écrivains où l’on a beaucoup d’habitants qui n’ont même pas cherché leur carte électorale. »
Danielle Dambach, maire (EELV) de Schiltigheim
« Il faut quand même souligner le bon score de Sébastien Mas même dans des communes historiquement de droite comme Reichstett Bischheim ou Souffelweyersheim. Pour moi, ca vient du fait qu’on a vraiment réussi à retranscrire la dynamique d’union nationale au niveau local. Toutes les forces politiques de l’Union ont joué le jeu dans cette circo. »
Bruno Dalpra, porte-parole EELV
« A Bischheim, Bruno Studer n’a remporté que deux bureaux de vote du centre-ville alors que le maire de Bischheim (LR) a appelé à voter pour lui. Je suis agréablement surpris, ca montre que la Nupes bénéficie d’une vraie dynamique et que Bruno Studer paye son mauvais bilan notamment sur la question des moyens pour l’école, où il a été totalement absent »
Gérard Schann, conseiller municipal d’opposition écologiste à Bischheim
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12 juin 2022, 22h26
Sandra Regol en tête à Strasbourg
Dans la seule circonscription 100% strasbourgeoise, « la 1 », l’écologiste Sandra Regol est pour l’instant en tête avec 36,84% contre 29% pour Alain Fontanel (Renaissance).
Environ 85% des bureaux de vote ont été dépouillés.
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12 juin 2022, 22h20
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12 juin 2022, 22h20
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12 juin 2022, 22h13
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12 juin 2022, 22h10
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12 juin 2022, 22h08
Le PRG ne donnera sa consigne de vote que lundi ou mardi, après une réunion nationale.
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12 juin 2022, 22h03
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12 juin 2022, 22h00
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12 juin 2022, 21h50
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12 juin 2022, 21h48
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12 juin 2022, 21h40
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12 juin 2022, 21h37
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12 juin 2022, 21h31
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12 juin 2022, 21h30
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12 juin 2022, 21h29
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12 juin 2022, 21h27
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12 juin 2022, 21h27
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12 juin 2022, 21h21
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12 juin 2022, 21h20
« Il y a un véritable élan pour la Nupes et les premiers résultats à 21h le confirme dans la circonscription 3. On est en tête à Bischheim, ça faisait longtemps que la gauche n’était pas arrivée en tête. A Schiltigheim on est à 39%, donc l’ancrage de Schiltigheim à gauche est confirmée. Maintenant le mot d’ordre pour le second tour, c’est de battre Macron pour que l’Assemblée Nationale soir un vrai contre-pouvoir sur l’écologie et le social. Pour ca il faut encore qu’on arrive à mobiliser plus dans les quartiers populaires comme aux Écrivains où la participation n’est que de 20%. »
Surprise : Imane Lahmeur (Nupes / LFI) est qualifiée pour être au second tour dans le Kochersberg (67-4).
Elle devance le RN, la droite LR et la députée sortante Martine Wonner.
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12 juin 2022, 20h49
Les principaux éliminés
Plusieurs résultats sont définitifs en Alsace, et il y a déjà quelques personnalités qui ne participeront pas au second tour.
L’eurodéputée Anne Sander (LR) est éliminée à WissembourgLe représentant de la majorité présidentielle, l’ancien maire de la Wantzenau Patrick Depyl est éliminé à Saverne / UnionLa députée sortante Martine Wonner, qui a quitté LREM et est devenue une opposante virulente sur la politique sanitaire est éliminée dans le Kochersberg. Ainsi que le maire de Wolfisheim Éric Amiet (LR).Le député sortant Philippe Meyer (LR) est éliminé à Molsheim.
Pour les 3 circonscriptions de Strasbourg, les résultats seront connus à partir de 21h30.
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12 juin 2022, 20h44
LREM est réuni dans le jardin personnel d’Hélène Hollederer à Schiltigheim:
« Sur le terrain, beaucoup d’électeurs estiment que lrem a tenu la barre face aux multiples crises. A Schiltigheim, le dédoublement des classes est une mesure appréciée, et les gens savent que Bruno Studer y a beaucoup contribué. Il y a enfin son action contre les rodéos urbains qui est appréciée et qui a été évoquée lors de toutes nos réunions publiques. »
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12 juin 2022, 20h42
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12 juin 2022, 20h37
Plusieurs candidats interrogés refusent de s’exprimer à ce stade sur les résultats nationaux, les estimant trop changeants.
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12 juin 2022, 20h28
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12 juin 2022, 20h22
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12 juin 2022, 20h21
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12 juin 2022, 20h17
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12 juin 2022, 20h06
Le public réuni au QG de Sébastien Mas (Nupes) au restaurant du Cygne à Schiltigheim réagit aux premières estimations (vidéo GK)
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12 juin 2022, 20h02
La majorité présidentielle en tête selon les premières estimations
Selon les sondages à la sortie des urnes diffusés par les principaux médias, la majorité présidentielle est arrivée en tête des élections législatives en France.
Ensemble ! obtiendrait entre 255 et 295 sièges, dont 189 à 219 pour La République en marche, 45 à 50 pour le MoDem, 21 à 26 sièges pour Horizons.Nupes : entre 150 et 190 sièges, dont 10 à 16 pour le Parti communiste, 96 à 115 pour La France insoumise, 24 à 29 pour le Parti socialiste, 20 à 30 pour Europe Ecologie-Les Verts, 15 à 25 pour les divers gauche.Les Républicains-UDI-DVD : entre 50 et 80 sièges.Rassemblement national : entre 20 et 45 sièges.Divers : entre 10 et 17 sièges.
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12 juin 2022, 19h23
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12 juin 2022, 17h51
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12 juin 2022, 17h48
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12 juin 2022, 17h44
Participation par circonscription
Taux à 17h
2022
2017
Circonscription 1 – centre
35,23%
34,83%
Circonscription 2 – sud
35,02%
35,70%
Circonscription 3 – nord
32,50%
37,21%
Taux à 12h
2022
2017
Circonscription 1 – centre
15,77%
15,20%
Circonscription 2 – sud
17,39%
18,40%
Circonscription 3 – nord
16,53%
16,53%
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12 juin 2022, 17h29
Petite journée au bureau de vote de l’école de la Musau Photos : Achraf El Barhassi
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12 juin 2022, 17h24
Il n’y a pas foule – quatre personne tout au plus – aux bureaux de vote 111 et 420 du groupe scolaire Schoepflin, dans la première circonscription de Strasbourg. En milieu d’après-midi, les deux bureaux comptabilisaient 915 votants pour 1 918 inscrits au total, soit un taux de participation de 47,71%. « L’année dernière c’était un peu pareil à 17h. Après un creux dans l’après midi, les votes reprennent doucement, » note Marielle Remond, présidente du bureau 111.
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12 juin 2022, 17h13
Participation toujours en recul à 17h
Dans le Bas-Rhin, le taux de participation au scrutin des élections législatives à 17h s’élève à 33,53%. En 2017, ce même taux de participation avait atteint 42,10%.
Dans le Haut-Rhin, la participation a été mesurée à 37,30% à 17h, soit deux points de moins qu’en 2017 (39,82%).
En France, la participation moyenne est à 39,42%, 1,3 point de moins qu’en 2017. On se dirige donc vers un scrutin à forte abstention, ce qui devrait favoriser les candidats de droite et de la majorité présidentielle.
Peu de monde dans l’après-midi au bureau de vote de l’école Sainte-Madeleine Photo : Rue89 Strasbourg
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12 juin 2022, 16h20
Ambiance tranquille à l’école Sainte-Madeleine Photo : Achraf El Barheissi / Rue89 Strasbourg / cc
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12 juin 2022, 15h58
Image rare d’un journaliste politique profitant de son dimanche d’élection… Photo : PF / Rue89 Strasbourg / cc
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12 juin 2022, 14h50
L’heure du choix, parmi 17 candidats dans la première circonscription de Strasbourg Photo : PF / Rue89 Strasbourg / cc
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12 juin 2022, 12h15
Participation plus faible qu’en 2017 à midi
D’après la Préfecture du Bas-Rhin, la participation à midi s’établit à 16,63% dans le département à 12h. En 2017, elle était de 20,89% à la même heure. La journée s’était soldée par une abstention record pour des élections législatives.
À Strasbourg, qui recouvre trois circonscriptions, la participation est similaire, estimée à 16,61%.
Dans le Haut-Rhin, elle est estimée à 18,56%, là aussi en baisse par rapport à il y a cinq ans (20,83%).
Ces projections sont conformes avec la moyenne nationale, où la participation est évaluée à 18,43%, là aussi en légère baisse par rapport à 2017 (19,24%).
Ces estimations sont néanmoins à prendre avec prudence. À l’élection présidentielle, les estimations laissaient paraître un fort décrochage avec 2017, avant que la participation ne soit finalement assez proche de celle enregistrée 5 ans plus tôt.
Les bureaux de vote sont ouverts jusqu’à 18h et 20h à Strasbourg.
Bureau de vote 608, l’urne se remplit doucement… Comme dans tous les bureaux strasbourgeois, nous attendons les électeurs jusqu’à 20h, dans la bonne humeur !#démocratie @strasbourg pic.twitter.com/ly60hIiBP6
Bienvenue dans ce compte-rendu en direct de la journée électorale. Au programme, des points sur la participation à midi et à 17h, puis à 20h, les premières estimations des résultats nationaux. Viendront ensuite les résultats locaux et les réactions depuis les QG des candidats. Toute la rédaction est mobilisée pour vous transmettre toutes les informations de cette journée électorale.
La rédaction de Rue89 Strasbourg est composée de journalistes toutes et tous prêts à écouter les Strasbourgeoises et les Strasbourgeois pour parler des sujets qui les intéressent. Notre existence et notre moral dépendent du nombre d’abonnements pris pour nous soutenir. 🙏⤵
Du 14 au 19 juin, la Compagnie 12 monte sur la scène du Cube Noir pour présenter La Locandiera (ou l’Aubergiste) de Carlo Goldoni. Écrite en 1752, cette œuvre fine et drôle propose l’un des premiers rôles-titres féminins de la comédie italienne.
« C’est étonnant de voir à quel point cette pièce de 1752 est encore très actuelle. L’héroïne est une vraie féministe qui prône son indépendance et sa liberté à une époque à laquelle les femmes n’étaient reléguées qu’à des seconds rôles », expose Amandine Bockel, la comédienne de la Compagnie 12 qui interprète le rôle-titrede La Locandiera. Créée en 2016, à la suite d’une rencontre lors d’un atelier au TAPS (Théâtre Actuel et Public de Strasbourg), la Compagnie 12 présente son quatrième spectacle. Après Ouz de Gabriel Calderon, Les 7 péchés capitaux (en création) et L’Importance d’être Constant d’Oscar Wilde, ses membres se sont attaqués au théâtre italien.
Ainsi nommée pour être différenciée de la comédie française, la comédie italienne a largement marqué le théâtre du XVIe au XVIIIe siècle. Des artistes italiens étaient alors venus à Paris pour faire découvrir au public français la Commedia dell’arte, un théâtre issu de la littérature orale et tendant vers la tragi-comédie. Les pièces appartenant à cette mouvance comportent souvent des épisodes dramatiques, agrémentés de passages humoristiques et d’un dénouement heureux. Elles reposent également sur des personnages récurrents (valet, marquis,…) et excentriques et sur la capacité des acteurs à improviser sur scène.
Sept comédiens seront sur le plateau pour interpréter la pièce qu’ils ont déjà joué sur la Scène Le Rohan à Mutzig les 29 et 30 avril. Photo : DR. La Scène – Le Rohan
« Je n’ai peint nulle part ailleurs une femme plus séduisante, plus dangereuse que celle-ci »
Carlo Goldoni, préface de La Locandiera
Si les troupes italiennes participent beaucoup à l’arrivée des femmes sur scène, les rôles qui leur sont proposés sont souvent stéréotypés. À travers La Locandiera, Carlo Goldoni prend le contre-pied de cette image féminine et offre à la comédie italienne l’un de ses premiers grands rôles féministes.
Au centre de l’intrigue, une aubergiste nommée Mirandolina. Cette jeune femme, libre, intelligente et très séduisante gère seule l’auberge héritée de son père quand son quotidien est perturbé par l’arrivée de trois voyageurs : un marquis, un comte, rejoints par un chevalier. Comme nombre de ses clients, les trois hommes tombent sous son charme, mais le chevalier agace rapidement l’héroïne avec son comportement grossier et misogyne. Mirandolina échafaude alors un plan pour se venger, qui consiste d’abord à le séduire.
Cela fait trois ans que la Compagnie 12 répète cette pièce. Elle aurait du être montrée au public fin 2020, mais a été reportée à cause de la situation sanitaire. Photo : Design Emilie Dallot
De la Commedia dell’arte à la comédie italienne
Mise en scène par Katharina Weege, cette pièce est montée et jouée par la Compagnie 12, l’une des 34 troupes amateures du collectif qui a investi la salle du Cube Noir, à Koenigshoffen. À travers une mise en scène décrite comme « haute en couleur et un peu décalée » par la comédienne Amandine Bockel, le groupe dépoussière un répertoire peu joué sur les scènes strasbourgeoises.
L’auteur de « La Locandiera », bien qu’aujourd’hui délaissé, a largement marqué son époque avec une production importante (115 comédies, 18 tragi-comédies,…). Carlo Goldoni a vécu entre 1707 et 1793 et a notamment vécu à Venise, puis à Paris. Après une carrière de juriste, il s’est tourné vers le théâtre pour devenir l’un des plus grands dramaturges italien du XVIIIe siècle. On lui associe parfois le titre de créateur de la comédie italienne moderne, car il a su rompre avec certaines traditions de la Commedia dell’arte (personnages fixes, place des rôles féminins…) tout en conservant son essence et son humour.
La Compagnie 12 a été créée en 2016. Ses membres se sont rencontrés lors d’un atelier au TAPS. Photo : DR. La Scène – Le Rohan
Une bonne humeur que la Compagnie 12 a à coeur de partager avec son public. Avant les premières représentations à Mutzig, fin avril, cela faisait près de trois ans que la troupe ne s’était plus retrouvée devant des spectateurs. « Nous sommes tous galvanisés par ce retour et nous avons hâte de rejouer au Cube Noir », se réjouit Amandine Bockel.
Mercredi 1er juin, « La Fabrique Opéra Alsace » a joué son premier spectacle au Zénith Europe de Strasbourg. L’association mise sur la collaboration entre les différents établissements d’enseignement technique et professionnel pour démocratiser le monde du spectacle. Reportage dans les coulisses d’un spectacle original.
Le spectacle commence dans moins d’une heure. Dans les coulisses tout le monde se prépare, chacun dans sa bulle. À l’atelier du maquillage, ce sont les élèves de l’école de maquillage Candice Mack et ceux du lycée Jean Geiler de Strasbourg qui s’activent. Les élèves appliquent une dernière touche de fond de teint ou de mascara sur les visages comédiennes et des danseurs du Conservatoire de Strasbourg. Concentrée, Aylin Aksirin, 17 ans, élève deuxième année en bac pro esthétique est aussi enthousiaste : « Ce sont nos professeurs qui sont venus nous parler de ce projet. Ils nous ont proposés d’y participer. J’ai tout de suite accroché, parce que c’est une chance qui n’est pas donnée à tout le monde ».
450 élèves d’une douzaine d’établissements professionnels
Le projet consiste en une comédie musicale intitulée « Cabaret ». C’est l’histoire d’un jeune écrivain américain, Clifford Bradshaw, qui tombe amoureux de Sally Bowles, meneuse de revue au Kit Kat Club, un cabaret berlinois où toutes les extravagances sont permises, sur fond de montée de nazisme dans les années 30. Le 1er juin, c’était la première représentation de « La Fabrique Opéra Alsace » au Zénith Europe à Strasbourg après celles de Colmar et Mulhouse. L’association alsacienne a été créée mi-avril 2021.
Pour cette représentation, 450 élèves ont commencé à travailler dès le 12 janvier, date de la première réunion de lancement au lycée Aristide Briand à Strasbourg. L’objectif est de créer un spectacle avec une douzaine d’établissements scolaires professionnels et techniques de la ville de Strasbourg et de son agglomération pour les impliquer dans la création du spectacle.
Utilisant ses pinceaux, Aylin finalise minutieusement le maquillage de l’une des danseuses du spectacle, qui elle aussi est une élève au conservatoire conservatoire de Strasbourg. « Participer à ce projet m’a permis d’apprendre et de découvrir le métier sur le terrain, c’est ainsi qu’on voit vraiment l’envers du décor. Étant ici, je découvre également le monde du travail et surtout celui du spectacle », indique Aylin avec des yeux qui brillent d’ambition.
Les élèves du lycée Jean Geiler dans l’atelier coiffure lors des préparations à la représentation générale du spectacle « Cabaret » le 31 mai. Photo : AE/ Rue89 Strasbourg / cc
« Se mettre dans la peau du personnage »
Sur les chaises d’à côté, on trouve les autres danseuses du spectacle. Elles font toutes partie de la classe de danse Jazz du conservatoire de Strasbourg, tout comme les musiciens de l’orchestre, sous la direction du chef Patrick Souillot, et de la chorégraphe Virginie Gass.
Quelques mètres plus loin, on trouve l’atelier de coiffure. Assuré par les élèves du lycée Oberlin et Jean Geiler, toutes les mains s’activent pour finaliser les coiffures des comédiens. Sarah Baumert, élève de première bac professionnel au lycée Jean Geiler, n’hésite pas à montrer sa joie de participer à ce projet : « C’est impressionnant de voir ce qui se passe derrière les rideaux. On se rend bien compte du travail qu’il faut pour juste un personnage, ou une coiffure, et toutes les personnes qu’il faut pour incarner ça ». Avec la préparation de ce spectacle, Sarah Baumert a rencontré quelques difficultés face à la complexité de certaines coiffures : « Il faut se mettre dans la peau du personnage pour voir comment il va interagir, comment il sera représenté et comment il se déplacera sur scène afin de lui assurer le meilleur confort », ajoute-t-elle.
« Cette expérience a renforcé mon envie de devenir perruquier posticheur et coiffeuse professionnelle dans le monde du spectacle » Sarah Baumert, élève du lycée Jean Geiler à Strasbourg. Photo : AE / Rue89 Strasbourg / cc
Pour se préparer, tous les élèves ont pu regarder d’autres mises en scène de leur spectacle. En effet, l’histoire de « Cabaret » est tirée de la pièce de théâtre « I am a Camera », de John Van Drutenou. Les jeunes apprentis ont aussi été invités à regarder le film de Bob Fosse sorti en 1972. Le but était de les inspirer, puisqu’ils participeraient à une nouvelle présentation originale du même scénario.
Dans les coulisses, plusieurs silhouettes s’agitent dans l’obscurité du vestiaire. Des bruits de cintres et de chaussures se font entendre. Ici, à différents moments du spectacle, les comédiens vont changer leurs costumes. Certains ont été prêtés par les ateliers de l’Opéra National du Rhin (ONR). Au milieu de quelques ventilateurs et de nombreux accessoires qui seront utilisés au fur et à mesure lors du spectacle, la tension commence à monter. Le spectacle début dans moins moins de 15 minutes. Les musiciens de l’orchestre font les dernières répétitions. En avançant vers un grand espace qui ressemble à un hangar, quelques voix chantent crescendo. Ce sont les 40 choristes amateurs qui échauffent leurs voix. Ils ont été choisi lors d’un casting organisé en septembre 2021, où 250 personnes ont tenté leur chance.
Les choristes amateurs entrain de faire un échauffement de voix avant le début du spectacle « Cabaret » le 1er juin au Zénith Europe Strasbourg. Photo : AE / Rue89 Strasbourg / cc
“Willkommen, Bienvenue, Welcome!”
Tout le monde se dépêche pour que le spectacle démarre à l’heure. Près de 1500 spectateurs remplissent la salle. « Allez, on envoie les musiciens, c’est parti », annonce le régisseur. Les lumières s’éteignent et les musiciens se dirigent vers la scène sous les applaudissements du public. Aylin et Sarah gagnent leurs places dans la salle, avec leurs petites valises à la main. « Willkommen, Bienvenue, Welcome ! » C’est par ces mots que le maître de cérémonie invite le public dans l’univers démesuré, cosmopolite et libre du légendaire Berlin Kit Kat Club.
Le chef d’orchestre Patrick Souillot avait dirigé les jeunes musiciens du Conservatoire à rayonnement régional de Strasbourg. Photo : AE / Rue89 Strasbourg / cc L’ambiance festive du légendaire cabaret Berlin Kit Kat Club dans les années 30. Photo : AE / Rue89 Strasbourg / cc La montée du nazisme avait changé l’ambiance du Cabaret berlinois Kit Kat Club, Quentin Gibelin Photo : à drdans le rôle d’Ernst Ludwig. ( AE / Rue89 Strasbourg / cc La mort avait régné en Allemagne suite à la montée du Nazisme, et ceci marque la chûte du spectacle. À gauche, Ronan Debois dans le rôle du romancier américain Clifford Bradshaw. Photo : AE / Rue89 Strasbourg / cc
« Cette aventure m’a donné envie de devenir scénographe »
Lors de la répétition générale du spectacle, le 31 mai, Corentin Muller s’active autour de la régie. L’étudiant prépare le diplôme national des métiers de l’art et du design (NMAD) au lycée Le Corbusier à Illkirch. Son ambition : devenir scénographe. Après la réalisation d’un projet scolaire, son intérêt pour la production d’un spectacle l’a poussé à s’investir dans la préparation de « Cabaret ». « Cette aventure m’a donné envie de devenir scénographe, se félicite le jeune de 20 ans, je pense que j’ai trouvé ma voie. Avoir un projet concret c’est fantastique. Vivre cette expérience depuis sa conception jusqu’à sa réalisation est quelque chose de très émouvant et j’en suis très fier. » Pour l’avenir, il souhaite se spécialiser dans le spectacle vivant : opéra, théâtre et ballet dans un premier temps, pour ensuite se diversifier vers d’autres domaines de la scénographie.
Corentin Muller vise une carrière de scénographe dans le milieu du spectacle vivant suite à l’expérience avec la Fabrique Opéra Alsace. Photo : AE / Rue89 Strasbourg / cc
Un premier spectacle mais peut-être pas le dernier
« La Fabrique Opéra Alsace » vient de réaliser son premier spectacle. Mais l’association cherche à faire de cette initiative un événement récurrent, qui se renouvelle et engage encore d’autres établissements professionnels et techniques alsaciens. Philippe Arlaud, metteur en scène et porteur du projet « Cabaret, estime avoir la responsabilité de « transmettre mon expérience afin d’assurer la relève chez les jeunes ». Il continue également de faire de la médiation culturelle dans les lycées et tente de stabiliser les finances de l’association :
« Fabrique Opéra Alsace plus Zénith égale absurdité. Plus jamais on jouera dans une grande salle comme celle-ci, parce que ce n’est ni rentable ni intéressant pour le public qui se trouve au dixième rang. Et puis quel intérêt du spectacle du 10eme rang pour apprécier le spectacle ? »
Carmen, le nouveau spectacle de la saison 2023-2024
« Cabaret » reprendra dans plusieurs salles en Alsace et dans le Grand-Est. À cela s’ajoute plus de 200 heures de médiation culturelle dans les différents lycées professionnels et techniques de ces territoires pour la saison 2022-2023. Mais il faudra une nouvelle vision pour le spectacle, comme l’assure Philippe Arlaud, parce qu’il faut « repenser le modèle économique, surtout après la crise sanitaire ».
Le travail de préparation de l’opéra comique « Carmen » du compositeur Georges Bizet a déjà commencé avec des élèves du lycée le Corbusier à Illkirch. Une production adéquate, selon le metteur en scène, qui souhaite « élargir le nombre d’établissements participants, notamment avec la Haute École des arts du Rhin (HEAR) ou encore le lycée Jean Rostand à Strasbourg. »
Suite à l’article sur l’élection législative dans la 4e circonscription du Bas-Rhin, Martine Wonner nous a fait parvenir ce droit de réponse.
Madame la Députée de la 4e circonscription du Bas-Rhin, Martine Wonner, s’étonne des interprétations et erreurs manifestes, présentes dans l’article portant sur son mandat d’élu.
Conformément à son engagement, elle a choisi de placer les intérêts des citoyens devant ceux d’une quelconque organisation politique partisane. L’incrimination de cet article sur ce choix est regrettable en ce qu’il s’oppose au principe constitutionnel défini à l’article 27 de la Constitution « Tout mandat impératif est nul. Le droit de vote des membres du Parlement est personnel. ».
Ainsi, qualifier Madame Wonner « d’erreur de casting » parce qu’elle choisit, en responsabilité, d’exercer son devoir de représentation, tout en légitimant la candidature de Françoise Buffet par sa loyauté (« candidat.. plus loyal ») envers son parti véhicule une fausse image du fonctionnement normal de nos institutions.
En exerçant pleinement son rôle d’élue, elle s’est employée à contrôler fermement l’action du gouvernement, notamment durant la crise sanitaire. Durant cette crise, la gestion du gouvernement sous état d’exception a créé un déséquilibre dans le fonctionnement des institutions.
La délégation par la majorité parlementaire d’une partie de ses prérogatives à l’Exécutif, l’exercice de mesures venant à l’encontre des droits fondamentaux et la mise en œuvre d’une réponse sanitaire nouvelle et massive, ont rendu un contrôle parlementaire accru nécessaire par tous les moyens à disposition des députés de l’opposition quels qu’ils soient.
Ce contrôle semblait d’autant plus impératif face au manque de transparence sur les décisions édictées, agissement coutumier des décisions de l’exécutif.
Madame la Députée regrette la caricature qui est faite de son action qualifiée d’ « anti-vaccin » ou « anti-passe sanitaire ».
En jouant son rôle de députée de l’opposition, elle a confronté l’Exécutif à ses propres contradictions, à son autoritarisme décisionnaire et a porté les inquiétudes de nos concitoyens au débat parlementaire, qui se trouvait malheureusement déjà dans un état diminué.
L’Assemblée nationale doit être le lieu du débat. Elle a le devoir de représenter l’ensemble des citoyens, leurs volontés et intérêts dans toute leur diversité.
Le contrôle de l’action gouvernementale, le débat, l’opposition d’idées, ne sont pas des « fracas » stériles, ils permettent au contraire de construire en tant que Nation une décision commune éclairée. Le sentiment croissant d’éloignement des citoyens de la décision politique est d’ailleurs symptomatique de ce manque de débat. Madame la Députée a incité tout au long de son mandat les citoyens à renouer avec les députés censés représenter leurs intérêts, propos polarisés et décontextualisés une fois de plus dans cet article.
Dans cette vision fondamentale de son rôle d’élu, porte-voix des citoyens, son parti s’est effectivement associé pour les législatives avec celui de M. Jean Lassalle « Résistons ». Il est encore une fois surprenant que l’article pour atténuer cette alliance, cite M. Jean Lassalle comme « Président » du « mini » groupe parlementaire Libertés et Territoire, ce qui est en l’espèce faux.
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Poursuivi pour violence et harcèlement sexuel, le professeur de droit public Bertrand Pauvert a dû s’expliquer jeudi devant le tribunal correctionnel de Mulhouse sur de nombreux propos à connotations sexistes et sexuelles tenus face à des élèves de l’Université de Haute Alsace. La procureure adjointe a requis six mois de prison ferme et un an de prison avec sursis.
C’est un fait inédit dans l’histoire de l’Université de Haute Alsace (UHA). Jeudi 9 juin, dès 9 heures, un professeur de droit public comparaît devant le tribunal judiciaire de Mulhouse. Bertrand Pauvert est poursuivi pour violence sans incapacité et harcèlement sexuel lié à « des propos à connotation sexuelle ou sexiste imposés de façon répétée entre janvier 2018 et octobre 2021 ». La procédure a débuté suite aux révélations du journal L’Alsace sur les « brimades » de l’enseignant. La vice-procureure de la République, Sandra Di Rosa, s’était d’abord autosaisie, avant de recevoir un signalement de la présidence de l’UHA, unique partie civile au début d’audience.
Bertrand Pauvert, professeur de droit public à l’Université de Haute Alsace, poursuivi pour harcèlement sexuel et violence. Photo : Guillaume Krempp / Rue89 Strasbourg / cc
« Si le viol est inévitable, détends-toi et profite »
Au deuxième rang de la salle aux murs rouges, l’ancien directeur du département de droit et de master patiente. Proche du Rassemblement national puis soutien d’Éric Zemmour à l’élection présidentielle, celui qui est aussi conseiller municipal d’opposition de Mulhouse porte un costume gris et des bottines de cuir noir. Bertrand Pauvert s’apprête à répondre, point par point, à chacun des dérapages verbaux qu’il a commis, parfois devant un amphithéâtre d’étudiants, sinon en plus petit groupe lors de travaux dirigés.
Devant lui à sa droite, cinq de ses anciennes élèves assistent aussi à l’audience. « J’espère qu’il ne pourra plus jamais enseigner », glisse l’une d’elles, interrompue par le son saccadé d’une cloche. « Le tribunal », lance le greffier. L’audience commence.
Dans la salle d’audience du tribunal judiciaire de Mulhouse. Photo : Guillaume Krempp / Rue89 Strasbourg / cc
La présidente du tribunal, Christine Schlumberger, appelle le professeur de droit suspendu à s’avancer devant elle. Après une brève description de l’état civil de l’accusé et un rappel des faits, elle entame une longue lecture des propos qui ont pu « porter atteinte à la dignité des étudiants et créer une situation intimidante. » En tout, ce sont une dizaine de citations mêlant exemples et considérations glauques ou dégradantes qui constituent les faits reprochés pour la partie harcèlement sexuel.
« Si le viol est inévitable, détends-toi et profite. » « Tu vas trop vite, ta copine me l’a encore dit hier soir » « J’ai la braguette ouverte, je viens de me faire sucer entre midi et deux » « Tu dis de la merde chérie » Comparer les prolégomènes d’une dissertation aux préliminaires d’un acte sexuel
Puis vient la description du fait correspondant aux poursuites pour violence : en 2018, dans un amphithéâtre de l’UHA, Bertrand Pauvert appelle un étudiant à le rejoindre. Le professeur se place derrière le jeune et mime une sodomie, sans le toucher. La procureure précisera plus tard dans l’audience que les faits, filmés, permettent d’entendre le maître de conférences qui ajoute la parole au geste : « Ah, la, vous dites quoi ? Je m’enfonce plus ? »
Les faits sont accablants pour Bertrand Pauvert, qui tiendra pendant plus d’une heure le pupitre devant lui, les bras tendus, tentant de répondre aux questions méthodiques de la présidente du tribunal. Plus de 16 heures d’enregistrement et 15 auditions d’étudiants ont permis de noter précisément les phrases les plus choquantes, voire humiliantes. Très vite, il énonce un discours qu’il répétera à plusieurs reprises face aux relances de la juge :
« J’ai conscience qu’un certain nombre de mes propos ont été inappropriés. Je regrette profondément le mal causé. Mais il y a d’autres propos qui me sont prêtés, que je conteste. Au final, sur les 18 heures enregistrées, il n’y a que cinq moments à connotation sexuelle, c’est trois minutes à peine. C’est déjà trop, mais ce n’est pas perpétuel non plus. »
« Une forme d’humour gaulois, rabelaisien »
Le prévenu continue de se défendre, affirmant qu’il n’a pas eu conscience du mal causé. Sauf lors d’un dernier cours en octobre 2021, « j’ai vu deux trois étudiants, je me suis dit qu’il y avait quelque chose. » Puis il essaye de démontrer que les souvenirs des témoins peuvent être erronés. Bertrand Pauvert se lance alors dans une tentative de justification d’un mime de sodomie pour illustrer la suprématie du droit européen sur le droit national : « C’est un moyen de faire sourire sur des développements théoriques, une forme d’humour gaulois, rabelaisien. » Dans la salle, les regards se croisent, gênés. Le coordinateur local de la campagne d’Éric Zemmour finit par reconnaître : « C’est une mise en scène douteuse et je le regrette »… avant de préciser étrangement que « l’étudiant est parti sous les applaudissements. »
En fin de matinée, Bertrand Pauvert bénéficie d’un moment de répit. Un témoin en sa faveur est appelé. David est un ancien collègue et directeur du département de droit. Il a tenu à soutenir son confrère car « mes étudiants ont toujours été satisfaits de ses cours. » L’enseignant loue un « grand professionnel » et lui prête « un esprit de provocation qui cherche à capter l’attention de son auditoire. » Pour David, Bertrand Pauvert est victime de ses engagements politiques : « Il était dans le collimateur de certains collègues depuis longtemps. »
Pour les victimes, une prise de conscience
Me Rayan Zaien s’approche du tribunal, il représente deux étudiantes de Bertrand Pauvert qui ont décidé de se constituer partie civile pendant l’audience. Comme l’explique l’une de leurs camarade, Marine, le procès a constitué pour elles une prise de conscience :
« Au départ, on a surtout témoigné pour qu’il arrête d’enseigner. Puis on s’est retrouvé devant la police alors qu’on voulait juste un cours normal. Mais aujourd’hui, avec le discours de la procureure, j’ai pris conscience du fait que j’étais victime de propos graves (lors d’un exercice basé sur un divorce, Marine évoque l’obligation du versement d’une pension alimentaire. Bertrand Pauvert lui rétorque alors que « l’argent, tu peux te le mettre là où je prends mon plaisir, NDLR). »
Les deux étudiantes qui se sont constituées partie civile ont demandé un dédommagement d’un euro symbolique, « simplement pour que leur statut de victime soit reconnu », explique Me Zaien.
Six mois ferme requis
Avocat de l’UHA, Me François Gerber s’attache à démontrer que Bertrand Pauvert ne doit plus enseigner à l’université mulhousienne. Il déplore un « individu intéressé seulement par lui-même » et « persuadé qu’il peut tenir ce type de propos, car c’est le pouvoir de l’enseignant dans sa conception digne du Moyen-Âge ». L’avocat estime que l’enseignant n’a pas su tenir compte des avertissements de la présidence de l’UHA. Il demande également un euro au titre des dommages et intérêts.
L’avocat de l’Université de Haute Alsace, Me François Gerber. Photo : Guillaume Krempp / Rue89 Strasbourg / cc
Après avoir longuement rappelé la définition légale du harcèlement sexuel, la vice-procureur Sandra Di Rosa souligne la solidité des preuves contre Bertrand Pauvert. Elle décrit « les étudiantes, ciblées en priorité », « les commentaires inacceptables sur le viol face à des jeunes femmes en pleine construction » et encore les anxiétés, les maux de ventre et autres troubles de la concentration décrits par plusieurs étudiants. Elle conclut en requérant une peine de six mois ferme (aménageable sous forme de détention à domicile) et d’un an de prison avec sursis. Elle estime qu’il faut aussi obliger l’enseignant à suivre une psychothérapie et qu’il cesse d’enseigner pendant trois ans.
La défense plaide la relaxe
Me Jonathan Muré intervient alors en défense de Bertrand Pauvert. L’avocat souligne que certains étudiants ont témoigné ne pas s’être sentis directement visées par les propos de Bertrand Pauvert. Il estime que « chérie » est un mot régulièrement employé par l’enseignant, et qu’il est dépourvu de connotation sexuelle et qu’il ne constitue donc pas un harcèlement. Dans sa plaidoirie, l’avocat décrit des « témoignages flous » et des étudiants qui n’aurait pas subi de conséquences psychologiques. Me Muré demande que Bertrand Pauvert soit relaxé pour les faits de harcèlement et de violence pour lesquels sont client est poursuivi.
Le jugement du tribunal correctionnel de Mulhouse est attendue lundi 11 juillet.
L’ancien responsable du Bas-Rhin de Reconquête, Alain Moyemont, a été démis de ses fonctions. Alors qu’il souhaitait être candidat, il n’a pas été investi aux élections législatives. En cause : des initiatives personnelles et son comportement. Son départ a entraîné des abandons de candidatures et a saboté la campagne des législatives pour le parti d’extrême-droite . . .
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