Après la droite en novembre, c’est au tour du PS et des partis alliés au sein de la « Belle alliance populaire » d’organiser son élection primaire pour choisir son candidat à l’élection présidentielle 2017. Une primaire est un concept américain qui vise à voter pour son candidat au sein d’un camp politique dans un premier temps, avant l’élection générale.
S’il y avait déjà eu quelques primaires réservées aux adhérents d’un parti, le Parti socialiste avait innové en 2011 en l’ouvrant à tous les électeurs et récidive cette année. En 2011, l’élection primaire avait abouti sur le choix de François Hollande. Pour cette élection, la droite l’a imité et a désigné François Fillon en novembre. Europe Écologie Les Verts a aussi ouvert sa primaire, qui a désigné Yannick Jadot, mais le vote était par correspondance. Enfin, une primaire citoyenne hors partis, celle de La Primaire.org, a débouché sur l’élection de Charlotte Marchandise fin décembre.
Comparez les programmes
Pour la version de gauche, sept candidats sont en lice : Benoit Hamon, Vincent Peillon, Arnaud Montebourg, Manuel Valls, Sylvia Pinel, Jean-Luc Benhamias et François de Rugy. Les quatre premiers cités sont issus du Parti socialiste, tandis que Sylvia Pinel préside le Parti radical de gauche, Jean-Luc Benhamias président du Front démocrate et François de Rugy de l’Union des démocrates et écologistes (UDE). Les médias nationaux se sont fait l’écho de cette campagne. Si votre choix n’est pas fait, vous pouvez utiliser le comparateur de programme de Voxe.org.
Les bureaux de vote à Strasbourg et dans les environs
On ne choisit pas son bureau de vote
Les dimanches 22 et 29 janvier, 30 bureaux de vote seront ouverts à Strasbourg (voir ci-dessus), 104 en Alsace (voir ci-dessous). Le lieu de vote auquel chaque électeur dépend de son bureau de vote habituel. Si ce n’est pas le même bureau, il est situé dans le même quartier ou secteur. Les procurations ne sont pas admises.
Les horaires sont les mêmes partout en France, soit de 9h à 19h. Enfin, les bureaux de votes sont identiques pour les deux tours. Sur le site des organisateurs, un moteur de recherche permet aussi de taper son adresse afin de savoir où voter.
Les bureaux de vote en Alsace
Dans le Bas-Rhin, 61 bureaux ont été implantés contre 43 dans le Haut-Rhin. Les salles seront parfois divisées en deux « bureaux » distincts.
Les bureaux de vote à Mulhouse
1€ par tour minimum
Pour voter, il faut s’acquitter en espèces ou en chèque de la somme de 1 euro par tour, comme en 2011. Les pièces de 1, 2 et 5 centimes ne sont pas acceptées et avoir la somme juste est conseillé. Il est possible de donner plus, tout comme de voter uniquement au deuxième tour, le 29 janvier. Cet argent est sensé couvrir les frais d’organisation. L’utilisation de salles est parfois facturé par les municipalités.
Une charte, comme la droite
Comme pour l’élection de la droite, voter implique aussi de signer une charte. Cette fois-ci, le texte stipule :
» Je me reconnais dans les valeurs de la Gauche et de la République, dans le projet d’une société de liberté, d’égalité, de fraternité, de laïcité, de justice et de progrès solidaire. »
Les listes de votants détruites
Comme pour la droite, les listes sont détruites après le scrutin. À moins de croiser des connaissances au bureau de vote ou de poster un selfie sur les réseaux sociaux, il ne sera pas possible de savoir qui a voté ou non à cette primaire. Il est néanmoins possible de laisser ses coordonnées pour se tenir informé de la suite de la campagne.
Quels impacts locaux ?
Une grande partie des élus avec des fonctions exécutives (le maire de Strasbourg Roland Ries et Catherine Trautmann qui lui avait précédé dans les années 1990, le député Éric Elkouby, le président de l’Eurométropole Robert Hermmann, d’autres maires et des vice-présidents de l’Eurométropole) ont rejoint la ligne sociale-libérale de l’ancien Premier ministre Manuel Valls.
Une autre frange du parti, les hollandais historiques se sont ralliés à Vincent Peillon, tandis qu’une plus petite partie à gauche mais assez diverse voit en Benoit Hamon l’homme qui peut gagner. En plus de quelques conseillers municipaux en dehors de Strasbourg, Arnaud Montebourg peut aussi compter sur des militants locaux. Tous les élus ne se sont pas prononcés.
De là à imaginer des élus alsaciens prendre des responsabilités en cas de victoire, la route est encore longue. Pour tout savoir, relisez notre article sur les soutiens locaux.
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