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Ososphère : esprit de rave à la Coop

Ça y est, Ososphère 2012 est dans sa dernière ligne droite. Après avoir pris ses quartiers habituels de la Laiterie au début de l’automne, l’ultime volet de cette édition sérieusement remaniée vient de s’ouvrir. A la Coop, au cœur-même d’un quartier qui se redessine – le Port du Rhin –, avec deux nuits électroniques qui promettent d’être mémorables.

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Breakbot

Breakbot
Breakbot, à l’affiche le samedi 15 décembre (photo Marcos dos Santos)

Des expositions, des installations, des performances, des croisières sonores, des cafés conversatoires ou tout simplement un bar sympa pour boire un coup ou plusieurs. A la Coop, il y a la place pour tout combiner, associer, mélanger. Quatre niveaux disponibles, 14 000 m² rhabillés pour l’occasion afin d’accueillir l’Ososphère. Mais le point d’orgue, évidemment, reste la musique avec une affiche de haut vol proposée le week-end prochain sur trois dance floors. Coup d’œil général à la programmation.

Vendredi 14 décembre

Sur le premier dance floor, la mise en jambes sera signée DirtyBlond3 pour un set hypnotique marqué par les influences minimalistes de la house et de la techno originelles. Place ensuite à l’un des espoirs confirmés de l’électro française, Joris Delacroix et ses sonorités immédiatement enivrantes à l’image de l’un de ses classiques :

Etienne de Crécy conduira alors les festivaliers jusqu’à l’aube, lui l’un des artisans et pères fondateurs de la French Touch (grâce à Pansoul, crédité Motorbass) devenue culte (et commerciale) avec d’autres signatures bien plus bankable. Mais Étienne de Crécy reste une référence inusable. Voilà donc une apparition scénique immanquable de ce DJ lyonnais quadra qui se bonifie avec le temps :

Le deuxième dance floor sera labellisé Spiral Tribe. Une nuit entière dédiée aux libertaires de la techno au sens large. Les Spi, dans les années 90, étaient des nomades de l’électro organisés en sound system. Leurs Djs ont développé tous les sous-genres de la techno et, aujourd’hui, ces organisateurs de raves, teknivals et free parties essaiment encore un peu partout en Europe. Vendredi, la nuit sera donc labellisée SP23 avec, entre autres, Crystal Distorsion, Jeff23 et 69db, pilier historique de cette aventure sans limite.

Sur la troisième scène – la moins chère (10 euros la nuit) mais peut-être la plus intéressante –, deux noms à retenir et découvrir, si ce n’est déjà fait : Julian Jeweil, orfèvre techno du sud de la France (connu et adoubé par le milieu pour son déjà mythique Air Conditionné joué par les plus grands Djs), et Madben le Nordiste auteur d’une série de tubes qui lui ont valu les louanges de Laurent Garnier et Agoria, excusez du peu. A l’image de cet épileptique We want to rave on :

Samedi 15 décembre

Pour cette ultime nuit stratosphérique d’Ososphère 2012, les amateurs, clubbers, fêtards et aficionados de gros (et bon) son ne s’y sont pas trompé : c’est sur le premier dance floor qu’il faudra se trouver. Mais à moins d’avoir anticipé en ayant son sésame, de parvenir à resquiller ou de dégotter un billet in extremis, Irfane, Kavinsky, Breakbot et DJ Pone ne seront que de lointaines rumeurs.

C’est la preuve, en tout cas, qu’outre son vin, la France parvient aussi à exporter durablement – et ce n’est pas nouveau – son électro. Pour mémoire, Kavinsky est immanquablement associé à l’un des succès cinématographiques de 2011, Drive. Dans la BO, cet excellent morceau de bravoure :

Autre affiche de la nuit, DJ Pone, l’un des maîtres en la matière. Dans son entourage, on trouve des noms aussi prestigieux que Triptik, Svinkels, Cut Killer et Birdy Nam Nam. Irfane est certainement le moins connu de tous mais il est bien loin d’être un bleu tout vert. Son amour de la soul et du son Motown le conduisent forcément aux côtés de Breakbot. Le résultat, c’est cette mini-bombe disco-funk commise en tandem, sur laquelle Irfane pousse la chansonnette avec son nouveau pote :

Quelques jours avant le début d’Ososphère, Breakbot nous a révélé la physionomie de son live de samedi prochain avec Irfane :

« Pour la scène, on est en recherche constante et encore en plein travail pour trouver la formule la plus efficace. Depuis le mois d’avril, on expérimente un tas de trucs. Mais au final, le set up sera simple : un mix des morceaux produits depuis six-sept ans, avec un petit clavier et c’est Irfane qui va chanter. Je l’envoie au casse-pipe et moi je reste planqué derrière (rires) ! Pour habiller tout ça, il y aura des vidéos. Mais bon, à deux, ça sera largement suffisant. Ma musique, c’est fait avec un ordinateur. Il n’y a aucune raison de monter un groupe pour ça ! »

Si vous n’avez pas encore acheté votre billet pour cette seconde nuit électronique, deux dance floors restent encore accessibles. Le n°2 avec Valymo, Fench Fries, Kode9 et Bambounou, programmé à la place de Gramatik. Sur la scène n°3, place à quelques signatures du label Kompakt de Cologne : Mohn, Barnt, Robag Wruhme et Pachanga Boys (avec Superpitcher et Rebolledo, les chantres de l’amour pour rendre le monde meilleur…) :

 

Y aller

Les Nuits électroniques 5 et 6 de l’Ososphère, vendredi 14 décembre et samedi 15 décembre, à la Coop, rue de la Coopérative au Port-du-Rhin à Strasbourg. Les pass à 35 euros pour chaque nuit sont épuisés. Le dance floor n°1 de samedi (Irfane, Breakbot, Kavinsky et DJ Pone) est complet. Restent en vente : le dance floor n°1 de vendredi (22 euros), les dance floors n°2 (18 euros) et n°3 (10 euros) de deux nuits. Pour se rendre à la Coop : en bus, ligne 2 (arrêt Port du Rhin) et en tram, ligne F (arrêt place d’Islande). Voir sur le plan. La ville de Strasbourg et la CTS mettent aussi en place un service spécial de navettes. Détails ici.


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