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Le site a été entièrement évacué. Les militants espèrent que cette action aura permis de mettre en lumière les enjeux et les conséquences du commerce en ligne. D’autres regrettent qu’elle s’achève si rapidement, mais il était très compliqué de maintenir une occupation sous cette chaleur étouffante.
Quelques militants sont encore présents sur le terrain.
Christophe Strum, adjoint au maire d’Ensisheim, demande aux militants de quitter le site. Entré en discussion avec les militants écologistes, il invoque la primauté du développement économique sur les impératifs environnementaux, ce à quoi les militants répondent que le développement du commerce en ligne détruit des emplois de proximité.
Dans un communiqué envoyé ce matin, Extinction Rebellion détaille les objectifs de l’occupation de ce matin :
« Nous dénonçons l’aveuglement des entreprises qui contribuent à rendre notre environnement invivable et menacent nos vies. Nous dénonçons l’hypocrisie du gouvernement qui laisse se développer de tels projets mortifères sur le plan social et environnemental malgré ses déclarations et les dernières élections qui nous ont prouvé la volonté de changement des électeurs.
Comment tolérer de nouveaux projets qui vont fortement augmenter le trafic routier et de pair la pollution atmosphérique ? En effet, sur ce site ne circuleront pas moins de 5 500 camions par jour.
Bien que le géant du e-commerce promette 1 000 postes à pourvoir, un emploi précaire créé chez Amazon induit la perte de 2,2 emplois de proximité. »
La trentaine de militants écologistes est composée d’une moitié d’Extinction Rebellion (Strasbourg et Colmar), le reste provenant d’autres organisations (Chaudron des alternatives, Alternatiba et des anti-GCO).
Selon les gendarmes, cette occupation doit avoir pris fin à 10h30.
Une dizaine de gendarmes sont désormais présents sur le site, face à environ une trentaine de militants. Les gendarmes ont demandé aux militants d’évacuer les lieux, ce que ces derniers refusent. Ils ont demandé à voir le maire d’Ensisheim.
Les militants veulent tenir une « assemblée populaire » afin que soient discutées les options d’usage de ce terrain. Ils y dénoncent une artificialisation des sols et les conditions sociales dans les entrepôts d’Amazon.
Des gendarmes sont arrivés sur le site et ont demandé aux militants d’évacuer le site.
« On ne les laissera pas faire aussi facilement, » assurait Camille (prénom modifié) quelques jours avant l’opération. Dès la soirée de vendredi 7 août, des militants écologistes ont investi un terrain à Ensisheim, au nord de Mulhouse. L’objectif : occuper les lieux de cette infrastructure pour sensibiliser sur les impacts du commerce en ligne.
Sur une zone de 15,7 hectares, la société Eurovia Project 16, filiale du groupe luxembourgeois Logistics Capital Partners (LCP), prévoit de construire un entrepôt de 189 652 mètre carrés. Elle louera ensuite l’entrepôt à un exploitant.
Pour le moment, Amazon France dit n’avoir « rien a annoncer près de Mulhouse. » Les militants suspectent tout de même la société de Jeff Bezos qui avait déjà fait respecter des clauses de confidentialité à des élus de Metz avant l’implantation d’un centre logistique en 2019. Pour Camille, Amazon ou une autre société, « ça ne change rien » :
« De toute façon, c’est le même principe qui vise à faire du commerce international à outrance, c’est tout l’inverse de l’échelle locale qui est prônée par les autorités. On sait que ce modèle est nocif, que c’est exactement ce qu’il ne faut pas faire. »
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