Un second rapport, encore plus accablant. Au courant du mois de mars, les financeurs du centre socioculturel (CSC) de l’Elsau ont pris connaissance d’un audit financier et organisationnel de l’établissement. La CAF, la Ville de Strasbourg, la préfecture du Bas-Rhin et la Collectivité d’Alsace (CeA) ont ainsi découvert, plus précisément encore, les différentes facettes d’un centre social à la dérive, comme Rue89 Strasbourg l’a révélé en octobre.
L’enquête du cabinet SQA Equation décrit des « indicateurs d’activités (…) à la fiabilité incertaine », une « association (…) sans culture de traçabilité des décisions » avec « des pouvoirs fortement centralisés auprès de l’ex-directrice ». Le cabinet s’étonne aussi de hausses de salaires importantes pour certains employés, dans un contexte d’activité en baisse pour le CSC. Autant de faits suspects qui ont poussé les partenaires financiers à rédiger un signalement auprès du procureur de Strasbourg à la mi-avril.
32 500 euros d’indemnisation, « sujet à caution »
Pour ce rapport mené sur la période 2018-2022, les auteurs précisent d’emblée les obstacles rencontrés au cours de leur enquête : « Une partie des dépenses que nous avons sélectionnées n’ont pas été justifiées. » Les auditeurs regrettent ainsi que « ni les budgets, ni les comptes présentés en conseil d’administration ne détaillaient les dépenses pour ce qui concerne le personnel (notamment les rémunérations et les formations) ».
L’indemnité de départ à la retraite de l’ancienne directrice du CSC est révélatrice du fonctionnement opaque de l’établissement. Pierrette Schmitt a en effet signé elle-même la décision de s’octroyer plus de 32 550€ d’indemnisation pour congés non-pris. Une pratique qui suscite plusieurs interrogations pour les auditeurs :
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