Robert Herrmann, président (PS) de l’Eurométropole et adjoint au maire de Strasbourg en charge du centre-ville s’était déjà rendu place de la République, il y a trois semaines, pour discuter avec les membres de Nuit Debout, lors de leur Assemblée générale (AG) journalière. Il leur avait alors expliqué que les installations pérennes ne pourraient être autorisées.
Le mouvement avait pris la décision de rester tout de même et la vie place de la République avait repris son cours. La municipalité et Nuit Debout dialoguaient cordialement. Jusqu’à hier soir.
L’élu est revenu et comme il l’avait dit la première fois, « chacun devra prendre ses responsabilités mais la place doit être libérée », racontait mercredi matin un des participants au mouvement, présent pour démonter le campement. Il ne comprenait pas pourquoi il leur est demandé de partir :
« Il nous a dit que c’était pour les commémorations du 8 mai que l’on devait libérer la place avant ce midi mais c’est bidon comme prétexte ».
Malgré une certaine rancoeur, une vingtaine de membres de Nuit Debout se sont données rendez-vous mercredi matin pour évacuer les affaires jugées « vitales » et démonter le campement de fortune qui y était installé depuis maintenant presqu’un mois. Dans l’après-midi, des policiers sont venus vérifier que le campement avait bien été démonté. Une personne, extérieure à Nuit Debout, a été interpellée à la suite d’outrages à l’encontre des agents.
Les Républicains satisfaits
Si les Deboutistes regrettent, mais suivent tout de même cette demande de la Ville, Les Républicains du Bas-Rhin se félicitent de la libération de la place publique. Dans un communiqué, Laurent Furst, président de Les Républicains du Bas-Rhin et Georges Schuler, secrétaire général, demandent que la place de la République soit désormais « protégée » :
« Les Républicains du Bas-Rhin demandent à ce que cette place soit désormais protégée de toute nouvelle installation. Place symbolique de Strasbourg, la place de la République est celle qui accueille les manifestations patriotiques et l’hommage « à nos Morts ». Elle doit être respectée en tant que telle et ne laisser la place à aucun détournement. La statue qui y figure nous rappelle un devoir de mémoire. Celui de Strasbourg pour ses fils tombés au combat. L’installation de structures militantes et engagées n’y a donc pas sa place ».
Pas sûr que la Ville suive les demandes de Les Républicains, pas sûr non plus que Nuit Debout reste à l’écart. La réutilisation de la place de la République dès que possible est toujours au programme du mouvement. Dans la soirée de mercredi, Robert Herrmann a précisé qu’il ne tolérerait plus d’installations et qu’il ferait appel à la police pour les enlever.
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