Dans un article du Figaro daté du 27 février, Nicolas Théry indique qu’il a démissionné de l’Alliance fédérale du Crédit Mutuel, la structure qui regroupe 14 des 19 fédérations de la banque mutualiste. Un départ surprise, puisque son mandat court jusqu’en 2025. Au Figaro, Nicolas Théry justifie son départ estimant que c’était « maintenant ou dans six sept ans ». Le Crédit Mutuel a terminé l’année dernière avec un bénéfice de plus de 4 milliards d’euros, un record historique qui en fait la troisième banque française la plus rentable.
Au chapitre de ses réalisations, il y a également la paix avec le Crédit Mutuel Arkéa, des fédérations implantées à l’ouest de la France qui menaçaient de prendre leur indépendance. Nicolas Théry a également été le premier à investir 15% du bénéfice annuel dans des projets de solidarité ou écologiques via le système du « dividende sociétal » (parmi les projets soutenus, des abonnements gratuits pour les jeunes aux médias de presse quotidienne régionale du groupe Ebra, une filiale…du Crédit Mutuel).
Parcours à gauche
Passé par le cabinet de l’ancien ministre de l’Économie Dominique Strauss-Kahn, ministre des Finances en 1997, la CFDT et la Commission européenne, le dirigeant strasbourgeois indique au Figaro qu’il a « envie d’avoir un autre équilibre personnel et de mieux utiliser (son) temps libre. Être président d’une banque pendant dix ans est exigeant ». Nicolas Théry précise au quotidien de droite qu’il restera salarié du Crédit Mutuel comme conseiller auprès de la direction, notamment sur les questions environnementales et sociales. Il dirigera également la Fondation du Crédit mutuel Alliance fédérale (soutien aux associations et ONG dans les territoires) et la Fondation du Crédit mutuel pour la lecture.
L’assemblée générale du Crédit Mutuel, qui se tiendra les 4 et 5 avril, devrait nommer Daniel Baal, 66 ans, en tant que président. Ce dernier est actuellement directeur général du Crédit mutuel depuis 2017.
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