« On a tout prévu, même l’amer ! » Voilà pour l’incitation à l’apéro musical durant près de deux semaines sur la terrasse élargie et rhabillée du Camionneur à Strasbourg. Au menu de l’affiche du festival de la Rue du Cam, du 1er au 13 juillet, concoctée par Adrien Geschickt, l’un des programmateurs de la salle, également en charge des jams hebdomadaires et du festival Jazz au Cam : neuf groupes et artistes alsaciens aux horizons et influences aussi divers que l’afro-jazz, le ska, la soul, le jazz manouche, le funk, le rock, etc.
Comme l’an dernier, le Camionneur propose une formule festive avec scène et sono en plein air, en entrée libre, avec transats et concerts entre 19h et 21h pour satisfaire même les plus intégristes des fans de foot qui ne rateraient pour rien au monde les affiches à venir des quarts et des demi-finales de l’Euro.
Groove international
C’est ainsi que Shifen ouvrira le bal le vendredi 1er juillet avec son métissage musical fortement teinté d’afro-jazz puisque le son de ce groupe vient essentiellement de la culture africaine, et plus précisément du Cameroun. Le lundi 4 juillet, place au combo Cumbiambé qui marie des sonorités d’Amérique du sud et met à l’honneur cumbia, porro et autre fandango. Le lendemain, mardi 5 juillet, The Clockmakers dérouleront leurs compositions à base de soul, ska, rocksteady et rock tandis que les amateurs de groove et de chanson française inspirée et bien troussée pourront se frotter à l’univers vivace et piquant de Lériks le 6 juillet :
Swing, métissage et Mitteleuropa
Au rayon « traditions venues d’ailleurs », on pourra se faire une session swing et jazz manouche le vendredi 8 juillet avec Les Escrocs du Swing, tandem déjanté de gadjos amoureux de Django qui jonglent avec certains standards pop tout en détournant quelques tubes pour les assaisonner à la sauce manouche.
Les Wäldteïfel, eux, occupent le créneau de la musique populaire d’Alsace pour mieux remodeler et dépoussiérer les classiques de ce répertoire (en concert le lundi 11 juillet) en s’éloignant de la traditionnelle blossmusik. Au menu, donc, les influences et les cultures qui ont façonné l’Alsace au fil des siècles. Le quintette raconte ainsi ces histoires avec clarinettes, violon, bouzouki, banjo, mandoline, vielle à roue, accordéons, etc.
Quant à Papyros’n, sur scène le 7 juillet, c’est une formule au confluent de l’orient et de l’occident, des rives du Rhin à celles du Bosphore, entre chants tsiganes, musiques turques et klezmers, sevdalinka de Bosnie, danses roumaines et albanaises :
Funk et esprit rétro
Autre voyage, tout en funk discoïde calibré pour le dancefloor, avec Funkindustry le mardi 12 juillet. Enfin, pour refermer cette seconde édition de la Rue du Cam, le 13 juillet, Uke N’Brass propose de marier ukulélé, vibraphone et tuba dans un esprit rétro et déjanté :
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