Municipales : le PS enterre les 30% de renouvellement

Comme nous l’évoquions dimanche, c’est une commission de 15 élus et militants du Parti socialiste qui a planché sur la liste proposée au vote des adhérents ce jeudi soir à la Maison des associations. Cette liste partielle – ne comportant pas les non-encartés ou « candidats d’ouverture » désignés par le maire d’ici mi-janvier – devait compter 43 à 47 noms. Elle en valide finalement 51, tous appartenant au PS.

La liste du PS (lignes jaunes = société civile)

La « société civile » ne sera donc représentée que par 14 personnes, dont 8 ou 10 seulement en position éligible. Trois sortants au moins devraient en être, Nawel Rafik-Elmrini, Françoise Buffet et Alexandre Feltz. Au lieu des 25 à 30% de « société civile » attendus, on sera donc à 21,5% sur la liste complète, environ 20% en cas de victoire. En 2008, la liste Ries avait obtenu 52 sièges au conseil municipal, dont 6 Verts, soit 46 élus de la liste d’origine. Ce nombre de sièges est fonction du score de second tour. La liste gagnante obtient généralement environ 50 fauteuils.

16% de nouvelles têtes PS en position éligible

Le renouvellement – l’arrivée de nouvelles têtes – était annoncé à hauteur de 25 à 30%. Sur les 51 noms, il est d’environ 40%. Bel effort ! Sauf que même en cas de victoire, avec un bon score au second tour, seuls 7 à 11 petits nouveaux socialistes seront élus, soit 16% à 22% seulement. C’est en fin de liste que ce renouvellement se concentre, la ficelle est grossière. « Nous avions beaucoup de jeunes dont c’était parfois le 1er mandat en 2008, glissait le maire lundi, en marge du conseil municipal. Certains ont pris du poids, comme Philippe Bies ou Alain Fontanel, et beaucoup ont fait du bon travail. » Difficile de faire une grosse charrette de départs, donc.

Même les plus âgés, ou ceux qui alignent le plus de mandats à leur actif, tels Jean-Jacques Gsell, Michèle Seiler, Nicole Dreyer ou Catherine Trautmann, restent en bonne place. Les nouveaux en position éligibles sont jeunes et très investis : Camille Gangloff (14), secrétaire de section à Neudorf, Ada Reichhardt (18), chef de file du MJS67, Jean-Baptiste Mathieu (25), attaché parlementaire de Philippe Bies, et Jean-Baptiste Gernet (27), attaché de Roland Ries. Suzanne Kempf, qui a remplacé Philippe Bies au conseil général, se glisse quant à elle à la 34ème place. La moyenne d’âge des 51 est de 49 ans, 45 ans sur les 12 premières places.

Dans les 15 premiers, l’équilibre des coteries

Sur le haut de la liste (les 15 premiers), il ne devrait y avoir que deux nouveaux, une adhérente PS, Camille Gangloff, et une personne de la société civile, sans doute en 12ème position. Renouvellement : 13%. Sur ces 15 premières places, celles qui sont à peu près acquises même en cas de défaite, on lit les équilibres des coteries au sein du PS. Les proches de Roland Ries d’un côté, sans doute Nawel Rafik en 2ème position, Alain Fontanel (3), Nicole Dreyer (10), Olivier Bitz (11) et Paul Meyer (13). Ceux de Philippe Bies (7) de l’autre : Mine Günbay (4), Pernelle Richardot (6), Mathieu Cahn (9) et Camille Gangloff (14). Robert Herrmann (5) et Eric Elkouby (15) roulant pour eux-même.

Cruel parallèle, Catherine Trautmann, reléguée en 2ème position sur la liste Grand Est aux élections européennes du printemps 2014 derrière le syndicaliste Edouard Martin, l’est aussi sur la liste des municipales. Elle passe à la 16ème place, non éligible en cas de défaite. A noter que sur les 24 candidats à la candidature interne au PS éliminés, figurent certains proches de Jean-Michel Augé (Robert Betscha, président d’Objectif Climat, ou Sophie Fournel, fonctionnaire à l’Orchestre philarmonique), mais également le second attaché parlementaire de Philippe Bies, Renaud Fausser, qui avait travaillé 4 ans au cabinet de Roland Ries. Originalités enfin, figurent en fin de liste le comédien Raymond Roumegous et l’ancien ami de 35 ans d’Adrien Zeller, Jean-Louis Hoffet, fils de l’auteur du célèbre ouvrage Psychanalyse de l’Alsace (1951).