La palette des âges est vaste, de 28 à un peu plus de 70 ans. Les profils sont divers et une dizaine de quartiers de Strasbourg sont représentés. Chaque colistier semble par ailleurs avoir sa thématique dédiée, assez pour constituer, selon Eric Schultz (n° 3), une sorte de shadow cabinet à l’anglo-saxonne. « Si nous sommes élus en mars, l’équipe municipale est devant vous », a-t-il glissé. Les 51 autres colistiers seront quant à eux désignés d’ici début février. « On prend notre temps », note Alain Jund, tête de liste.
Trio de tête identique à celui de 2008
Le peloton de tête est donc formé par Alain Jund (EELV), adjoint du maire (PS) Roland Ries en charge de l’urbanisme, Marie-Dominique Dreyssé (EELV), adjointe en charge des questions sociales (des « solidarités ») et conseillère générale du canton gare, et Éric Schultz (EELV), conseiller municipal délégué à la démocratie locale. C’est le même trio qu’en 2008, constitué de 3 sortants qui vont devoir se démarquer de l’équipe Ries tout en assumant une partie du bilan de la municipalité socialiste. Rude.
Viennent ensuite deux jeunes, Jeanne Barseghian (adhérente EELV depuis quelques mois), éco-conseillère de 33 ans, versée dans les questions d’économie verte et de coopération franco-allemande, et Abdelkarim Ramdane (EELV), conseiller clientèle de 28 ans, suppléant de Sandra Regol aux élections législatives de 2012, très impliqué dans plusieurs associations de promotion de l’interculturalité. Le jeune qui monte.
Une descendante de Jacques Peirotes
En 6ème place, une prise de choix pour Alain Jund, Edith Peirotes, passée par le Modem et ancienne de la FUB (Fédération nationale des associations d’usagers de la bicyclette), mais également descendante du premier maire socialiste de Strasbourg, Jacques Peirotes. Ses thématiques : le vélo bien sûr, mais aussi l’économie sociale et solidaire et l’habitat participatif. Derrière elle, Jean Werlen (EELV), urbaniste et architecte de 58 ans, est « spécialiste du développement des quartiers et de la transformation des friches ». Son attribution, le logement et l’habitat, notamment des jeunes.
Françoise Schaetzel (EELV), médecin de santé publique longtemps au Neuhof, est aujourd’hui inspectrice générale des affaires sociales. Elle était déjà présente sur la liste en 2008. Vient ensuite Pierre Ozenne (EELV), chargé de projet de 31 ans et connu pour animer le collectif Tram fer à Kœnigshoffen. Il a déjà été candidat écolo aux élections cantonales de 2011. Son dada, les mobilités urbaines. Adolescent, dans les années 1990, il a participé à l’un des premiers conseils municipaux des jeunes, puis s’est investi plus récemment dans le conseil de quartier Montagne Verte-Elsau-Kœnigshoffen.
Le social, les quartiers
En 8ème place, une Robertsauvienne déjà connue du microcosme, Françoise Werckmann. Présente aux débuts du Mouvement écologiste indépendant (MEI) d’Antoine Waechter, la présidente de Strasbourg Ecologie avait jeté l’éponge en 2008 après avoir tenté de monter une liste indépendante en vue des municipales. Elle se consacrera dans la campagne aux questions de démocratie participative. Rudi Wagner, ancien syndicaliste et travailleur social à la Meinau, est féru d’intégration. Derrière lui, Mina Bezzari (EELV), conseillère municipale sortante et administratrice d’un organisme HLM, compte « se donner à fond » (sic, contrairement au mandat qui s’achève ?).
Jean-Marie Kuczkowski, fonctionnaire territorial à la retraite, occupera la 13ème place. Portefeuille : les solidarités. Enfin, Leyla Binici, « kurde de Turquie en France depuis 40 ans », est « active dans l’éducation populaire et associatif ». Interprète, elle vit au Port-du-Rhin. La 15ème place était réservée à Jean-Marie Brom, qui s’est finalement retiré de la liste en début de semaine.
La liste des 14 premiers noms
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