Le municipal-o-drome est un outil imaginé par Rue89 Strasbourg qui vise à sortir de l’instantanéité des déclarations des prétendants. L’autre objectif est d’avoir l’ensemble du panorama électoral en un coup d’œil pour remettre chaque mouvement dans ce contexte plus global. Passer la ligne d’arrivée revient à être le candidat investi par sa formation.
Depuis janvier 2019, le positionnement de chaque candidat est décidé par les journalistes de la rédaction selon leur appréciation de la situation. Il dépend aussi de critères objectifs comme une déclaration publique ou non de candidature qui permet d’apparaître sur la pelouse, la concurrence au sein de son « écurie » ou la capacité des différentes équipes à mener une liste. S’être déclaré en premier confère aussi un avantage (provisoire) au sein de sa famille politique. L’ordre de placement de haut en bas ne répond pas à une logique particulière.
Attaques et observation
Comme en mars, le mois d’avril n’a pas enregistré de candidature officielle. Une figure fait néanmoins son apparition comme potentiel(le) candidat(e), saurez-vous la retrouver ? Tout le monde s’observe jusqu’aux élections européennes de mai, qui donnera une indication du potentiel des différentes « étiquettes ».
Deux clashs ont néanmoins traversé la majorité municipale et sa demi-douzaine de candidats : d’une part, la demande du retrait de la fonction de « coordinateur de la majorité » au premier adjoint Alain Fontanel (LREM), désormais allié au niveau européen avec l’opposante locale historique Fabienne Keller. Un e-mail bidon a tenté d’allumer un contre-feu avant de s’éteindre. Sur la forme, le maire Roland Ries a donné suite à la demande à l’initiative du président de groupe socialiste (et potentiel candidat PS) Philippe Bies, tout en indiquant que dans les faits il assurait déjà cette fonction depuis 2017 et l’explosion de la majorité municipale.
Le deuxième devrait laisser plus de traces : la prise d’un arrêté anti-mendicité dite « agressive » par le maire Roland Ries, sur proposition de son adjoint à la sécurité Robert Herrmann (PS), par ailleurs candidat. Pour une grande partie de la gauche et même au sein de LREM ou de la droite, la mesure est perçue comme n’apportant rien de neuf par rapport aux lois existantes qui pénalisent la violence. Le texte fait figure en revanche de marqueur « anti-pauvreté » dans le centre-ville, jugé rédhibitoire pour certains.
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Jean-François Gérard, Geoffrey Brossard et Nina Courtois
Un outil créé à trois, dans l’ordre : un journaliste, un développeur web et une graphiste
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