Deux jours après sa création, le collectif Solidarité pour Kanaky 68 organise, jeudi 27 et vendredi 28 juin, un rassemblement devant le centre pénitentiaire de Lutterbach, commune limitrophe de Mulhouse. Les rendez-vous sont donnés à 17h jeudi 27 juin, et à 15h le lendemain.
Les membres du collectif revendiquent la libération de Christian Tein, chef de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), organisation indépendantise de Kanaky (le nom donné par les indépendantistes à la Nouvelle-Calédonie, NDLR). Son incarcération, ainsi que celle de sept autres kanaks en France métropolitaine, fait suite à l’enquête lancée après les révoltes sur l’île du Pacifique au mois de mai. Ces violents affrontements opposant la police, des milices d’auto-défense et des militants indépendantistes kanaks ont fait neuf morts et des centaines de blessés. Ces émeutes faisaient suite au vote du dégel électoral en Nouvelle-Calédonie, qui élargit la possibilité de voter pour tous les citoyens résidant sur l’île depuis plus de dix ans.
Représentant du collectif Solidarité pour Kanaky 68, Stéphane Wachoima, lui-même kanak, s’est tout de suite mobilisé quand il a appris la nouvelle de l’incarcération de Christian Tein à Lutterbach : « Nous avons créé le collectif dans la foulée du rassemblement de lundi. Notre objectif est de se faire entendre et de se rassembler avec d’autres collectifs kanaks afin d’organiser des manifestations dans toute l’Alsace. » Aujourd’hui, Solidarité pour Kanaky 68 compte une trentaine de membres.
Une manifestation à Mulhouse samedi
Le collectif organise sa première manifestation dans le centre de Mulhouse samedi 29 juin à 10h, place de la Liberté. La France insoumise 68, la Confédération nationale du travail (CNT), le Mouvement Kanak en France (MKF) et la cellule de coordination de la solidarité Kanaky (CCSK) seront présents dans le cortège. Les organisateurs revendiquent la libération des sept membres de la CCAT emprisonnés sur le territoire métropolitain ainsi que l’annulation du « dégel électoral », suspendu par Emmanuel Macron le 12 juin dernier. « Nous rendrons aussi hommage aux martyrs tués par les milices en Kanaky pendant le mois de mai », affirme Stéphane Wachoima.
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