Mobilisation pour soutenir l’IVG en Espagne samedi

Le 27 décembre, le gouvernement Rajoy (PP) en Espagne a voté un projet de loi limitant fortement l’avortement dans le pays. C’était une promesse de campagne du président espagnol, Mariano Rajoy, en 2011. Désormais, seuls deux cas d’urgence pourront permettre aux femmes d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse (IVG): avoir subi un viol et à condition d’avoir porté plainte, ou s’il existe « un grave danger pour la vie ou la santé physique ou psychologique » de la femme.

La péninsule revient de fait à une législation datant de 1985. Seule différence, les avortements réalisés en dehors des règles constitueront un délit pénal pour le médecin qui aura pratiqué l’avortement, la femme étant considérée comme une « victime ».

Alors que, quarante ans après la Loi Veil, la France réaffirmait le 20 janvier l’importance du droit d’accès à l’IVG pour toutes les femmes et la notion du « choix », le gouvernement Rajoy a bien du mal à sortir de la polémique qu’il a soulevée un peu partout en Europe et considérée, même à l’intérieur de son parti (PP), comme une « monumentale erreur ». La bataille sur la Loi de l’avortement se livre depuis dans l’opinion publique mais aussi au sein du parti et du gouvernement qui tente, tant bien que mal, de sortir de ce mauvais pas.

Des manifestations de soutien ont été organisées dans plusieurs villes de France, comme à Paris, Bordeaux, à Lille et Strasbourg en décembre et en janvier. Le 1er février, l’antenne strasbourgeoise d’Osez Le Féminisme s’associe au Planning Familial 67 en organisant une seconde journée de manifestation pour le droit à l’IVG et en soutien aux femmes Espagnoles. Les militants appellent « femmes et hommes, jeunes ou plus âgés » à venir les rejoindre pour « apporter notre soutien aux femmes d’Espagne et crier haut et froid le droit à disposer de nos corps ».