La scène s’est déroulée ce vendredi matin devant l’école Saint-Jean de Strasbourg : une affiche, une pétition pour s’indigner qu’en « 2024, 120 enfants scolarisés dorment dans la rue en raison du gel des places d’hébergement d’urgence ». D’autres parents d’élèves mobilisés ont fait signer la même pétition devant leurs établissements scolaires.
Avec le collectif « Pas d’enfant à la rue », des représentants de parents d’élèves se sont réunis lundi soir à Cronenbourg avec comme objectif d’alerter les parents des établissements scolaires concernés par des élèves en situation d’extrême précarité et d’aider les personnels de l’Éducation nationale, souvent désemparés face à telles situations.
Plus d’une centaine d’enfants se retrouvent sans toit à Strasbourg, ou pourraient s’y retrouver dans quelques jours avec la fermeture de dispositifs d’hébergement pour l’hiver, selon le collectif. Des situations qui concernent au moins une dizaine d’écoles et deux collèges à Strasbourg. Elles sont qualifiées « d’invisibles » par le collectif, qui recense chaque cas particulier, afin d’alerter élus et institutions à l’aide de courriers et d’interpellations.
Quant à la Ville de Strasbourg, le collectif rappelle dans un tract diffusé vendredi matin que la municipalité a obtenu en 2019 le label « ville amie des enfants » de l’Unicef. Mais, demande le collectif, « sommes-nous encore les amis des enfants lorsqu’on les laisse dormir sous la pluie ? », « sommes-nous encore les amis des enfants lorsque des nourrissons passent de la maternité à une tente ? »
Une réunion présentant tous les cas recensés est prévue avec la municipalité de Strasbourg mercredi 14 février. Le collectif promet « d’autres actions » si les échanges lors de cette réunion ne permettent pas de mettre à l’abri les familles dont les enfants sont scolarisés dans les établissements scolaires de Strasbourg.
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