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Un militant d’Extinction Rebellion passe 24 heures en garde à vue après avoir dénoncé deux projets de Total

Une dizaine de militants d’Extinction Rebellion a réalisé une performance devant le tribunal judiciaire de Strasbourg mardi 3 octobre pour dénoncer des projets du groupe pétrolier Total. Un militant a été interpellé et placé en garde à vue.

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Un militant d’Extinction Rebellion passe 24 heures en garde à vue après avoir dénoncé deux projets de Total

Des militants d’Extinction Rebellion ont réalisé une mise en scène à Strasbourg mardi 3 octobre peu après 18h. Ils dénonçaient deux projets de l’entreprise Total, un pipeline en Ouganda et le forage de 400 puits de pétrole en Tanzanie. Dans un communiqué envoyé dans la foulée, ils décrivaient leur performance :

« Nous avons mis en scène les violations des droits humains par la multinationale, ses agissements écocidaires et sa collusion avec le gouvernement français. En outre, trois activistes portant des pancartes ”Biodiversité”, “Droits humains” et “Conditions de vie sur Terre” ont été enchaînés et aspergés de faux pétrole par un autre membre du mouvement, représentant l’État français, grimé en marionnette de Total Énergies. »

Les membres d’Extinction Rebellion ont utilisé du tapioca, du charbon végétal et de l’eau pour faire du faux pétrole. Au vu de la répression appliquée aux militants suite à cette action publique, leurs visages ont été floutés Photo : PF / Rue89 Strasbourg / cc

Selon les DNA, à l’issue de cette action qui aura duré une dizaine de minutes, deux personnes ont été interpellées. Un militant âgé de 43 ans a été placé en garde à vue. À midi mercredi 4 octobre, une dizaine de militants était devant le commissariat pour réclamer sa libération.

« Port illégal de décoration »

Interrogée sur le motif de ces interpellations et de la garde à vue, la police nationale a renvoyé vers le parquet de Strasbourg, qui n’a pas fait suite à notre demande au moment de publier cet article. D’après Extinction Rebellion, le militant est sorti du commissariat vers 18h30 mercredi 4 octobre, après avoir passé 24 heures en garde à vue.

Son avocate, Me Florence Dole, indique que les agents de la police nationale lui ont notifié les infractions de « dégradation de bien public » et de « port illégal de décoration », à cause du port d’une écharpe tricolore : « Aucun bien public n’a été touché et il n’y a pas eu de dégradation, même légère. La fameuse décoration était un grotesque déguisement, il n’y avait aucune confusion possible avec un élu. »

Pendant sa garde à vue, on lui a ajouté les infractions « organisation de manifestation non déclarée » et « refus de prise d’empreintes génétiques ». Selon Me Dole, le militant a finalement accepté la prise d’empreinte.


#Extinction Rebellion

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