En ce qui concerne la manifestation Do It Yourself à Vendenheim, il y a deux dates à retenir :
–Le 14 avril de 9h à 18h : micro-salon de la microédition alsacienne (et un peu lorraine) avec les collectifs Institut Pacôme, Psoriasis, Fleshtone, Papier Gâchette. A 11h, Sylvain-Moizie (de l’Institut Pacôme »), transforme sa Nuit du mystérieux chien-garou (BD parue aux éditions La Boîte à bulles, disponible aux médiathèques Malraux, Sud, Neudorf et Olympe de Gouges) en conte circassien ; de 14h à 17h, Papier Gâchette propose un atelier collectif et durant la journée, un autre atelier mènera à la création d’une playlist participative pour le portail Mediason67 (dans le cadre du projet UMMA (Univers Musical des Médiathèques Alsaciennes) qui bénéficie du soutien du Ministère de la Culture dans le cadre de son appel à projet culturel numérique innovant) ; enfin à 17h, concert du groupe The Feeling of love (disques disponibles dans les divers établissements, à la médiathèque Malraux en particulier, un espace est dédié à la scène musicale locale). L’entrée est libre.
–Le 19 avril à partir de 20h : soirée DIY, avec à 20h la projection du documentaire Blood, Sweat + Vinyl : DIY in the 21st century en présence de son réalisateur, Kenneth Thomas (ce film ne fait pas encore partie des fonds des médiathèques strasbourgeoises) et à 22h, un concert du groupe Pneu (disques disponibles ça et là dans nos médiathèques). Gratuit sur réservation au 03.88.69.46.35 et/ou julien.boubel@vendenheim.fr.
A noter aussi jusqu’au 28 avril, une exposition d’affiches sérigraphiées réalisées par Heidi Jacquemoud. Bref, la culture Do It Yourself made in Alsace est à l’honneur sous toutes ses formes !
Punk attitude
La première sentence qui vient à l’esprit quand on pense au Punk, c’est « No future », pourtant « Do it yourself » est une phrase bien plus représentative de ce mouvement. La preuve en image dans le documentaire Vivienne Westwood, Do it yourself ! signé Letmiya Sztalryd et Jean-Marie Sztalryd (éditions Arte/Oooh-Whee, disponible à la médiathèque Malraux). La créatrice de mode, célèbre pour avoir habillé le mouvement Punk dans les années 70, se laisse ici approcher, mais pas de trop près quand même, et explique son cheminement.
Si vous voulez en savoir davantage sur le Punk, on vous conseille vivement le gros livre passionnant de Legs McNeil et Gilian McCain, Please kill me : l’histoire non censurée du punk racontée par ses acteurs (éditions Allia, disponible aux médiathèques Malraux et Olympe de Gouges). Un hallucinant assemblage de témoignages qui se répondent ou se contredisent, mais qui construisent une histoire intelligible, même pour les néophytes, c’est un exploit ! Pour info : Legs McNeil a remis le couvert, sous la même forme (le collage de souvenirs) dans The other Hollywood : l’histoire du porno américain par ceux qui l’ont fait (éditions Allia, pas encore au catalogue de nos médiathèques).
Dans les années 1970, la philosophie Do It Yourself a poussé des jeunes gens ignorant les bases de la musique sur scène, elle en a mené d’autres (ou parfois les mêmes d’ailleurs) vers le fanzinat. Ceci-dit, l’émergence de ces « magazines de fans », de ces ouvrages bricolés, précède l’ère Punk d’une bonne trentaine d’années. Teal Triggs, dans Fanzines, la révolution du DIY (éditions Pyramyd, disponible à la médiathèque Malraux), s’attarde donc évidemment sur les productions Punks, mais elle les replace aussi dans une continuité. Le point fort de ce beau livre, bien construit mais écrit dans un style un peu plat, c’est son iconographie : des centaines et des centaines de couvertures de fanzines y sont compilées, c’est tout à fait bluffant.
Qui fait quoi ?
Un titre qui colle pile-poil au thème de notre rubrique et une jolie fille qui nous montre ses fesses en couverture : il n’en fallait pas plus pour faire figurer le Do It Yourself du photographe Uwe Ommer (éditions Taschen, disponible à la médiathèque Malraux) dans notre sélection de la semaine. Ommer raconte qu’une nuit en rentrant, il a surpris sa baby-sitter nue dans la salle de bain, en train de se photographier : il a alors eu l’idée de demander à des amies et modèles, de se prendre en photo dans des poses (plus ou moins) érotiques. Ces clichés sont ici assemblés et le livre se termine sur le journal intime de la baby-sitter polissonne.
Prochain rendez-vous
Nous, nous allons terminer plus sagement, en vous donnant rendez-vous non pas la semaine prochaine, mais la suivante car la série « Médiathèque » passe en mode bimensuel. Mais que cela ne vous empêche pas de farfouiller de votre côté, et, pourquoi pas, de nous faire partager vos découvertes !
Pour aller plus loin
Le portail des médiathèques de la ville et de la communauté urbaine de Strasbourg
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