L’union des gauches se concrétise. Samedi 15 juin, à partir de 13h30, les syndicats CGT, CFDT, Unsa, Solidaires et FSU appellent à manifester au départ de la place de la République contre l’extrême droite. Les partis membres du Front populaire (Les Écologistes, le Parti communiste, La France insoumise et le Parti socialiste) et des associations comme Attac et la Ligue des droits de l’Homme viendront grossir les rangs du cortège.
Au sortir d’une réunion mercredi 12 juin, le secrétaire général de l’union bas-rhinoise de la CGT, Laurent Feisthauer, décrit la décision prise pour la mobilisation du week-end :
« L’intersyndicale appelle à rassemblement place de la République à 13h30, avec d’abord des prises de parole. Puis nous remonterons l’avenue de la Marseillaise vers 14h, qui est l’heure de départ de la Gay Pride. On la laissera passer pour se mettre en fin de cortège. »
Ne pas rater la première marche du Front populaire
Après avoir échangé avec le collectif FestiGays, organisateur de la marche des visibilités, Laurent Feisthauer explique le choix de ne pas mélanger les deux mobilisations :
« Le collectif FestiGays ne souhaitait pas de fusion des cortèges. Car une partie de ceux qui sont à la marche des visibilités ne sont pas forcément politisés. Certains ne viennent que pour le côté festif. Nous respectons ce choix. Il n’y aura donc pas de fusion des manifestations. »
La manifestation du samedi 15 juin est cruciale. Elle aura lieu deux semaines avant le premier tour des élections législatives. Le Rassemblement national est en position de force après avoir réalisé un score historique lors des élections européennes du dimanche 9 juin (voir nos articles). Pour Laurent Feisthauer, l’objectif est de parvenir à initier une dynamique la plus forte possible en réaction : « Le Front populaire, c’est un mouvement qui est appelé à se développer. Pour ça, il ne faut pas rater la première marche. On a annoncé 5 000 personnes à minima, mais on sera largement au-dessus. »
Une « grande discussion » à l’université
L’Alternative étudiante de Strasbourg propose une « grande discussion » sur les meilleurs moyens de s’opposer à l’extrême-droite. Intitulée « comment se mobiliser lorsque le fascisme est aux portes du pouvoir ? », cette discussion générale est ouverte à tout public.
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