Suite aux restrictions d’exportations de blé russe, les coûts de production des éleveurs ont augmenté de 15 à 20%, selon les Jeunes agriculteurs (JA, section de la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles, FDSEA).
Ces agriculteurs estiment que cette augmentation devrait être prise en compte pour fixer les prix de vente. Or ces indicateurs sont ignorés par les acheteurs, toujours selon la FDSEA. Pour eux, la loi agriculture et alimentation (loi Egalim) n’a rien réglé à la situation de déficit endémique de l’élevage, et la meilleure rémunération qu’elle promettait se fait toujours attendre. Cette loi, qui date du 30 octobre 2018, devait rétablir un équilibre dans les relations entre les agriculteurs et la grande distribution.
« Une augmentation des prix de quelques centimes »
Selon les agriculteurs éleveurs de la FDSEA, une « augmentation des prix publics de quelques centimes sur la viande et le lait suffirait à garantir une meilleure rémunération » des exploitants, affirme Yohann Lecoustey, directeur de la FDSEA du Bas-Rhin.
Mais en raison de la crise sanitaire, et pour répondre aux budgets des ménages en baisse, la grande distribution a baissé les prix de vente de nombreux produits alimentaires. Cette baisse pourrait annuler les maigres hausses de la loi Egalim dont avaient bénéficié les agriculteurs.
Pour ces raisons, des agriculteurs prévoient des actions de sensibilisation, mercredi 17, jeudi 18 et vendredi 19 février, auprès du public et des dirigeants de trois supermarchés alsaciens.
Chargement des commentaires…