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Rassemblement en soutien aux étrangers, « en souvenir de Saint-Bernard »

Un collectif de citoyens appelle à un rassemblement, vendredi 23 août à 10h à Strasbourg, en commémoration de l’opération de police qui avait délogé des personnes sans-papiers de l’église Saint-Bernard à Paris en 1996.

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Rassemblement en soutien aux étrangers, « en souvenir de Saint-Bernard »
Le 20 août à 10h30, la file allait déjà jusqu’au coin nord du bâtiment.

C’était il y a 28 ans mais Bernard Aghina, Myriam Belibel, Georges Federmann, François Giordani, Florence Lecomte, Ariel Lindgren, Jean-Claude Meyer, Jean-Luc Quilling, Jean-Claude Richez et Bernard Sibieude s’en souviennent encore. Le 23 août 1996, plus de 1 500 policiers et gendarmes enfoncent la porte de l’église Saint-Bernard dans le quartier de la Goutte d’Or à Paris, pour y déloger 220 personnes sans-papiers. Originaires du Mali, du Sénégal et de Côte d’Ivoire, elles demandaient depuis des semaines que leur situation soit régularisée.

En mémoire d’un symbole

« Cette évacuation musclée est devenue un symbole de la lutte des sans-papiers », indique un communiqué signé par ce collectif de citoyens qui appelle à un rassemblement en mémoire de cet événement, vendredi 23 août à 10h devant la préfecture du Bas-Rhin :

« C’est là qu’une file d’usagers, en général d’origine étrangère, s’étale, chaque jour de bon matin jusqu’à 16h, face à une préfecture inflexible, infranchissable et autoritaire, jusqu’au parking à vélo qui est devant la BNU, symbole de culture et de civilisation. »

Le collectif « n’oublie pas la précarité grandissante, depuis, imposée aux plus vulnérables avec des lois sur l’immigration, à l’échelle continentale, de plus en plus violentes et la montée des populismes et des extrêmes droites ».

Le collectif avait déjà organisé plusieurs rassemblements de soutien aux étrangers devant attendre des heures devant la préfecture, dans l’espoir de régulariser leur situation administrative face à un agent de l’État. « Sachez que vous n’êtes pas seuls », conclut le communiqué qui indique « ce que l’administration vous fait subir, c’est à nous tous qu’elle l’inflige ».


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