La conférence de presse a eu lieu dans la maison de l’amitié et de la culture, une antenne de la confédération des travailleurs de Turquie en Europe. Lundi 13 novembre, le collectif Palestine 67 appelle à une manifestation « pour le cessez-le-feu et l’arrêt du blocus à Gaza et pour la protection du peuple palestinien, aussi en Cisjordanie ».
Samedi 18 novembre à 14h, le cortège partira de la place Dauphine, devant le centre commercial Rivétoile, pour se diriger vers la gare en passant par la place Kléber, selon le même trajet que les deux précédentes manifestations similaires. « On continue de se battre, explique le porte-parole du collectif Hervé Gourvitch, et l’appel du président de la République Emmanuel Macron à un cessez-le-feu nous encourage à continuer. De toute façon, on ne peut pas s’arrêter tant que la guerre continue. »
« La vie n’est plus possible à Gaza »
Parmi les organisations membres du collectif, Ali Rastegar, de l’Union juive des Français pour la paix (UJFP), rappelle la résolution 242 des Nations Unies qui condamne l’occupation des territoires palestiniens :
« Elle ordonne à l’armée israélienne de quitter les territoires occupés et de faciliter la création d’un État palestinien. Israël n’a jamais respecté cette résolution. Il faut donc toujours rappeler qu’il y a une lutte légitime menée par le peuple palestinien contre le colonialisme. »
Mireille Pelka est présidente de l’association France Palestine solidarité Alsace, qui fait aussi partie du collectif. La militante rapporte les témoignages d’amis palestiniens qui vivent en Cisjordanie :
« La vie n’est plus possible à Gaza et elle devient impossible en Cisjordanie. Les Palestiniens qui y vivent ne peuvent plus aller travailler car ils sont attaqués par des colons armés quand ils tentent de passer les points de contrôle. La violence de la réaction d’Israël contre les civils est disproportionnée par rapport à l’attaque du Hamas. »
« Un conflit colonial de plusieurs décennies »
Emmanuel Fernandes (LFI), député de la deuxième circonscription du Bas-Rhin, co-déclarera la manifestation du samedi 18 novembre avec un représentant du collectif Palestine 67. Il présente sa position :
« Le 7 octobre n’est pas le début de l’Histoire. Cette attaque du Hamas est un crime de guerre qui s’inscrit dans un conflit colonial de plusieurs décennies. Les exécutants doivent être amenés à comparaître devant la Cour pénale internationale.
Mais les bombardements de la bande de Gaza et le blocus sur l’eau, l’électricité et les denrées alimentaires sont aussi condamnables. Après plus de 5 000 enfants tués, ce n’est plus une réplique mais un massacre. D’autant que le blocus échappe au droit de la guerre. Nous demandons donc un cessez-le-feu immédiat et regrettons de n’avoir été rejoints par le président de la République que tardivement. Je souligne qu’il aura fallu une mobilisation dans tout le pays pour aboutir à cette position d’Emmanuel Macron. »
Selon les derniers bilans, 11 800 personnes ont été tuées par les bombardements israéliens dans la bande de Gaza, d’après une communication du ministère de la santé de Gaza, dirigé par le Hamas. Cette résurgence du conflit a fait au moins 1 200 morts du côté israélien, pour la plupart des civils tués lors de l’attaque du Hamas au matin du 7 octobre.
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