Le collectif Palestine 67 appelle à manifester au départ de la place Kléber, samedi 10 février à 14h, en passant par la rue du 22-Novembre, Grand’Rue, rue de la Division-Leclerc, quai Saint-Nicolas, rue du Vieux-Marché-aux-Poissons et la rue des Grandes-Arcades pour une dispersion place Kléber. Ce rendez-vous, le seizième du genre, est donné par le collectif chaque samedi depuis le 28 octobre, date de la première manifestation autorisée après l’offensive de l’armée israélienne à Gaza, qui a suivi l’attaque du Hamas du 7 octobre.
Dialogue par communiqués interposés
Après avoir appelé à un cessez-le-feu, à « protéger le peuple palestinien », puis à dénoncer « un génocide à Gaza », le collectif rappelle cette fois la « légitimité à combattre la politique de l’État d’Israël » sans verser dans l’antisémitisme. Suite à l’agression dans la soirée du dimanche 28 janvier de trois étudiants juifs, l’Union des étudiants juifs avait indiqué dans un communiqué que « les discours de diabolisation d’Israël, même quand ils ne sont pas antisémites, engendrent de la violence antisémite ».
Le collectif Palestine 67 rappelle dans un communiqué qu’il « manifeste pacifiquement depuis quatre mois » et qu’il condamne « l’usage de la violence » et « l’antisémitisme qui, comme toutes les formes de racisme, ne vise qu’a diviser les peuples et les dresser les uns contre les autres ». Le collectif se déclare « antisioniste », c’est-à-dire contre « une idéologie politique » dont « les représentants, au pouvoir en Israël, incitent publiquement à commettre un génocide à l’encontre des Palestiniens ».
Malgré les efforts des communautés respectives, les tensions au Proche-Orient provoquent des ressacs à Strasbourg. Outre les trois étudiants juifs agressés alors qu’ils collaient des affiches appelant à la libération des otages du Hamas, la délégation régionale d’Axa a été aspergée de faux sang, pour protester contre les participations de la firme dans l’économie israélienne. Plus récemment, une conférence de Médecins sans frontières de retour de Gaza n’a pu être tenue dans une brasserie de Strasbourg, par crainte des débordements.
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