L’Assemblée nationale a voté, le 15 mai, en faveur d’une réforme du corps électoral en Kanaky-Nouvelle-Calédonie, malgré une importante contestation locale. Le projet de loi vise à élargir le droit de vote sur le scrutin provincial à tous les citoyens résidant sur place depuis dix ans. Les indépendantistes dénoncent une perte de poids électoral des Kanaks.
Au moins quinze organisations de gauche appellent à manifester à Strasbourg samedi 8 juin au départ de la place Kléber à 14h. Elles demandent le retrait de ce projet de loi et « l’arrêt de la répression en cours contre les militantes et militants indépendantistes ». « Le gouvernement fait une offensive néocoloniale », dénonce Tonio Gomez, du NPA 67 :
« Nous soutenons la révolte de la jeunesse pour l’indépendance du peuple Kanak. C’est pourquoi nous voulons lutter ici contre notre propre impérialisme. La France veut contrôler cette partie du monde pour ses propres intérêts. »
Emmanuel Macron semble encore hésiter avant d’entériner cette révision constitutionnelle. Il a évoqué plusieurs possibilités comme une convocation du Congrès ou l’organisation d’un référendum national à ce sujet.
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