À Paris, dès l’annonce par le Premier Ministre, Manuel Valls (PS), d’un nouveau recours de l’article 49-3 de la Constitution, des centaines de manifestants se sont rassemblés devant l’Assemblée Nationale mardi 10 mai. L’article 49-3 permet de faire passer une loi sans la voter, sauf si une majorité de députés vote sous 48 heures la dissolution du gouvernement. Il avait déjà été utilisé à deux reprises pour adopter la loi Macron en 2015.
À Strasbourg, après une Assemblée générale (AG) interluttes au Molodoï, une centaine de personnes s’est dirigée place Kléber à 20 heures. Après quelques minutes, le cortège décide de partir en « manif sauvage » suivi par des véhicules des forces de l’ordre.
Rejoint par d’autres manifestants spontanés, le cortège prend de l’ampleur, accompagné avec des chants contre le 49-3 et les coups de klaxons d’automobilistes.
Le président François Hollande (PS) jugeait que l’article 49-3 est « une brutalité » et « un déni de démocratie » lorsqu’il était dans l’opposition en 2006. Des propos qui motivent les opposants à cette pratique, pourtant constitutionnelle.
Quelques minutes plus tard, des policiers ont escorté la troupe qui a défilé de Grand’ Rue, puis jusqu’à l’Université, avant de revenir par la petite France, la place Kléber et la place Broglie. Certains d’entre eux distribuaient des tracts aux passants et aux riverains qui, attirés par l’animation, ont ouvert leurs fenêtres. Les manifestants ont défilé jusqu’à plus de minuit.
Jeudi 12 mai, les syndicats et organisations appellent massivement à manifester dans toute la France.
Chargement des commentaires…