Ça ressemble à une « class action » à l’américaine… Plus de 130 personnes, atteints de la maladie de Lyme, une maladie virale transmise par les tiques, vont porter plainte contre les laboratoires BioMérieux et DiaSorin, devant les tribunaux de Paris et de Nanterre. Les plaintes sont collectées par deux avocats d’Épinal dans les Vosges, Me Catherine Faivre et Me Julien Fouray, qui ont annoncé mardi à Paris le début de leur « procédure regroupée », appelée « LymAction« .
Les plaintes visent le laboratoire français BioMérieux et la société de biotechnologies italienne DiaSorin, qui commercialisent les tests « Elisa ». Selon Me Faivre et Me Fouray, ces tests sont inefficaces pour diagnostiquer la maladie de Lyme, ce qui a eu comme résultats l’installation de la maladie, et donc des complications pour ces patients. Pour les deux avocats, l’objectif de ces assignations est de « procurer, à travers la mise en cause de ces laboratoires, un mode d’indemnisation de nos clients. »
L’efficacité des tests toujours en question
À Strasbourg, la pharmacienne Viviane Schaller trouvaient également ces tests inefficaces et les faisaient systématiquement doublés par un autre test, le Western Blot, pour détecter une maladie de Lyme. Ce détournement de la procédure a valu à Viviane Schaller une condamnation pour escroquerie au préjudice de l’assurance maladie. Centre national de référence sur la borréliose de Lyme, les spécialistes du centre hospitalier de Strasbourg considèrent en revanche qu’il n’y a pas de problème de fiabilité des tests Elisa.
Les deux avocats vosgiens prévoient également de déposer d’autres plaintes, cette fois devant le tribunal de Strasbourg et visant d’autres laboratoires. Ils n’excluent pas d’engager la responsabilité de l’État dans la prise en compte de cette maladie, qu’ils estiment épidémique.
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