Visite surprise à la maison d’arrêt de Strasbourg, dans le quartier de l’Elsau. Au matin du vendredi 9 février, la députée de la première circonscription du Bas-Rhin, Sandra Regol (EE-LV), a exercé son droit de visite parlementaire. « Je vais voir si quelqu’un de la direction est disponible, ça risque de prendre un peu de temps », avertit le gardien de l’accueil, un peu surpris. Après quelques minutes, il l’invite à déposer sa pièce d’identité et à passer les contrôles de sécurité. La députée s’engouffre dans les couloirs bas de plafond.
Ce lieu de privation de liberté est en constante surpopulation : le matin même, 687 personnes y étaient incarcérées alors que la prison est prévue pour 432 personnes – soit un taux d’occupation de 159%. « Nous mettons un point d’honneur à ne pas mettre de matelas au sol, même si le taux d’occupation va rarement en dessous de 150% », précise Solène Hermann, directrice des services pénitentiaires à la maison d’arrêt.
Lorsque cela est possible, le nombre de détenus est multiplié dans les cellules, allant jusqu’à cinq dans le quartier des hommes. « Avant mon arrivée, ça pouvait aller jusqu’à six », précise Saïd Kaba, le directeur de la maison d’arrêt depuis 2021.
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