Près de 200 élèves de plusieurs lycées strasbourgeois ont manifesté dans la matinée de jeudi 31 mai, dans le cadre de la journée de mobilisation nationale « lycées morts ». Des élèves scolarisés aux Pontonniers, à Jean Rostand, Fustel de Coulanges, Marie Curie, Jean Monnet, Jean Rostand, Émile Mathis, Marc Bloch et Louis Pasteur se sont ensuite dirigé vers le Palais universitaire.
Suivi de près par des agents de police durant tout le long de la manifestation, le cortège, a ensuite quitté la route et accéléré la cadence afin de rentrer rapidement dans le Palais Universitaire vers 11h, dans l’optique d’y tenir une assemblée générale.
Nicolas Poulin, co-secrétaire de Sud-éducation Alsace et ingénieur de recherche en statistiques à l’Université de Strasbourg, explique que les agents de police ont couru pour rentrer dans l’établissement en premier et empêcher les manifestants d’y accéder :
« Moi même, il n’ont pas voulu me laisser rentrer. Alors je leur ai précisé que je fais partie du personnel de l’Université de Strasbourg. Je suis donc rentré à l’intérieur du bâtiment et j’ai commencé à les filmer. Puis, je leur ai demandé s’ils avaient été appelés par l’université mais je n’ai pas eu de réponse. Après, ils sont rapidement ressortis. »
Les services de police expliquent qu’il n’y a pas eu d’intervention mais que des agents présents pour encadrer la manifestation sont rentrés dans la bâtiment en suivant le cortège et accompagnés de personnel de l’université. Les policiers ne sont restés que quelques minutes à l’intérieur du palais universitaire. Dans le cadre d’une intervention, les forces de l’ordre doivent être appelées par le président de l’université.
La Dali (la Direction des affaires logistiques intérieures) de l’université, accompagnée des agents de sécurité privés mobilisés depuis le début des protestations étudiantes et lycéennes sur le campus de l’université de Strasbourg, sont ensuite intervenus pour fermer les portes. Un seul accès a été laissé libre, sur présentation d’une carte étudiante ou de personnel de l’université.
Les lycéens ont tenu leur assemblée générale dans l’aula du bâtiment. L’université a donné son accord pour l’utilisation de cet espace jusqu’à midi.
L’assemblée générale des « lycéens en lutte » s’est donc conclue avant midi et les élèves ont progressivement quitté le bâtiment.
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